Il était une fois dans l'Est...

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Jakarta, Indonésie ‐ 25 août 2017

336 km

On touche au but. Un but ? Quel but ? Y avait-il vraiment un but à cette aventure ? Si oui, quel était-il ? Pourquoi s'arrêter maintenant ? Est-ce la fin d'un cycle ? Que nous réservera la suite ? C'est la tête plein de questions philosophiques et existentielles que ce dernier train, pris in extremis, nous amène dans la grande capitale indonésienne. Jakarta, dont on a souvent entendu parlé en mal, n'a pas vraiment nos faveurs. Cependant, c'est d'ici que nous prendrons l'avion signant la [...]
fin de cette vie de nomades épousée en Janvier 2015. Alors, dans la crainte que cette toute dernière étape ne soit pas à la hauteur de nos attentes, nous avons prévu de renouer avec l'expérience de dormir chez l'habitant. Nous choisissons une femme d'environ 35 ans dont le profil vend du rêve : ouverte, super fun, temps disponible, véhiculée... On y va les yeux fermés. Nous la rencontrons donc le soir même puis passons la nuit chez elle. Au fur et à mesure de la soirée, notre rêve se désintègre... Peu disponible, mal organisée, sans internet, sans véhicule, habitant chez ses parents dans une banlieue excentrée... hummm, on ne se voit pas passer notre ultime nuit au fin fond de nul part. Non, ça ne peut pas se terminer de cette façon. Le lendemain, on est debout à la première heure et on part comme des chercheurs d'or à la recherche d'un réseau wifi non sécurisé pour pouvoir se connecter à Internet, chercher un hôtel en centre-ville et contacter notre hôte partie de bonne heure travailler pour lui présenter nos excuses et lui expliquer notre changement de programme. En effet, nous ne passerons qu'une nuit chez elle au lieu des deux prévues. La peur d'essuyer une nouvelle déconvenue nous incite à réserver le meilleur hostel du pays selon hostelworld (site de réservation en ligne d'auberges de jeunesse) et ce, peu importe le prix. Et bingo, nous débarquons dans un beau bâtiment de plusieurs étages avec des capsules en guise de lit et surtout, un bar sur le toit ! L'endroit est bondé de routards de tous les coins du globe et le staff est super sympa. On dépose nos affaires dans le salon puis sortons manger un morceau. En se perdant dans les rues alentours, on se rend compte que Jarkata n'est pas si mal que ça. On nous la dépeignait comme une Manille 2, hyper polluée, sale et chaotique mais il n'en n'est rien. On attrape un plat de rue servi dans une feuille de banane avec du poisson grillé, du tofu, un oeuf, des germes de soja et bien évidemment du riz. On déguste le tout assis sur un tabouret en plastique. Une glacière placée à côté de nous nous sert de table pour nos verres de thé. C'est certainement le dernier repas de rue que nous avalons. De retour à l'auberge, je propose à Fabien d'organiser carrément une soirée au bar de l'auberge. Pourquoi ne pas passer cette nuit de clôture à plusieurs et faire la fête dignement ?!? Ni une, ni deux je poste une annonce sur internet qui, une fois n'est pas coutume, s'avérera être un franc succès. Une bonne dizaine de personnes, pour la plupart indonésiens mais aussi japonais et pakistanais, se joignent à nous à l'heure indiquée pour célébrer la fin de notre aventure. Voilà, c'est mieux. À vrai dire, c'est comme ça que ça devait se terminer. Entourés de gens ouverts et charmants. De gens funs et joyeux. Il est 3h du matin. Le bar dans lequel nous avions élu domicile pour la deuxième partie de la nuit ferme ses portes. Le temps des adieux est imminent. Le rideau tombe. Cap Vers l'Est vient de tourner sa dernière page. Merci à tous d'avoir suivi notre périple asiatique. L'aventure est certes finie mais continuera à vivre dans nos souvenirs ou avec les gens que nous avons rencontrés. Merci pour tout. On vous attend maintenant, quelque part en France. Vous êtes les bienvenus !
Pangandaran ‐ 21 août 2017

280 km

On poursuit notre remontée de l'île de Java jusqu'à Pangandaran, une petite ville côtière encore peu fréquentée par les touristes. C'est notre dernière occasion pour piquer une tête et, surtout, de remonter sur la planche! Une petite plage avoisinante est connue pour être, sur l'île de Java, un des meilleurs spots de surf pour débutant. Nous ne pouvions pas nous permettre de manquer le coche :) Nous louons un scooter en début de matinée et partons d'abord explorer un petit canyon [...]
aux eaux vertes translucides. Sur la route, les paysages de rizières sont magnifiques et nous rappellent notre virée vietnamienne. Un repas copieux plus tard, nous filons vers la plage de Batu Karas, où nous attendent de longues vagues prêtes à être surfées. Pendant deux heures, nous tentons tant bien que mal de nous mettre sur nos deux pieds pendant que des gamins de 12 ans nous narguent en faisant des figures dignes de professionnels. Bref, il va falloir bosser dur pour en arriver là. Après l'effort, nous retrouvons notre réconfort habituel autour d'un apéro bien mérité !

+24

Une ultime session
Yogyakarta ‐ 15 août 2017

330 km

Trajet en train plutôt confortable après l'épreuve du bus. La succession de nuit blanche, nuit dehors et nuits dans des hébergements très précaires pèse sur la décision de notre prochain endroit pour dormir. Finalement, l'appel d'un peu de confort et de propreté influence grandement notre choix, aussi nous n'hésitons pas très longtemps pour réserver un hôtel au cœur de la ville avec piscine et buffet pour petit-déjeuner. Yogyakarta est apparemment la capitale culturelle du pays av [...]
ec ses temples et ses bâtiments coloniaux. Mais de tout cela, nous ne verrons rien. Pas par manque de temps puisque nous resterons à "Jogja", son petit surnom, 6 nuits, mais surtout parce qu'il y a bien longtemps que les visites de lieux touristiques ont été remplacées par les rencontres avec des locaux ou d'autres voyageurs au long cours. Nous nous delectons beaucoup plus autour d'un bon dîner en compagnie d'un nouvel ami indonésien ou voyageur qu'à contempler un temple en prenant des photos. À chacun son voyage. Mais avant d'en profiter, il est indispensable de récupérer de la semaine précédente. Nous consacrons donc les deux premières journées à nous reposer, à mettre à jour le blog, à faire la lessive qui commençait à s'accumuler dangereusement et à retrouver une alimentation équilibrée. La principale raison de notre arrêt à Yogyakarta est notre participation au grand festival couchsurfing organisé dans cette ville. C'est notre hôte Dwi, rencontré quelques jours plus tôt, qui nous a conseillé d'y participer. Son excitation, quand il nous en a parlé, nous a convaincu de ne pas manquer cet événement qui rassemble des participants de tout le pays mais aussi quelques étrangers. Le programme nous comble : 3 jours d'activités qui nous amènent à rencontrer des indonésiens de tous horizons. Sans aller dans le détail, nous avons créer des liens très vite avec plusieurs participants dont notamment Horis, un indonésien de 37 ans polyglotte (dont le français) et d'une vivacité d'esprit sortant de l'ordinaire, de Triana, une indonésienne d'une trentaine d'années travaillant pour une ONG à Bali et représentant cette nouvelle classe de musulmans non religieux, ouverts, funs, et libérés et enfin Ma Yan, une chinoise de Shanghai qui ne nous aura pas révéler son âge mais qui nous aura surpris par son tempérament débordant de spontanéité et curiosité. Que de belles rencontres et j'en ai passé. La dernière nuit, nous partons tous faire la fête sur la plage pour une soirée épique sans alcool. Beaucoup de fous rire, d'échange d'expérience et de leçons de vie ont été troqués au cours de ces derniers jours. Nous repartons le sac à dos vide de souvenirs mais le cœur plein d'amour.

+43

Couchsurfing meeting
Malang ‐ 13 août 2017

280 km

Vous avez dit épique? Cela faisait longtemps que nous avions eu une belle galère de voyage, nous voilà servis! Tout était pourtant organisé. Nous connaissions les horaires de bus, le tarif, le temps de trajet et nous avions trouvé quelqu'un pour nous héberger à Malang, notre point de chute pour les jours suivants. Nous embarquons dans un bus local en fin de matinée, exténués après notre nuit blanche dans le cratère du mont Ijen. D'après ce qu'on nous a dit, le trajet est censé d [...]
urer 8h mais la première demi-heure de route nous fait comprendre que cela va s'avérer très compliqué. Le chauffeur s'arrête toutes les 30 secondes pour faire monter des vendeurs ambulants et des musiciens tandis que son collègue alpague les gens pour remplir le bus. Bref, après 1h, on se rend compte qu'on est encore en ville... On essaie tant bien que mal de dormir mais, outre l'odeur de cigarette qui infeste le bus (les indonésiens sont sans aucun doute les plus gros clopeurs d'Asie du Sud-est), les sièges sont ridiculement petits et il est difficile de trouver position adéquate pour trouver sommeil. On en serait presque à regretter les bus en Inde. À mi-chemin, nous nous arrêtons dans une gare routière, où le chauffeur et son acolyte descendent se restaurer. De notre côté, nous patientons sagement dans le bus en pensant que ce n'est qu'une courte pause de 15min. Que neni! Deux heures plus tard, nous sommes encore à l'arrêt et le chauffeur s'est évaporé. Les autres voyageurs locaux sont dehors, en train de fumer une énième cigarette, et ne semblent pas plus perturbés que ça par l'attente interminable. On part à sa recherche pour avoir des explications mais impossible de le trouver. Ce n'est qu'au bout de 3h qu'il réapparaît soudainement et démarre le bus en trombe, nous obligeant à sauter à bord alors que nous étions à l'extérieur en train de songer à passer la nuit ici. Par chance, notre hôte, que nous réussissons à contacter, accepte de nous recevoir à minuit, la nouvelle heure d'arrivée prévue. Nous descendons du bus et marchons 2km avant d'arriver dans le quartier résidentiel où se trouve note hôte. C'est un couple de jeunes mariés locaux qui est censé nous accueillir. Il fait nuit, la rue est mal éclairée. On essaie tant bien que mal de trouver le numéro de la résidence lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années, habitant dans le voisinage, nous aborde et nous explique, dans un anglais très sommaire, qu'on ne peut pas rester ici. On tente de lui expliquer que des amis ont accepté de nous héberger mais il ne semble pas du tout prêt à discuter. Il nous dit de repartir d'où on vient. Nous faisons semblant de ne pas comprendre jusqu'à trouver la bonne adresse. Nous pensons être sauvés lorsque notre hôte sort finalement de chez lui. Grosse erreur ! La personne qui veut nous dégager est en réalité le chef de la communauté (sorte de garde champêtre version indonésienne) et explique à notre hôte qu'il ne peut pas accueillir des étrangers à cette heure tardive. Les règles sont les règles et notre hôte ne semble pas vouloir braver son aîné. Nous n'avons pas dormi depuis presque 48h et venons de faire 12h de bus. Il est 1h du matin, la ville la plus proche est à 10km et nous sommes littéralement à la rue. La nuit s'annonce grandiose! Au point où on en est, on décide de parcourir les 10km qui nous éloignent de la ville à pied, histoire de tuer le temps. Nous marchons inlassablement, sur le bord de la route principale, à la lueur des feux des voitures et des scooters. Le trafic est toujours aussi dense malgré l'heure. Au détour d'une rue, un petit café attire notre curiosité. Deux jeunes sont assis à même le sol et jouent à la console. Nous entrons, commandons deux chocolats chauds et leur expliquons nos déboires de la journée. Nos têtes de morts-vivants n'ont pas de mal à les convaincre de nous laisser passer la nuit ici. Après une petite partie de foot et quelques photos, nous nous glissons dans nos sacs à viande et n'en sortirons que le lendemain à 7h. Heureusement, la suite des événements s'avère plus joyeuse. Un autre couple contacté précédemment est prêt à nous accueillir pour deux nuits. Ils s'occupent tous les deux d'une petite association dans un village avoisinant, qui prend en charge des enfants de 7 à 15 ans en dehors de l'école, afin de leur donner les clés pour un meilleur avenir. Nous avons grand besoin de repos mais les conditions d'hébergement ne vont pas nous faciliter la tâche. On se voit attribué un lit simple pour deux, dont les draps et l'oreiller présentent des traces de moisissures. Pour couronner le tout, la chambre donne sur la route principale, bondée de jour comme de nuit, et sur la mosquée ! Pour ceux qui ne le savent pas, l'Indonésie est le plus grand pays musulman au monde et 95% de la population javanaise est de confession musulmane. Difficile de rester endormi lorsque l'imam fait l'appel à la prière à 5h du mat'... Malgré ses petits aléas, ces deux jours vont nous laisser de très bon souvenirs. À la demande d'Ijen, la femme du couple, nous acceptons volontiers de rencontrer les enfants, d'observer leur quotidien et de leur proposer quelques activités. D'ailleurs, nous arrivons au moment opportun puisque tout le pays fête l'Indépendance le 17 août. Pendant une semaine complète, des jeux sont organisés dans le village et tout le monde, petits comme grands, est convié. On aura même l'occasion de participer à une compétition de "Nasi Goreng", le plat national indonésien.

+24

Merdeka Indonesia!
Banyuwangi ‐ 12 août 2017

137 km

Sur le trajet pour Banyuwangui, nous rencontrons deux jeunes routardes suisses, Marie et Mathilde. Du haut de leur petite vingtaine, elles ont décidé de prendre une année sabbatique afin de rouler leur bosse en Asie, puis en Amérique du Sud. Et nous les rencontrons au tout début de leur aventure ! Pour cette première nuit sur Java, nous proposons aux suisses de nous suivre et dormons une nuit chez l'habitant, une femme indonésienne divorcée d'avec un hollandais. La maison est très très [...]
sommaire et inconfortable : deux chaises, une table et des matelas. La femme dort chez sa mère, dans la maison d'à côté qui, elle, regorge de vie. Le fait qu'elle nous ai en plus demandé de payer alors que sur le principe ça devrait être gratuit ne nous incite pas à rester une seconde nuit. Dès le lendemain, nous nous rendons chez Dui, un indonésien de 24 ans, étudiant à Bali, fun et attentionné. Il nous héberge pour une nuit et nous fait découvrir les bonnes adresses du coin. On se raconte nos histoires et nos aventures. Le soir venu, nous passons chercher Marie en scooter (Mathilde ayant des craintes à propos de la circulation préférera rester au lit) et nous dirigeons vers le Mont Ijen, célèbre dans le monde entier pour être l'un des seul endroit où l'on peut apercevoir le feu bleu. La montée en deux roues se fait sans encombre mais la température à tellement chuté que nous arrivons au parking frigorifiés. Les locaux doivent s'en douter car un monsieur nous attend et nous propose des gants. J'en achète sans me poser de question car mes doigts commencent à virer au blanc. Après une ascension d'environ 1h30, nous arrivons près du sommet à 2500m puis descendons dans l'antre du cratère équipés de masque pour se protéger des vapeurs de souffre. Ce volcan est toujours actif et a d'ailleurs menacé d'éruption ces dernières années. Parfois, les vapeurs sont si denses que nos yeux nous brûlent et la respiration en devient plus difficile. Enfin, nous apercevons le feu bleu, luisant de tout son éclat sous les rayons d'une lune opaque. Pour rappel, il est environ 4h du matin et le mont est couvert de brume. Après avoir apprécié le spectacle, nous remonterons au sommet pour embrasser du regard la mer de nuages qui s'offre à nos yeux puis redescendrons la pente en compagnie de charmantes femmes thaïlandaises venues visiter l'Indonésie pour quelques jours. Il est déjà temps de quitter Marie que nous espérons peut-être revoir par la suite car nos itinéraires pourraient coïncider dans une autre ville. Quant à nous, nous prenons la direction de la gare de bus avec de belles cernes pour un trajet qui s'avérera, nous ne le savons pas encore, épique ! Petit point santé : à part une petite sensation d'inconfort au début, la montée s'est bien passée. Mes genoux semblent en bonne voie de guérison.

+13

Ça sent le soufre!
Canggu ‐ 7 août 2017

25 km

On décide de revenir en quelque sorte au point de départ mais, cette fois-ci, sans faire l'erreur de rester dans la zone sous contrôle australien. Les conseils de Francesco nous mènent à Canggu, un petit village tranquille et local au Nord de Kuta. La circulation est acceptable, les touristes quasi inexistants et on a l'impression d'être en pleine campagne. Pour preuve, la petite auberge familale où nous posons bagages se situe à deux pas des rizières. Dès notre arrivée, nous louons [...]
un scooter pour les 3 jours que nous comptons passer ici, 3 jours pendant lesquels nous comptons bien réitérer l'expérience surf ! Le scooter est le seul moyen de transport qui nous permet d'accéder à la plage et visiter les environs tout en esquivant les bouchons interminables. Enfin, ça c'est la théorie. Dans la pratique, une petite crevaison nous ralentira dans notre soif de découverte mais rien de bien méchant. Sur son temps libre, Francesco devient notre guide perso et nous emmène dans les bonnes addresses du coin, que ce soit pour aller manger un bout ou pour siroter une bière bien fraîche au coucher du soleil. Pour être honnête, ça fait du bien de se faire balader un peu ! Lorsqu'on est seuls, nous partons explorer quelques spots de surf. Nous en profitons tous les jours sans exception, à differents endroits, avec plus ou moins de succès. La mousse commence à être maîtrisée tandis que les vagues d'1m50 sont encore loin d'être à notre portée ! Enfin le dernier soir, nous retrouvons Francesco pour fêter notre départ de Bali comme il se doit : quelques mojitos dans un bar suivis d'une soirée dans une gigantesque discothèque à la déco tropicale.

+25

Bodhi n'a qu'a bien se tenir
Sanur ‐ 6 août 2017

83 km

Nous souhaitons redescendre dans le sud de l'île pour retrouver notre ami Francisco rencontré lors de notre période au restaurant français en Malaisie. Il habite maintenant à Bali dans une petite ville à l'ambiance routarde et calme. Mais pour y aller depuis Amed, c'est un vrai parcours du combattant pour les petits budgets, voir impossible. Et les transports privés sont clairement hors-de-prix. Finalement, c'est notre amie japonaise qui nous viendra en aide. Comme elle se rend à l'aéro [...]
port, elle nous offre gentiment d'emprunter son taxi et de nous déposer dans une ville non loin de notre destination. Trop cool !!! Nous arrivons donc en début de soirée à Sanur, ville-étape avant de rejoindre notre pote, et déposons les sacs-à-dos dans la première auberge qui se présente. Ce soir, nous irons dans la zone touristique pour fêter ma trentaine... mais c'est vraiiiment calme. Le seul bar à cocktail du coin nous a servi les pires cocktails que j'ai jamais goutés haha ! Après notre travail au bar à Hong-Kong, on est devenu exigeant ! Mais c'est pas grave, demain soir, c'est la full moon et on a entendu qu'une soirée sur une plage serait organisée non loin de là où nous nous poserons. Et on a bien envie d'y faire un tour...
Amed ‐ 5 août 2017

80 km

Il est temps d'aller découvrir le Nord de l'Ile. Comme des touristes, pour le coup assez mal préparés, nous embarquons dans une navette à destination de Amed, un petit bled situé sur la côte. Arrivés à l'auberge, nous faisons connaissance avec un bulgare qui nous apprend avec surprise qu'il est venu en transport local pour 3 francs six sous. Bon...ce sont nos derniers jours avec Nordine et il faut dire qu'on se relâche un peu niveau budget. Si Kuta semble être une "colonie australie [...]
nne", Amed est sans aucun doute une "colonie française". 8 fois sur 10, les étrangers de passage ou habitant sur place sont francophones. D'ailleurs, nombre de ces derniers ont pris le train en marche et ont ouvert des écoles de plongée un peu partout en offrant des cours dans la langue de Molière. Il faut dire que Amed n'a pas encore été "gangrené" par le tourisme de masse venu du Sud de l'île. La côte est quasi vierge, à l'exception de quelques bars reggae, restaurants bon marché et resorts qui ne paient pas de mine par leur dimension. La vie y est donc plutôt lente et c'est exactement ce que nous recherchions. Nous profitons de la plage de sable volcanique pour explorer la faune et la flore marine, ce qui nous vaudra d'apercevoir, outre les poissons multicolores, un petit requin récif caché sous un rocher. Un peu plus tard, après un déjeuner copieux dans un "warung" (sorte de boui-boui local), Nordine et moi partons motivés pour une session randonnée explorer la végétation environnante. Thibaut, de son côté, retourne se poser à l'auberge. Son genou ne l'a pas fait souffrir depuis un moment mais il ne préfère pas tenter le diable. On le retrouvera finalement juste avant le crépuscule après une marche plus longue que prévue. On s'est légèrement égaré pendant une heure, mais par chance, un fermier vivant dans les hauteurs nous a remis sur le droit chemin. Sur la ligne d'arrivée, une petite grand-mère balinaise adorable nous a même accueilli et offert un panier garni pour recharger les batteries. Le soir venu, nous fêtons le départ de Nordine, qui aura passé un mois en notre compagnie. On est bien content qu'il soit venu partager un bout du voyage, après sa première expérience indienne il y a deux ans et demi. Nous profitons de l'occasion pour célébrer également l'anniversaire de Thibaut, un peu en avance ! C'est vendredi soir et notre auberge de jeunesse se transforme en bar reggae, et, après quelques mojitos sirotés, en boîte de nuit. Nous resterons finalement que quelques heures à deux puisque Hirono, notre amie japonaise que nous avions rencontrée en Couchsurfing au Japon, est à Bali et vient nous rendre visite le lendemain ! Son passage à Amed est de courte durée mais nous avons tout de même le temps de concocter un petit programme : faire du snorkeling et explorer une épave américaine datant de la seconde guerre mondiale, admirer le coucher du soleil face à la mer et au mont Agung, la plus haute montagne de l'île, ou encore aller visiter un magnifique temple hindou.

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Des adieux et des retrouvailles
Ubud ‐ 1 août 2017

35 km

Le réseau de transport public étant quasiment inexistant sur l'île de Bali, les compagnies de van privées s'en donnent à cœur joie en affichant des tarifs prohibitifs pour ceux qui souhaiteraient se déplacer d'une ville à l'autre. On a beau nous répéter qu'à part le van, il n'y a rien, nous décidons quand même d'éviter d'engrainer ce système et tentons de rejoindre notre prochaine destination par nous-mêmes. Nous voyons en effet, de temps en temps, des bus passer et c'est là-ded [...]
ans que nous plaçons notre espoir. Notre étape, Ubud, est une petite ville qui se trouve dans les terres à environ 35km au nord. Ça devrait être simple, mais c'était sans compter deux choses : 1- les conditions de circulation sont terribles avec un trafic dense partout et des routes très étroites, 2- les locaux sont de féroces négociants et impossible d'avoir un prix honnête pour le transport. Nous marchons donc le long du bas côté dans l'espoir d'un miracle quand celui-ci arrive ! Une routarde indonésienne avec son sac-à-dos semble attendre quelque chose. Nous l'accostons et elle nous apprend qu'il existe une application populaire permettant de réserver un transport pour se rendre à un autre endroit. Elle attends d'ailleurs une moto qui doit justement l'emmener à Ubud pour un dixième du prix de la navette ! Elle comprend que nous sommes impressionnés par le prix en voyant nos grands yeux écarquillés et nous propose de nous réserver une voiture avec son compte. Super sympa la jeune fille ! C'est ainsi qui nous arriverons finalement à destination en voiture privée... et toujours dans les bouchons qui semblent légions depuis notre sortie de l'aéroport. Ubud se trouve un peu en hauteur, ce qui offre un climat plus agréable mais avec quelques pluies par intermittence. C'est un haut lieu de tourisme et de culture à Bali, et il y a de quoi ! Les temples se comptent par dizaines, des cours de yoga ou de médiation sont proposés à chaque coin de rues, des restaurants et bars au design soigné côtoient des cafés et des boutiques de souvenirs haut-de-gamme et une forêt de singes dans la ville permet aux visiteurs de prendre des clichés exotiques. Pour nous, ce sera le point de départ d'une excursion rafting sur la rivière Telaga avec de belles sensations à la clé et une excursion randonnée pour Nordine et Fabien sur le volcan Batur. Malheureusement pour eux, la grimpette du volcan est devenue tellement commerciale que les hordes de touristes ont un peu gâché l'émotion que procure normalement une ascension de volcan. Pendant ce temps, j'ai pu exercer mes talents de négociateurs au marché de souvenirs du coin. Pas facile !

+38

Des macaques et des temples
Kuta ‐ 30 juil. 2017

2 300 km

Une nouvelle aventure commence ! Et c'est sous l'équateur que se trouve notre destination, j'ai nommé l'Indonésie. Nordine nous quittant le 5 août, c'est un emploi du temps très chargé qui nous attend. D'autant plus que, contrairement aux Philippines, nous arrivons en haute saison. Première étape de notre séjour mais pas des moindres, Bali. La destination phare du sud-est asiatique pour tout type de voyageur, qu'il soit en couple ou non, en famille, entre potes ou bien seul. Bali rime [...]
avec petit paradis : ses plages de surf légendaires, son ambiance baba cool, son patrimoine culturel et historique, sa gastronomie, ses temples hindous. Nous posons donc nos bagages pour nos deux premiers jours dans une auberge de jeunesse bon marché dans le centre de Kuta, une petite ville qui ressemble à s'y méprendre à une colonie australienne. Les "aussies", comme on les appelle, sont en supériorité numérique et font tourner l'économie plus que quiconque. Du coup, tout est fait pour qu'ils se sentent comme à la maison : on trouve des boutiques de marque australienne, des bars australiens (qui diffusent des matchs de football australien) à tous les coins de rue, des restaurants tenus par des australiens et proposant des burgers à l'angus...australien. What else? Il n'est pas non plus rare d'en voir à un stade d'ébriété avancé avant l'heure de l'apéro... ou à 9h du mat'. Bref, au-delà de cette particularité, l'endroit est connu et reconnu pour ses plages de surfeurs, qu'on soit débutant ou un Kelly Slater en devenir. C'est l'occasion rêvée pour nous de louer une planche et s'essayer à la discipline le temps d'une petit heure. Pas facile de se tenir debout mais on y prend rapidement goût et il nous tarde de renouveler l'expérience ! Nous passons le reste du temps à flâner sur le bord de mer et profitons chaque soir du coucher de soleil. Nous avons aussi la chance de retrouver Francesco, notre ami malgache qui travaillait avec nous à Kuala Lumpur et qui maintenant habite à Bali, pour aller manger un morceau et trinquer une nouvelle fois, après 1 an et demi.

+28

Sea, Surf and Sun
Cebu, Philippines ‐ 28 juil. 2017

168 km

Nous sommes à Cebu, dernière étape philippine. Déjà 4 semaines de passées, le temps, décidément, s'écoule sans répit. C'est toujours aussi bon de se remettre dans la peau de voyageurs itinérants avec des journées qui ne se ressemblent pas. À chaque jour, son lot de petites découvertes. Et à chaque expérience, ce sont de nouvelles leçons que nous apprenons. Les Philippines sont un pays très atypique, fort en contrastes qui offre de tout, du meilleur comme du moins bon. Nous avon [...]
s beaucoup apprécié les gens au caractère débridé, très abordables et communicatifs. Au milieu d'un monde asiatique réservé et timide, c'est vraiment une particularité singulière. Nous avons également été stupéfaits de la beauté aussi bien des fonds sous-marin que des montagnes dans le Nord ou des îles tropicales dans le Sud. Malgré un tourisme de masse naissant, les Philippines se révèlent encore bon marché pour ceux qui se donneront la peine d'aller manger dans les petits restaurants locaux ou qui se déplaceront en transport public. Sur les points moins avantageux, je dirais que la gastronomie n'est pas le point fort du pays où la nourriture "fast-food" semble régner en maître. Par ailleurs, le pays connait un déficit de patrimoine historique. À part quelques églises et de maigres ruines d'édifices laissées par les colons espagnols, il faudra aller chercher dans les villas de riches philippins pour s'émerveiller de beaux bâtiments. On visite les Philippines sans se presser, les pieds dans l'eau, une noix de coco à la main et un oreiller dans l'autre pour dormir dans les transports interminables. Après notre retraite dans la jungle, nous profitons de la connexion internet à Cebu pour nous remettre à jour et prévoir les prochains jours avec Nordine, car il ne lui reste plus qu'une semaine parmi nous. Enfin, quand l'heure se fera plus tardive, nous irons fêter cette belle aventure dans l'un des quartiers animés de la ville, car les Philippines c'est aussi ça, des gens qui aiment s'amuser.
Loboc ‐ 26 juil. 2017

42 km

Il est temps de quitter la petite île de Panglao. Nous montons dans un bus en direction du centre de Bohol. Après 45min de trajet, nous descendons, au milieu de nulle part, chargés comme des mulets avec notre bidon de 5L d'eau et de quoi se nourrir pour 3 repas. Nous empruntons un petit chemin de terre qui s'enfonce dans la jungle sur 1km. Au bout, derrière une forêt luxuriante se cache notre point de chute pour les deux prochaines nuits : une hute en bambou avec une petite salle de bain et [...]
3 lits simples équipés de moustiquaire. Ici pas d'internet, nous sommes littéralement déconnectés du monde extérieur et en profitons pour nous relaxer et apprécier la nature environnante : des arbres fruitiers (durian, papaye, noix de coco) et la rivière Loboc à nos pieds. Nous y piquerons une tête afin de se rafraîchir, tant l'humidité est présente. La faune aussi est assez dense puisque nous croisons de temps à autres des varans se balader autour des bungalows. Un peu plus haut, un espace commun nous donne l'occasion de rencontrer les quelques voyageurs de passage, de jouer aux cartes ou au ping-pong, et bien sûr de prendre l'apéro habituel :) Le petit complexe qui nous héberge propose également quelques activités pour éviter de tomber dans l'ennui. Un sauna, des massages (qu'on testera mais qu'on appréciera sans plus), des kayaks à louer et surtout, une excursion nocturne sur la rivière pour aller observer les lucioles, le petit plus de notre séjour ici. Avec un groupe d'italiens, un danois, une polonaise, un suisse, nous partons à la nuit tombée. Notre petite barque à moteur vogue dans la pénombre, au beau milieu de la jungle, avec comme seule repère la lune et les étoiles. La sensation est magique. Après une grosse demi-heure, nous commençons à apercevoir, ici et là, des nuages de points scintillants aux couleurs bleue/rose. Nous nous arrêtons sur le rivage, sous un palmier, où des milliers de lucioles s'illuminent dans le silence et l'obscurité totale. Nous retournons dans notre cabane et ferons une dernière nuit, bercés par le cri des geckos, histoire de recharger les batterie pour la prochaine aventure.

+15

Retraite dans la jungle
Panglao ‐ 24 juil. 2017

235 km

Une nuit en ferry d'une bonne douzaine d'heures, suivi d'un vedette rapide de deux heures et nous mettons enfin le pied sur une nouvelle île, Panglao. Elle n'a rien de spectaculaire mais c'est surtout le point de départ pour les excursions sur la grosse île voisine : Bohol. Après avoir posé nos bagages à l'auberge et s'être rassasiés avec un bon resto grec sur la plage, nous partons nous renseigner sur les sorties à faire. Bien évidemment, toutes les agences proposent le même tour org [...]
anisé en van climatisé etc... Une nouvelle fois, nous optons pour la solution en autonomie et louerons des scooters dès le lendemain. Un coup d'œil rapide sur la carte nous apprend qu'on est assez optimiste avec un itinéraire de près de 150km. Ici, il ne pleut plus. Par contre, un récent tremblement de terre de 7.2 sur une île voisine à endommager une centrale électrique. Du coup, l'énergie est devenue une denrée rare et nos batteries de téléphones affichent souvent la couleur rouge... Aussi, après une nuit qui avait bien débuté dans la fraîcheur de l'air conditionné, nous nous réveillons dans un four au petit matin. Nous descendons plusieurs litres d'eau chaque jour pour assouvir une soif qui ne semble pas s'étancher. Ça fait partie des aléas. Le lendemain donc, nous enfourchons nos 125cm3 automatiques pour une journée qui, nous ne le savons pas encore, nous régalera en termes de paysages et d'atmosphères. Bohol est une île tropicale à la végétation luxuriante. Palmiers, bananiers, cocotiers, et j'en passe, bordent la route en laissant dévoiler des habitations colorées en retrait. Des dizaines d'écoles ici et là avec de grandes cours de récréation abritent des centaines d'élèves qui nous saluent à notre passage. Sur notre chemin, nous nous arrêtons dans un sanctuaire naturel pour y observer l'un des plus petits primates du monde, à savoir le tarsier. Il s'agit d'un minuscule animal nocturne qui a la particularité d'avoir des yeux immenses et une tête qui tourne à 180 degrés. Il ne mesure pas plus de 15cm et se révèle plutôt mimi. Un peu plus loin, nous irons jusqu'à un point de vue pour laisser porter nos regards sur les collines de chocolat. Ce sont de multiples petites pyramides de terre d'une hauteur d'environ 50m... mais nous n'en savons pas plus sur ces formations bizaroïdes car il n'y a aucun panneau d'information. Pourquoi ce nom de collines de chocolat ? Aucune idée non plus. Nous prenons un café dans un petit stand sur une place de village puis mangeons dans une cantine au bord de route. La deuxième partie de notre excursion à deux roues nous mène le long de la mer où de nombreuses églises d'un style néo-colonial sont bondées de croyants. À chaque fois qu'on s'arrête, une myriade d'yeux nous observent sans vraiment se cacher. Il y a toujours beaucoup de monde le long de la route principale car c'est l'endroit où les gens se rassemblent, discutent, mangent, se déplacent... Cette excursion est une petite immersion dans la campagne philippine et nous voyons de nouvelles scènes de la vie quotidienne des habitants. C'est pour toute ces raisons que l'île de Bohol est notre petit coup de cœur des Philippines !

+25

Petite virée en campagne
Iloilo ‐ 23 juil. 2017

250 km

Depuis le début de notre voyage aux Philippines, nous sommes très peu sortis des sentiers battus. D'abord parce que la géographie du pays nous a rarement permis de voyager autrement, mais aussi, ne l'oublions pas, parce que c'est un pays peu développé par rapport à d'autres de ses voisins asiatiques. A l'exception de vans privés, bus publics et tricycles pour touristes, peu de transports de particuliers (voitures, 4x4, etc...) empruntent les routes. L'occasion se présentant à nous cette [...]
fois-ci, nous décidons de reprendre nos bonnes habitudes de routard. Je parle bien sûr de l'autostop! Il est 9h du matin et nous sommes sur le bord de la route, le pouce levé. L'objectif est d'arriver à temps à Iloilo, à la pointe Sud de l'île, avant que le bateau qui doit nous emmener à Cebu quitte le port. Nous patientons un peu plus longtemps à 3 qu'à 2, mais finalement, peu de temps s'écoule avant qu'un chauffeur poids-lourd s'arrête sur le bas côté. "Map Bap" (de son prénom) se rend directement à Iloilo mais, par peur de se faire choper avec 3 étrangers à bord, nous dépose après 45km, à l'entrée de la première grosse ville. On sort du camion, le remercie chaleureusement et entame la traversée de la ville à pied lorsqu'on se rend compte qu'il nous manque quelque chose...quelque chose de super important...notre caméra vidéo... L'infime chance de retrouver notre précieux réside dans le fait que nous connaissons le nom de son entreprise basée à Iloilo et que nous avons photographié par hasard le numéro de téléphone inscrit sur le pare-brise. Au mieux, nous le recroiserons sur la route. Au pire, nous devrons aller faire un tour au QG de son entreprise pour tenter de la récupérer. En attendant, nous sortons de la ville et réussissons à attraper deux voitures successives qui nous permettent d'avancer un peu. Après une pause déjeuner tardive et une bonne demie-heure d'attente au pied d'une église, un généreux phillipin nous embarque à l'arrière de son 4x4 pour effectuer les derniers 100 km à vitesse grand V, les cheveux dans le vent. Malheureusement, nous n'avons pas la moindre trace du camion sur le trajet. Ce malheureux épisode nous fera rester une nuit à Iloilo. Le bateau attendra demain. Après une soirée festive dans le quartier mouvementée de la ville, nous nous activons dès le lendemain matin. Thibaut et Nordine partent acheter les billets de ferry pour le soir même tandis que je me rends au siège de l'entreprise de notre chauffeur de la veille. La chance semble me sourire. Le camion est là, juste derrière la barrière. Seul bémol, on est dimanche et l'entreprise est fermée. Je sonne une bonne dizaine de fois avant que le garde, que je réveille au passage, vienne me voir. Il ne parle pas un mot d'anglais et on essaie tant bien que mal de communiquer par des gestes aléatoires. La porte du camion est verrouillé et je ne peux que balayer du regard l'intérieur de la cabine. Sans succès. Je décide de lui laisser en dernier recours mes coordonnées mais, pour être honnête, il nous faudra un miracle pour récupérer la caméra et son contenu. Vous vous en doutez sûrement, il n'y aura pas de vidéo des Philippines... Nous tuerons le reste de l'après-midi au cinéma du coin avant d'embarquer pour un long trajet de nuit en direction de l'île de Cebu.

+12

Course poursuite en auto-stop
Boracay ‐ 21 juil. 2017

210 km

Nous arrivons à Caticlan avec un vol interne. Le pays étant réparti sur plusieurs centaines d'îles, l'avion est, avec le bateau, le moyen le plus pratique et le plus rapide de voyager aux Philippines. À notre arrivée, il nous faudra encore prendre un petit bateau à moteur pour rejoindre la minuscule île de Boracay. Il s'agit d'un haut lieu du tourisme philippin puisque c'est ici qu'une partie de la population locale vient danser jusqu'au bout de la nuit ou participer aux multiples activi [...]
tés nautiques et aquatiques proposées. Nous y resterons 3 jours. Nous décidons de prendre une auberge de jeunesse et dormirons en dortoir. Tiens, ça faisait longtemps. Le propriétaire est un coréen d'une trentaine d'années au look d'un rappeur américain. Le soir de notre arrivée, il y a un repas offert à tous les clients sur le toit de l'auberge. Nous nous joignons évidemment à la soirée et mangeons donc des plats coréens tout en sympathisant avec d'autres voyageurs. Puis nous serons accompagnés dans notre petite de cartes par un anglais, une malaise, un autrichien et un coréen. Nous voyons d'ailleurs énormément de touristes coréens, en couple ou en groupe d'amis, car c'est leur période de vacances... et les acteurs du tourisme semble l'avoir bien compris vu le nombre de restaurants, magasins, ou centres d'activités qui leur sont réservés. Pour notre deuxième journée sur l'île, j'ai décidé de rendre une petite visite à la clinique du coin et d'en tester les services médicaux. Je plaisante ! Mais c'est quand même vrai. Je m'explique. Deux jours plus tôt, à Coron, je me suis entrer une tige de métal rouillée dans la cheville droite (pour rappel, j'avais déjà fait le vaccin pour le tétanos à Taiwan après m'être blessé avec la chaîne d'un vélo). Et comme la tige était rigide et fixée dans le sol, je me suis inquiété pour l'os qui a reçu le choc. Surtout que la douleur est toujours très forte et que la zone a commencé à rougir et à gonfler... L'année 2017 n'est décidément pas mon année au niveau santé... J'ai besoin de faire une radio pour savoir à quoi m'en tenir et bonne nouvelle, il ne s'agit que d'un gros choc. Pas de fissure ou fracture à déplorer. Je prendrais quand même un peu de repos pour récupérer pendant que mes compagnons iront faire la fête jusqu'au petit matin. Nos sorties à la plage ou dans le village se feront au rythme des averses. L'unique route qui traverse l'île du Nord au Sud est partiellement inondée plusieurs fois par jour ce qui ne la rend pas très agréable. Heureusement, la plage blanche (c'est son nom "White beach"), qui longe la côte ouest est juste magnifique.

+18

Far' niente ou presque
Coron ‐ 18 juil. 2017

180 km

C'est par la mer que nous quittons notre petit paradis pour en rejoindre un autre un peu plus au nord. Après une traversée de sept heures en bateau, qui nous aura permis de terminer notre nuit, nous débarquons à Coron. Première étape, trouver une chambre propre et confortable. Les dernières nuits n'ayant pas été des plus agréables, on préfère cette fois-ci sortir quelques pesos de plus du portefeuille pour être à l'aise. On tourne pendant une heure avant de poser bagages dans une c [...]
hambre d'hôtel (s'il vous plaît) plus que correcte. Notre séjour ici se résume en un mot : plongée ! En effet, l'île de Coron est connue pour abriter les meilleurs spots au monde. Outre la faune et flore marine encore bien conservées, ce sont pas loin d'une dizaine d'épaves japonaises datant de la seconde guerre mondiale qui attire de nombreux passionnés chaque année. Malheureusement, une douleur aiguë dans l'oreille droite survenue en pleine nuit aura raison de moi et m'empêchera de participer à cette expérience unique...Mieux vaut prévenir que guérir et ne pas prendre le risque de descendre à 18m et s'exploser le tympan. Nordine n'étant pas super chaud non plus pour s'essayer à l'exercice, seul Thibaut part explorer les fonds marins. Et c'est l'air heureux et encore sous l'adrénaline qu'on le retrouvera le soir-même. Un petit résumé de sa journée mémorable n'est pas de trop : "J'embarque avec deux espagnols, deux hollandais, un chinois et un américain et une équipe de philippins un peu déjantés en guise de guides. Il faut savoir que, d'après ce que j'avais lu sur internet, il fallait mieux passer par un centre de plongée tenu par des occidentaux pour avoir un meilleur service et des meilleurs conditions de sécurité. Mais manque pot, ils étaient tous pleins. Pas le choix donc que de plonger avec des locaux. Je dois reconnaître que c'était vraiment cool-raoul mais j'ai bien ri et ça a été une super expérience. J'ai effectué 3 plongées sur la journée : la première dans un lac avec des eaux oscillant entre 27°C et 41°C (un truc de ouf), les deux suivantes à 20m de profondeur sur d'anciennes épaves japonaises coulées lors de la guerre 39-44 (impressionnant). J'ai pu gouter à nouveau aux sensations de la plongée avec bouteille et je dois reconnaître que c'est vraiment excitant. Il y a presque un autre monde sous la mer. Expérience à renouveler d'urgence !" De notre côté, c'est sous un soleil radieux (c'est assez rare pour être souligné !) que Nordine et moi partons pour la journée à bord d'une bangka faire le tour des îles environnantes. Au programme, exploration des fonds marins avec masque et tuba, petite brasse dans un lagon aux eaux vertes émeraudes et dans le lac Kayagan, la carte postale de Palawan. Le séjour se déroulait donc presque sans accroc... jusqu'à ce qu'on change d'hébergement. La climatisation nous ayant transformé en glaçon toute la nuit, nous décidons de bouger dans une petite auberge en bois pleine de charme. C'est pas cher, la chambre semble propre, et il y a même une minuscule piscine extérieure pour se rafraîchir. Le soir venu, tout le monde se met au lit. Je commence à rejoindre Morphée...lorsqu'une douleur sur l'épaule me sort du sommeil. J'inspecte le matelas...et là, c'est la panique. J'aperçois une, puis deux punaises de lit en train de gambader. Il est 1h du mat' et nous n'avons pas d'autres choix que de terminer la nuit ici. Nordine, à mes côtés, dort profondément pendant que j'écrase tout autour de lui une dizaine de ces parasites assoiffées de sang. Thibaut, perché sur son lit en hauteur, ne semble pas être atteint. Je finirai ma nuit dehors, dans le salon, sur une chaise. Notre emploi du temps du lendemain est déjà tout établi : Nettoyer nos sacs de fond en comble à l'eau chaude. Heureusement, le proprio de l'auberge s'avère compréhensif. En plus de ne pas payer la nuit, il décide de nous prêter un fer à vapeur pour effectuer le sale boulot. Nous y passerons la journée entière, du matin jusqu'en fin de soirée à étendre nos habits, trempés par les averses successives. Demain, le réveil sera très matinal. Nous quitterons Palawan par les airs en direction de Boracay, le Phuket philippin ! MAJ : Fabien a une otite externe. Il faudra qu'il garde la tête en dehors de l'eau pendant une bonne semaine.
El Nido ‐ 12 juil. 2017

260 km

Trajet laborieux en minivan jusque El Nido avec plus de deux heures de retard par rapport à l'heure prévue et un conducteur assez imprudent. Nous arrivons au terminal des bus où un bruit assourdissant nous accueille à cause de la proximité d'un générateur électrique. Gadoue, klaxons, trafic, rabatteurs... Nous nous empressons de fuir cet endroit pour faire le tour à pied des hébergements et essayer de dénicher un petit hôtel propre, bon marché et avec wifi (nos 3 critères principau [...]
x). Bon ben, pour le wifi ce sera tant pis. Il y a bien un modem mais la connexion est tellement lente qu'il est impossible de charger une page sur Google ou d'envoyer un message. On ira au cybercafé en cas de besoin. Sinon, El Nido est une petite station balnéaire très touristique nichée entre des pains de sucre, des plages de sable blanc et une mer bleue turquoise. Enfin, pas exactement proximité du village, car le grand nombre de bateaux à moteur vient quelque peu modifier la clarté de l'eau. Le paysage de carte postale qu'il nous tarde d'explorer se tient en faite un peu plus loin, au nord ou vers les multiples îles qui nous font face. Pour ne pas aller trop vite, nous prenons une journée de "repos" pour vérifier les activités du coin, organiser notre prochaine étape et surtout... varier notre alimentation ! Oui, car depuis une semaine, nous ne mangions que des plats locaux qui se résument toujours à... du riz blanc avec quelques légumes ou une cuisse de poulet frite. Et à chaque fois, la sauce soja nous sauve pour rendre l'ensemble moins sec. Vous l'aurez compris, quand on voit à notre arrivée un stand de burgers, on ne réfléchit pas longtemps pour se laisser tenter. Entre une bière et un double burgers-œuf-fromage-légumes, nous décidons du programme : demain, ce sera location de scooters pour découvrir le nord et ses plages désertes, puis le jour suivant, on fera une excursion d'une journée en bateau pour faire de la plongée avec masque et tuba afin observer la faune et flore aquatique de la région. Le plan étant décidé, nous gagnons un petit bar reggae tenu par un français pour profiter de l'ambiance avant une bonne nuit de sommeil. Le lendemain, comme prévu, nous enfourchons deux scooters automatiques et nous prenons la direction du nord... sous la pluie ! Et oui, mousson oblige, il pleut tous les jours et on ne peut pas y couper. Nous traversons des paysages assez proches de ceux rencontrés au Vietnam, à travers des rizières où des paysans utilisent encore des buffles pour labourer la terre. Partout, le long de la route, les enfants sont là, gambadent, vont à l'école, jouent, se chamaillent. Après le Japon et la Corée du Sud qui connaissent de sérieux déficits au niveau du nombre de naissances, ici, c'est tout l'inverse. Notre expédition à deux roues nous mènera à une superbe plage absolument déserte... enfin presque, un unique bâtiment en bambou tenu par deux philippines se tient d'un côté de la plage et propose un petit menu pour le déjeuner. Au top, nous prenons cette fois-ci des pâtes au poulet dans un cadre digne du roman de Michel Fournier. La sortie en bateau nous gâtera mieux au niveau du temps avec juste deux grosses, mais courtes, averses. Par contre, on en prendra plein les mirettes avec des fonds marins exceptionnels et un buffet délicieux. Notre séjour à El Nido touche à sa fin, et on nous a laissé entendre que notre prochaine étape sera encore meilleure. Affaire à suivre...

+34

Dans notre cocon à El Nido
Sabang ‐ 10 juil. 2017

74 km

L'aventure peut enfin commencer ! Ne nous le cachons pas, nous sommes venus aux Philippines principalement pour découvrir ses îles, ses plages de sable blanc et son eau allant du vert émeraude au bleu turquoise. Par conséquent, la tenue vestimentaire exigée pour les 3 prochaines semaines sera presque exclusivement le short de bain. Notre première étape nous amène donc dans ce petit village en bord de mer, isolé de tout, où l'électricité n'est disponible que le soir. Un seul chemin [...]
de terre longe l'océan. À l'ouest, quelques stands de fruits frais proposent des smoothies, des mères de famille et leurs (nombreux) enfants se relaxent dans de petits cabanons en bois. Les hommes, eux, discutent autour de leur "banca", ces bateaux qui amènent les touristes jusqu'à la rivière souterraine. J'y reviendrai plus tard. À l'est, c'est le côté touristique : des bars et restaurants à la déco simple mais exotique se suivent jusqu'au grand complexe hôtelier du coin, offrant des nuits à 350€. Rien que ça. Vous vous en doutez, nous nous sommes dégotés une piole dans la partie plus locale. La saison étant basse, on fait une belle affaire pour obtenir notre propre cottage en bambou pour les deux jours suivants. Comme évoqué plus haut, le village vit essentiellement du tourisme et des nombreux voyageurs venus admirer la rivière souterraine, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. En ce qui nous concerne, nous effectuons la visite en compagnie d'un israélien rencontré à l'office du tourisme. Pour la petite histoire, il voudrait quitter sa vie et son taf en Californie pour uniquement voyager. Autant vous dire que le courant passe bien :) Pendant trois quarts d'heure, on s'enfonce dans l'obscurité, avec pour seuls référentiels la lampe torche du guide et les bruits des milliers de chauve-souris habitant la grotte. Excepté cette belle sortie, il n'y a pas grand chose à faire sur place. La pluie faisant son apparition par intermittence, nous passons le reste du temps à l'abri autour de quelques bières, ou encore à jouer à des jeux de société. PS : Difficile de trouver une connexion internet stable ici. C'est sympa d'être déconnecté de temps en temps, mais un peu plus compliqué lorsqu'il s'agit de mettre à jour le blog. Soyez patients :)

+41

Face à la mer
Puerto Princesa

760 km

Nous atterrisons à Puerto Princesa, sur l'île de Palawan, aux alentours de 13h après un vol calme et rapide. L'aéroport d'arrivé est flambant neuf et presque vide. Peu d'information sur place et pas de bus public. Nous décidons de gagner à pied une artère passante à côté de l'aéroport pour prendre une sorte de fourgonnette/bus. Celle-ci nous permet de rejoindre la gare routière de la ville à un prix dérisoire. De là, nous commandons un repas sommaire à emporter dans un sac plast [...]
ique. Pas de couverts, nous le mangerons avec les doigts. Puis, nous prenons un... "bus", entassés comme des sardines, pour gagner le village de Sabang sur la côte est. Nous effectuerons une partie du voyage sur le toit du bus pour plus de confort.
Manille ‐ 8 juil. 2017

250 km

Nous voilà de retour dans la capitale philippine après une très courte nuit en bus. Nous décidons d'attendre le lever du soleil dans un restaurant local avant de prendre un jeepney et rejoindre notre hôtel. Je dis bien "hôtel" car notre ami Nordine est sur le point de nous rejoindre pour les 4 prochaines semaines. Nous augmentons donc légèrement le budget pour satisfaire ses besoins, et les nôtres au passage après avoir passé la nuit à somnoler. Nous n'avons qu'une seule hâte : [...]
quitter enfin Manille pour découvrir une autre facette du pays, les îles du Sud et leurs plages de sable blanc !
Baguio ‐ 7 juil. 2017

148 km

Après 7 heures de bus en montagne avec des vues imprenables sur la vallée mais aussi beaucoup de virages et de bosses, nous arrivons en compagnie de nos acolytes canadiens à Baguio, la capitale de la cordillère philippine. Encore une fois, la ville densément peuplée grouille et fourmille de partout. Nous nous frayons un chemin à travers des philippins au teint mate, petits, fins avec les yeux bridés et avec une petite barbichette pour les hommes (certainement la mode du moment !). C'est [...]
un peu la galère de trouver un hébergement potable pour la nuit car les prix sont le double de ceux que nous avions eus jusqu'à présent. Et surtout, les chambres ne sont pas très propres... Bref, après une heure et demi de prospection avec le sac sur le dos, par lassitude, nous acceptons une chambre de 4 dans un hôtel du centre-ville. Une bonne lessive à la main complète notre fin d'après-midi déjà excitante. Le soir, un petit pub sympa de style irlandais, juste en face de l'hôtel, nous accueille pour quelques bières histoire de fêter la trentaine de Fabien avec une journée d'avance. Nous ne sommes que tout les deux car les canadiens se sont couchés très tôt, toujours fatigués du décalage horaire. Le lendemain, nos amis nous quittent et nous allons nous posons dans le parc de la ville pour admirer les pédalos et barques à la peinture défraîchie. C'est samedi, jour de sortie et le petit plan d'eau est bondé. Sur les pelouses, des jeunes dansent, d'autres font des tatouages ou jouent au badminton. Des jeunes enfants nous approchent pour mendier. C'est la première fois. Ils insistent un peu mais ne sont pas méchants. Quelques instants plus tard, une petite mémé les imite et nous demande de la nourriture. Nous lui offrons quelques litchis achetés juste avant. Oui. C'est un pays pauvre mais dans l'ensemble, les gens ne nous semblent pas malheureux. Ce soir, nous passerons une nouvelle nuit dans le bus pour regagner Manille, sa pollution et son hyper-densité. Ce n'est pas par envie, mais c'est surtout parce notre pote Nordine nous y rejoint ! Hé oui, après l'Inde, le trio est de nouveau complet pour les 4 prochaines semaines !

+19

Au cœur de la cordillère philippine
Sagada ‐ 6 juil. 2017

65 km

Après un petit-déj' copieux, nous quittons les terrasses de Banaue par la route en tentant notre exercice favori : l'autostop. Au vu de notre journée d'hier, cela semble plutôt bien fonctionner. Nous nous postons à un endroit stratégique en haut du village, à l'abri des vans, jeepneys et autres tricycles et attendons patiemment qu'un 4x4 croise nos pouces levés. 15min, 30min...rien à l'horizon. Au bout d'une heure, la chance tourne lorsqu'un couple de voyageurs nous approchent. Ils von [...]
t dans la même direction que nous mais semblent un peu paumés. Dans la minute qui suit, un homme s'arrête sur le bord de la route. Ils nous demandent une petite compensation financière pour nous amener à destination. Bon, c'est pas vraiment du stop mais nous n'avons pas le choix et cela reste bien moins que le van. Nous passons donc les 3 prochaines heure à papoter avec Alex et Sophie, un couple canadien francophone vivant au Québec. Leur destination, Sagada, est la nôtre également, à la seule différence que nous n'avons pas regardé quoi faire sur place et où dormir.. Pas de panique, c'est la basse saison et les hôtels sont quasiment vides. Nous posons bagages dans une auberge bon marché, déjeunons en deux temps trois mouvements avant de nous aventurer vers le centre de la Terre. Bon n'exagérons rien...on part faire de la spéléologie dans les grottes de Sagada. C'est l'attraction immanquable du coin. A l'aide de deux guides expérimentés et équipés d'une lampe à pétrole, nous nous enfonçons dans cette grotte impressionnante jusqu'à 400m sous terre. Pendant 3h, on se faufile entre des parois étroites, s'essaie à l'escalade, descend en rappel, le tout sans casque et sans mesure de sécurité. Filipino style! On a même l'occasion de piquer une tête dans un des nombreux bassins souterrains. Bref, on sent que les Philippines vont nous réserver d'agréables surprises.
Banaue ‐ 5 juil. 2017

405 km

Ne nous étalons pas sur le transport en bus de 8 heures dans le froid, avec des cafards et sur des sièges trop petits... On dira juste qu'on est content d'arriver à destination, vers 6h du matin. Banaue est une minuscule bourgade dans la montagne avec quelques rues à peine et des enfants qui courent partout. Nous trouvons sans peine une auberge à côté de l'école municipale qui grouille de vie. L'hôte, très gentil, nous offre un café et nous papotons en abordant divers sujets concernan [...]
t le pays : histoire des Philippines, politique actuelle, religion. Ici, on ne mâche pas ses mots et on dit ce que l'on pense, enfin, c'est l'impression qu'on en a toujours. Puis, on se couche pour récupérer un peu de la pseudo-nuit passée dans le bus la veille. Vers 14h, nous décidons de nous lancer dans ce qu'on pense n'être q'une "petite marche" à travers les rizières en terrasse du coin. Elles sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco alors on suppose qu'elles doivent valoir le coup d'œil. On tente donc le stop par la route pour aller jusqu'au mirador d'où part le sentier pour retourner sur Banaue via les rizières. En 5 minutes, un prête s'arrête et nous emmène à destination. Cool. On commence la marche mais là, point de panneau d'indication pour nous aider à nous répérer... À chaque embranchement, c'est au petit bonheur la chance que nous choisissons un chemin. Bien évidemment, on se perd. Des fois, on rencontre des paysans qui nous conseillent gentiment de faire demi-tour et de reprendre l'autre embranchement pour continuer. Mais des fois, il n'y a personne et on fait plusieurs centaines de mètres de hors-piste sur des flancs de rizières étroits et glissants. Une chute chacun plus loin, nous arrivons au village juste avant la nuit et surtout, juste à tant pour aller au minuscule salon de massage niché au deuxième étage d'un bâtiment délavé. Une heure plus tard, nous nous dirigeons vers l'un des derniers restaurants encore ouvert à 20h pour dîner. Ce sera des noodles avec une bière bien fraîche pour nous récompenser de cette petite marche qui est finalement devenu un trek assez technique de 3 heures. Un peu trop par endroit car mes genoux ont assez souffert... mais impossible de faire demi-tour à mi-chemin! Pour ce qui est du paysage, on en a pris plein la vue. Les terrasses sont magnifiques et très vertes. Des locaux nous ont d'ailleurs dit que c'était la meilleure période de l'année pour les visiter car c'est bientôt la récolte. Une chance !

+28

En terrasse à Banaue
Manille ‐ 4 juil. 2017

2 430 km

Après une courte nuit sur le carrelage de l'aéroport, nous nous réveillons aux aurores et montons illico presto dans un taxi pour rejoindre le centre-ville de Manille. Le soleil vient à peine de se lever que nous entrons déjà dans les bouchons de la capitale. Des taxis, des vans, des sortes de jeeps ou encore des tricycles zigzaguent entre les voies imaginaires de la route que nous empruntons. Ça klaxonne dans tous les sens, les gaz d'échappement remplissent l'air d'une épaisse fumée. [...]
Sur le côté de la route, on aperçoit des baraquements de fortune en métal, des vendeurs ambulants, des petits stands de rue qui font face au McDo du coin, des écoliers déjà en route pour l'école. La ville semble ne pas avoir eu besoin de sommeil tant elle boue dès les premiers rayons du soleil. En y réfléchissant, cela fait presque un an et demi que nous n'avons pas mis les pieds en Asie du Sud-est, dans un de ces pays encore en voie de développement, où les choses de la vie se passent dans la rue. Manille étant loin d'être la ville la plus attractive du pays, nous n'avons réservé qu'une seule et unique nuit dans une auberge de jeunesse pour petit budget, histoire de faire le tour de "l'intramuros", le vieux quartier colonial espagnol de la ville, de planifier la prochaine semaine de voyage...et de squatter le billard de l'hostel :) A première vue, les locaux sont aimables, souriants et plutôt honnêtes. La gastronomie philippine, par contre, ne semble pas la plus élaborée que nous ayons testé : la plupart des stands de rue proposent un plat à base de riz blanc/fri, un peu de viande ou poisson. C'est simple, vraiment pas cher (autour d'1€ - 1€50) mais pas vraiment goutu. On trouve également pas mal de petits restos de poulet fri, et beaucoup de grandes chaînes de restauration rapide nationales et internationales. Bref, pour l'instant, nous restons un peu sur notre faim :) Demain soir, nous prendrons un bus de nuit pour visiter les rizières en terrasses au nord de l'île.

+14

Kamusta Manila ?!
Busan, Corée du Sud ‐ 2 juil. 2017

326 km

On vient de passer une petite semaine en compagnie de nos petites chinoises à Busan, deuxième ville de Corée du Sud située sur la côte sud du pays. C'était la ville où l'on devait terminer notre traversée à pied mais finalement, le cours des choses a changé. Bref, c'est du passé maintenant, et on regarde déjà la prochaine étape avec des grands yeux car elle s'avère prometteuse. Il s'agit des Philippines, la perle des mers d'Orient !!! Alors autant vous prévenir tout de suite, nou [...]
s n'avons pas du tout prévu d'aller dans la zone de conflit à l'extrême sud de l'archipel. Nous resterons dans les zones "sûres" du pays. Et pour commencer notre nouveau périple, nous dormirooons... à l'aéroport !! Il va falloir qu'on pense à écrire un petit livret sur le confort dans les aéroports haha.
Incheon ‐ 24 juin 2017

C'est reparti ! Après une pause d'un peu plus d'un mois en France/Angleterre/Belgique/Espagne, nous repartons en Asie ! Nous avons hâte de renouer avec notre rythme de routard ; et pour se remettre de suite dans l'ambiance, nous passerons une nuit à l'aéroport, calés sur des bancs, en attendant notre train grande vitesse pour Pusan le lendemain matin. Point santé : mon genou n'est pas encore rétabli. Je dirais même que la situation n'a pas beaucoup évolué. Il me faut encore du repos. [...]
Du coup, je ferais l'impasse sur les randos et activités sportives tant que mon genou sera défaillant... Fabien, de son côté, a complètement récupéré !
Chuam Beach ‐ 22 mai 2017

23 km

J+4. 23km. La deuxième nuit sur la plage n'est pas une partie de plaisir. De violentes rafales de vent me sortent du sommeil vers 2h du matin. Je peine à me rendormir par peur que la tente s'envole, et moi avec. Je me lève donc aux aurores avec de belles cernes sous les yeux. Heureusement, la journée de marche se fait sans grande difficulté en longeant la mer, où j'aperçois de temps à autres quelques jolies criques cachées derrière les rochers. Je m'arrête pour reprendre des forces [...]
à Donghae, une des rares villes de la côte est sud-coréenne. Sur le coup de 16h, je rejoins la plage de Chuam. La zone semble assez prisée vu le nombre de touristes coréens venus faire le déplacement pour admirer le fameux rocher en forme de chandelle qui surgit de la mer. Il est temps de piquer la tente. Pas question de prendre le risque de s'installer de nouveau sur la plage. Je trouve un coin tranquille sous les arbres à l'abri du vent. Mais malheureusement, ce sera ma dernière nuit en tente...Sans entrer dans les détails, ma condition physique (en particulier mes pieds et mon dos) se détériore et je ne peux pas continuer ainsi sans prendre le risque de forcer et d'empirer la chose, tout en ne prenant plus de plaisir à marcher. Après mûre réflexion et une grande frustration/déception, j'ai décidé de rentrer en France pour me requinquer. L'aventure en solo aura donc été d'une courte durée. L'aventure à deux, quant à elle, reprendra dans un mois jour pour jour !
Mangsang Beach ‐ 20 mai 2017

15 km

J+2. 15km. Une fois de plus, l'étape est assez courte mais pour une raison "stratégique". Je devais m'arrêter un peu plus tôt pour éviter de me retrouver en plein milieu de la prochaine grosse ville, Donghae. J'ai donc choisi de m'installer sur une plage, aménagée et animée pour les deux prochaines nuits. Et oui, car demain sera une journée de repos ! Il était prévu de suivre le schéma suivant : 3 jours de marche, repos, 2 jours de marche, repos. Car honnêtement, ce ne serait physiq [...]
uement pas tenable. Ce sera l'occasion de mettre à l'arrêt l'organisme qui doit encore s'habituer. Pour en revenir à la journée, pas de grosse difficulté majeure malgré une énième montée au sommet d'une colline. Je traverse quelques villages dans la vallée où seuls quelques paysans s'occupent de leurs rizières. Je retrouve finalement la plage et plante la tente assez tôt, histoire de faire une petite lessive et de piquer une tête. L'eau est étonnamment trèèès froide! Je finis par me faire plaisir en dégustant un bon barbecue coréen en guise de diner !
Okgye Beach ‐ 19 mai 2017

17.7 km

J+1. 17,7km. En analysant la carte de la côte Est, je pense que c'était une des étapes les plus difficiles, d'où les moins de 20km parcourus. Comme hier, je traverse une immense forêt de pins. Le dénivelé m'en fait baver grave mais le contre-coup de la grosse journée précédente doit y être aussi pour quelque chose. Heureusement, la vue imprenable sur la forêt d'un côté et la mer de l'autre me redonne quelques forces. Je m'arrête une petite heure dans une belle bourgade pour récu [...]
pérer et faire le plein d'énergie. Après avoir repris de la hauteur, les derniers kilomètres se font le long de la mer, cristalline. La plage est quasi déserte, à l'exception de quelques touristes locaux s'essayant au surf. Cette fois-ci, personne ne m'interpelle. J'installe la tente, en espérant que la nuit sera aussi bonne qu'à l'hôtel.
Anin Beach

29 km

J+0. 29km. Pas un nuage a l'horizon. Il est temps de quitter l'auberge et de commencer l'aventure en solo. Le décrassage est difficile et la première montée se fait sentir avec les 13 kg sur le dos. Je passe la première partie de la journée dans la forêt de pins avant de redescendre vers la mer. Les villages que je traverse ne sont composés que de petites fermes agricoles et rizières. A l'exception de quelques cyclistes motivés, je ne croise pas un seul marcheur sur le chemin. J'arrive [...]
à destination assez tôt, vers 15h30, les jambes et les trapèzes en compote. Un bout de plage est accessible pour poser bagages. Je m'apprête à monter la tente lorsqu'un groupe de travailleurs coréens déjà à l'apéro me proposent de venir boire un verre avec eux. Il est encore tôt et j'ai encore du temps avant le coucher du soleil. J'accepte volontiers. S'en suivent une longue discussion et de nombreuses bouteilles de "saké" coréen. Voyant que l'heure est tardive et qu'ils sont trop emmechés pour rentrer chez eux, il me propose de dormir à l'hôtel. La tente attendre demain :)

+84

Le sentier Haeparang
Gangneung ‐ 16 mai 2017

170 km

Voilà presque 6 jours que je suis en convalescence à Gangneung. Les choses ne s'étant pas améliorées dès les premiers jours, consulter un docteur devenait nécessaire. Résultat : laryngite, bronchite et otite. La totale ! Heureusement, le repos et le cadre dans lequel je vis m'aide à récupérer rapidement. L'auberge de jeunesse où je passe mes journées est confortable et la chambre de 4 m'appartient depuis mon arrivée. En plus de ça, j'ai le droit tous les matins à un petit déje [...]
uner fait maison par Jina, la fille de la proprio, qui ferait passer l'auberge pour un hôtel 5 étoiles. Autant dire que je suis choyé ! En attendant, j'ai eu le temps de faire le tour de la bourgade, de visiter le front de mer et d'aller visiter le complexe olympique. Car Gangneung, la "ville des pins" accueillera les JO d'hiver 2018. MAJ : la décision est prise, départ demain matin 7h30 !

+27

Dans les starting-blocks
Séoul ‐ 11 mai 2017

1 251 km

Nous atterrissons sur le sol sud-coréen après un vol disons..agité. De grosses turbulences sont venues nous sortir de la somnolence et nous ont gardé bien éveillé jusqu'à ce que les trains d'atterrissage touchent le bitume. Plus de peur que de mal ! Séoul nous accueille sous un ciel gris et un épais voile de pollution semble remplir l'atmosphère. L'intuition se révèle exacte lorsqu'on la gorge commence à gratouiller. On s'est un peu trop habitué à l'air pur du Japon.. Nous avo [...]
ns réservé une auberge de jeunesse dans le centre-ville, uniquement pour deux jours car, pour ceux qui ne le savent pas encore, Thibaut rentre en France pendant un mois et demi, le temps de faire quelques examens et de récupérer de son genou qui l'embête depuis maintenant plusieurs mois. La douleur va et vient, mais en général, il ne pouvait plus se permettre de faire de longues marches à rythme soutenu sans qu'une gêne apparaisse rapidement. Il a donc décidé de rentrer...pour mieux revenir et profiter pleinement de la suite des évènements :) Qu'est-ce qui se passe maintenant ? Est-ce qu'on fait une pause dans le blog également ? Est-ce que je rentre en France aussi ? Et bien non ! car ce que nous avions prévu de faire à deux ici Corée en Sud, Bibi va tenter de le faire tout seul comme un grand : une randonnée de 650 km, le long de la côte Est du pays et de la mer du Japon. Pour être précis, il s'agit d'un sentier finalisé l'année dernière, d'une distance totale de 770km, qui va de la frontière avec la Corée du Nord jusqu'à Busan. Je compte donc en faire une grosse partie sur une période d'un mois et demi, le temps me manquant pour parcourir la totalité du chemin. Cela ressemble donc à un "petit" défi personnel car nous avions l'habitude de nous partager le "travail" et de compter sur l'un et l'autre. C'est aussi ce qui nous avait permis de voyager de manière si peu conventionnelle pendant plus de deux ans. Pour en revenir à Séoul, autant vous dire qu'au delà de la visite du quartier traditionnel et du quartier animé, nous allons passer notre temps à lécher les vitrines des magasins de la capitale. Il me faut en priorité une tente, un matelas, de nouvelles chaussures de rando, un pancho et...un chargeur solaire car je n'aurai sûrement pas l'occasion de recharger portable et appareil photo sur la route. Le blog continuera d'être alimenté régulièrement en textes et photos. Je ne peux rien promettre pour les vidéos, tout dépendra des sensations des premiers jours. Thibaut et moi-même devrions nous rejoindre autour du 25 juin prochain à Busan et célébrer mon arrivée/son retour comme il se doit :) ——————— MAJ : Ça y est, Titi est dans les airs. Retour prévu dans un mois et demi ! L'aventure en solo commence mais pas vraiment comme je le souhaitais. Je suis cloîtré au lit après avoir attrapé ce qui ressemble à une petite grippe. Je vais donc devoir prendre quelques jours de repos avant de débuter la marche. Je comptais également faire du stop de Séoul à Gangneung, le point de départ du trek mais je prendrais un bus dès demain matin, pour économiser quelques forces et échapper à la pollution ambiante.
Naha, Japon ‐ 5 mai 2017

1 554 km

Okinawa, petite île tropicale perdue en mer de Chine orientale, à mi-chemin entre Taiwan et l'île de Kyushu. Okinawa, qu'on surnomme aisément la "Hawaï Japonaise" avec ses fleurs multicolores et ses plages de sable blanc. Mais pour nous, Okinawa, c'est surtout le dernier stop de notre aventure japonaise. Nous n'étions pas censés y venir mais il y a eu une offre promotionnelle au niveau des billets d'avion qui nous a paru immanquable. Du coup, on s'est laissé tenter par quelques jours de [...]
farniente ici, afin de quitter le Japon en douceur. En effet, après les supers moments passés à Tokyo la semaine dernière, le départ aurait peut-être été un peu trop brutal. Okinawa est donc une île japonaise et pourtant, on s'y sent ailleurs. Comment dire... Les gens ont la peau plus mate et semblent plus extravertis. Les costumes noirs ont été troqués par les chemises à fleur et les chaussures de ville par les tongues. Le taux d'humidité dans l'air à notre arrivée avoisinant les 100% nous a un peu dérangé, mais on s'en est vite accommodé une fois en short et t-shirt. Une impression de désordre général règne dans la petite capitale Naha (manque d'indications, d'organisation, un peu sale...). Mais encore une fois, cette impression n'est qu'un contraste avec notre dernière expérience dans le reste du Japon, et elle en serait sûrement tout autre si nous débarquions du Cambodge ou du Vietnam. Il y a peu de choses à visiter en ville et les magasins de la principale artère se sont adaptés à la clientèle chinoise ou américaine avec tout ce que cela implique (haut-parleurs, grandes affiches promo, burgers, tacos, etc...). On est très loin de la discrétion et de la subtilité auxquelles nous étions habituées. Qu'à cela ne tienne, nous irons à la mer ! Il y a encore trois mois, quand nous étions à Kyoto dans le grand froid, nous en rêvions. Avec des images plein la tête de plage, de sable blanc, d'eaux turquoises, de poissons, de récif coralliens... Histoire de se mettre en appétit, nous prenons un bus le deuxième jour pour rejoindre le sud de l'île principale et découvrir une petite plage mignonne, déserte, sauvage. Une éclaircie de soleil nous permettra de nous baigner et même d'attraper quelques coups de soleil. Et pour la petite histoire, il n'y a qu'un seul resto au environ, un népalais. Bon bah ce midi, ce sera népalais. Mais le top reste le troisième jour. Cette fois-ci, on prend un bateau pour aller sur l'île minuscule de Tokashiki. Rien à voir avec les îles ultra-touristiques thaïlandaises. Il n'y a personne à l'arrivée pour nous alpaguer ou nous transporter en tuktuk. C'est à la marche que nous gagnons une plage paradisiaque, aux eaux de cristal et bordée d'une végétation luxuriante. Une japonaise étendue sous les arbres nous prête alors son masque et tuba pour observer la faune sous-marine. Du bonheur... Nous évoluons sous l'eau au milieu des petits poissons et tortues. L'une d'entre elle est tout simplement é-norme ! À midi, on pique-nique en haut d'une petite colline avec vue sur les plages environnantes et l'après-midi, on loue un paddle biplaces pour s'amuser et pousser l'exploration un peu plus loin. Vous l'aurez compris, on en profite. Plus question de faire la fine bouche sur le budget pour ces derniers jours au Japon. On veut savourer au maximum et d'ailleurs, on explosera le portefeuille lors de notre dernier dîner, mais encore une fois, ça en valait le coup. C'est fini. Le Japon s'inscrit désormais dans la liste des pays visités, liste qui commence doucement à s'allonger. Nous sommes tristes. Tristes de partir du Japon. Mais aussi comblés. Comblés par ce qu'il nous a apporté. Le pays nous a marqué et les expériences en autostop et couchsurfing n'y sont pas anodines. Enfin, Tokyo s'est également révélé au-dessus de nos attentes en nous offrant des expériences inédites. Bref, au cours de ces quatre derniers mois, nous sommes entrés dans une bulle qui nous a immergé dans cette société japonaise avec ses bons et mauvais côtés et qui finalement nous aura séduit. Ce chapitre prend fin, il est temps d'en ouvrir un nouveau. Nous allons en Corée du Sud !!

+46

Un air de paradis
Tokyo ‐ 30 avr. 2017

90 km

Nous y sommes, notre étape de montagne s'achève. Le temps aura filé trèès viitteee...le confort de notre logis nous a peut-être fait perdre la notion du temps. En tout cas, sachez que notre parcours au Japon n'est pas encore terminé car il nous reste une étape, et pas des moindres ! Mais avant de vous dévoiler notre prochaine destination, Thibaut et moi allons nous séparer histoire de quelques jours et nous nous retrouverons à Tokyo. Jazlyn vient me rendre visite dès demain tandis q [...]
ue, de son côté, Thibaut profitera de sa liberté temporaire pour explorer la capitale nippone. MAJ : Nous aimions déjà le Japon, nous l'adorons après la découverte de Tokyo. Nous l'avons pourtant visité séparément, mais notre impression est sans appel : c'est sans aucun doute une des plus belles villes que nous ayons visité au cours de notre voyage, si ce n'est la plus belle. Malgré être passé deux fois deux jours dans la capitale (une fois pour le jour de l'an, une fois à la fin de notre escapade en auto-stop), nous avions à peine pas effleuré le dixième de ce qu'elle peut offrir : le quartier populaire d'Asakusa où les temples se mêlent aux petites terrasses bondées de japonais profitant des délices de la ville, le grand parc de Ueno, le quartier alternatif Shimo-Kitazawa, les rues commerçantes de Ginza et le théâtre Kabuki, Shibuya et Roppongi où la jeunesse tokyoïte et les hommes d'affaires viennent profiter jusqu'au bout de la nuit. Malgré sa taille gigantesque, la ville impressionne par la qualité et l'efficacité de ses transports, par la propreté de ses rues, mais aussi par l'atmosphère qu'elle dégage. Nous ne nous sommes jamais sentis oppressés tant les avenues sont larges et verdoyantes. Bref, vous l'aurez compris, difficile de faire le tour de la ville en 5 jours mais il nous n'en fallait pas plus pour tomber sous son charme. Il est temps pour nous de quitter la ville pour.. la plage! Direction l'extrême-sud du Japon, l'île d'Okinawa.

+32

Coup de cœur tokyoïte
Hakone ‐ 25 avr. 2017

65 km

C'est bientôt la fin de notre séjour à Hakone. Pour cette dernière ligne droite, nous travaillons quasiment tous les jours. Lorsque nous sommes en train d'astiquer, notre cerveau se met en mode robot et nous exécutons mécaniquement nos tâches. Le temps passe ainsi plus vite et à 15h, lorsque nous déposons les sprays et balais, nous sommes généralement en train de mourir de faim... Après avoir ingurgité un énorme plat de pâtes ou de riz, le sommeil tend à nous gagner à nouveau et [...]
il nous faut alors lutter un peu pour ne pas perdre une journée à paresser. Ces derniers jours, à défaut d'occuper utilement nos après-midis, ce sont les soirées qui ont été bien remplis. Nos collègues étant d'un naturel très discrets, voir timides, ils ne nous proposent jamais de sortir ; mais si nous leur proposons, ils sont toujours partants ! Résultat, nous avons enchaîné une sortie dans les izakayas locaux (petits bars japonais), un dîner maison de gyozas (ravioles japonaises), un dîner croque-monsieur/salade, et une sortie sushis dans la ville voisine. Ils sont toujours contents comme en témoignent les messages de remerciements qu'ils nous envoient après une soirée. Mais... c'est tout. J'imagine qu'il nous faudrait plus de temps pour créer avec eux une franche amitié, temps que nous n'avons pas. Heureusement, tous les Japonais ne sont pas comme eux, et l'expérience nous a appris que, lorsqu'ils ne sont pas timides, ils n'hésitent pas à venir vers nous pour nous proposer telle sortie ou telle activité. Enfin. Et quand on ne prévoit rien, on lit, on se rend aux eaux thermales, on joue au backgammon, ou on discute avec les voyageurs.
Yokohama ‐ 18 avr. 2017

65 km

Nous sautons sur l'occasion d'avoir une nouvelle journée de repos ensemble pour nous enfuir d'Hakone, où les rues se vident littéralement après 19h et où les restos ferment leur porte à 20h... Idem pour les bars qui se comptent sur les doigts d'une seule main. Bref, vous l'aurez compris, on a grand besoin de bouger, de voir de l'animation autour de nous et découvrir un coin encore inexploré. À environ 70km d'ici, Yokohama, deuxième ville du Japon, semble la meilleure option ! Nous avo [...]
ns donc réservé pour l'occasion deux nuits dans une auberge de jeunesse en plein cœur du quartier chinois de la ville, le plus grand du Japon. Nous en profitons pour faire le tour du centre-ville, manger des sushis et de succulents petits plats chinois, visiter le musée des nouilles instantanées, mais surtout, admirer, une petite mousse à la main, la vue panoramique depuis la zone portuaire particulièrement bien aménagée pour les piétons. On trouve aussi, un peu partout en ville, des affiches/pub/slogans de l'équipe de baseball locale, les "Baystars" de Yokohama, qui semblent passionner pas mal de personnes ici. On verra d'ailleurs les fans se ruer à la sortie du stade le samedi soir pour obtenir un autographe de leur joueur fétiche. Malheureusement pour nous, l'occasion de regarder un vrai match de baseball à la japonaise ne se sera pas présentée.

+16

Une escapade urbaine nécessaire
Lac Kawaguchi ‐ 17 avr. 2017

58 km

Les pieds quasiment dans l'eau, sous un ciel bleu azur, avec pour seule compagnie Fabien et le sommet enneigé de la montagne Fuji, je commence à écrire ce point. Nous sommes près du lac Kawaguchiko, à quelques kilomètres seulement de la montagne sacrée du Japon. Je ne reviendrais pas une nouvelle fois sur la beauté du spectacle qui s'offre à nous, je vous invite simplement à venir la voir de vos propres yeux. Nous sommes venus ici car nous avions deux jours de repos consécutifs en [...]
même temps et nous avions envie de sortir de la petite vallée où se trouve notre auberge et lieu de travail. Au programme, petite rando autour du lac, visite d'un marché de plein air, et surtout savourer l'instant présent. On contemple la beauté des paysages assis sous un cerisier en fleurs en dégustant du poulpe grillé. Tiens, c'était Pâques hier, du coup, nous nous sommes achetés des chocolats que nous avons dégustés le soir autour d'une bière en papotant avec deux français. La vie semble simple ces derniers temps, on ne se presse plus depuis longtemps, la faute certainement à mes quelques soucis de santé qui bloquent un peu notre mobilité mais aussi sûrement parce c'est ici qu'on vit en ce moment. On ne ressent pas la pression des voyageurs au court terme qui veulent voir un maximum de choses en un minimum de temps. Pourquoi se presser ? On a juste choisi de savourer le Japon autrement.

+15

Au pied du Mont Fuji !
Lac Ashi ‐ 10 avr. 2017

10 km

"Hoooo hokekyo!", l'oiseau qui annonce le printemps pointe enfin le bout de son nez ! Après 10 jours à rester au chaud et profiter du confort de l'auberge, le soleil nous fait sortir de nos capsules. Nous décidons de faire l'excursion à ne pas manquer dans le coin : le lac Ashi. Pour la première fois depuis notre arrivée au Japon, nous pouvons enfin nous arrêter et contempler sa majesté le Mont Fuji depuis les abords du lac. Nous finissons notre escapade en auto-stop. Côté boulot, on [...]
commence déjà à se lasser. Les horaires (11h-15h) ne sont vraiment pas pratiques puisqu'ils nous prennent une bonne partie de l'après-midi. La charge de travail est aussi plus conséquente qu'à Kyoto et pas moyen de terminer en avance ! Il faut être occupé jusqu'à la dernière seconde. Bon, on ne va pas être mauvaise langue non plus. Il y a également quelques avantages. L'auberge est au complet, ce qui nous permet de discuter avec pas mal de voyageurs et on continue de profiter des bains thermaux quasiment tous les jours ! Et puis Hirono, une japonaise qui nous avait hébergé pendant notre petit tour du Japon en stop et avec qui nous avions bien sympathisé vient nous rendre visite demain. Au programme, soirée mexicaine :)

+5

Un jour de repos comme les autres
Hakone ‐ 2 avr. 2017

84 km

Nous sommes à Hakone ! Minuscule bourgade nichée dans la vallée à quelques kilomètres du Mont Fuji, elle est ultra connue au Japon comme abritant les meilleures eaux thermales du pays. Ce n'est pas un hasard si nous sommes ici. En effet, plusieurs mois auparavant, lors de mes recherches pour trouver un job en auberge de jeunesse, le manager d'une grand et bel établissement ici nous avait accepté. Mais à l'époque, nous avions choisi Kyoto comme premier point de départ au Japon. J'avais [...]
quand même gardé son email en réserve et je n'ai eu qu'à le relancer pour qu'on soit pris pour un mois en tant que "helpers". Encore une fois, le job consiste à nettoyer l'auberge de fond en comble pendant 4h par jour en échange de l'hébergement. Cette fois-ci, l'auberge est très grande (6 étages), avec une super cuisine, un séjour spacieux avec vue sur la vallée, et le luxe du luxe, deux bassins d'eau termale (un extérieur et un intérieur). Autant vous dire qu'on est bien installé. Cependant, on est en dortoir avec 6 autres personnes. Notre seul moment d'intimité est lorsque l'on est au fond de notre lit-capsule, une fois le rideau tiré. Nos collègues sont tous japonais, du même âge que nous, gentils et travaillent à fond, jusqu'à la dernière minute de leur vacation. C'est limite s'ils ne courent pas entre les chambres pour perdre le moins de temps possible. Nous, on est pas aussi rapide, ça c'est sûr. Au Japon, c'est la période haute dû à la floraison des cerisiers et l'hôtel affiche complet quasiment tous les jours. Du coup, y a du boulot. Une danoise devrait bientôt venir en renfort. Sinon, on a pas encore vraiment profité des environs malgré le cadre magnifique. Il y a plein de rando à faire dans le coin et des vues imprenables sur la montagne sacrée du Japon. Mais pour l'instant, c'est compliqué. Même si ma cheville se remet petit à petit, mon genou est toujours capricieux... Le temps se radoucit tout doucement avec l'arrivée du printemps mais on a encore besoin d'un gros blouson pour sortir.

+21

Au QG à Hakone
Tokyo ‐ 26 mars 2017

130 km

Ça y est, la boucle est bouclée ! Notre petit périple en auto-stop depuis Kyoto touche à sa fin. Mais avant de parler de notre dernière étape, un rapide bilan s'impose. Difficile de trouver quelque chose à redire tant les japonais ont toujours été d'une exceptionnelle hospitalité et générosité. Certains sont même allés jusqu'à nous offrir un cadeau, un repas, un détour de plusieurs dizaines de kilomètres, ou encore, sur un de nos derniers trajets, un voyage de 120km pour nous [...]
uniquement, et avec le sourire. Bien que trouver un compagnon de route n'ait pas toujours été évident (parfois pas agréable du tout dans le froid et sous la pluie), l'expérience en soi reste très, très positive. Il en est de même pour nos nuits passées chez l'habitant, où la devise "fais comme chez toi" ne pourrait avoir plus de sens. Nous avons été choyé la plupart du temps, et avons eu la chance de découvrir une autre facette du Japon, celle que nous ne pouvions qu'entrevoir pendant nos deux mois à Kyoto, le temps d'un café ou d'un dîner, celle qui ne peut être visible qu'en côtoyant les gens dans leur environnement singulier. Nous avons rencontré de jeunes étudiants, des couples plus ou moins âgés, des femmes seules, des étrangers, en ville ou à la campagne. Bref, un beau tour d'horizon de la population qui vit au Japon. Nous voilà donc enfin à Tokyo, la plus grande ville du monde, après un dernier trajet en stop avec de jeunes tokyoïtes déjantés. Histoire de retrouver un peu de notre liberté de mouvement, nous réservons à l'occasion un petit "appart' hôtel" bien situé dans un quartier résidentiel, tout près de la plus haute tour de Tokyo, le Tokyo Skytree. Nous ne disposons seulement de deux nuits et une journée entière donc ne soyez pas étonnés pas si nous n'avons pas grand chose à raconter...:) Bon, le fait que l'appartement soit équipé d'une Playstation 3 et de Fifa 2016 n'a pas franchement aidé non plus :D Toutefois, la cheville de Thibaut n'est pas encore rétablie et nous sommes contents de pouvoir nous (re)poser un peu. Nous sortons tout de même en soirée rencontrer des chinois que nous avions rencontré pendant le jour de l'an et profitons de la journée ensoleillée du lendemain pour nous balader dans un petit quartier résidentiel bien sympa. Mais ne vous en faites pas, nous aurons le temps d'en voir un peu plus le mois prochain. À l'heure où j'écris ces lignes, Thibaut a déjà quitté Tokyo pour Shenzhen, où il retrouvera Chloé le temps de quelques jours. Quant à moi, je suis à l'aéroport en partance pour Hong Kong. Retour prévu le 2 avril. Restez avec nous, l'aventure continue !

+69

Au plus près des japonais
Maebashi ‐ 22 mars 2017

120 km

Même s'il fait toujours froid, le ciel a retrouvé une belle teinte bleutée et il est de fait plus agréable de faire du stop. On se positionne juste après un feu rouge et on commence à lever le pouce. Après un petit bout de temps, un jeune homme de 28 ans s'arrête près de nous dans son gros 4x4 noir et nous propose gentiment de nous déposer à Maebashi, notre destination du jour, quelle chance ! Son anglais est très sommaire. Grâce à une application de traduction sur téléphone, on [...]
arrive un petit peu à communiquer et on se rend vite compte qu'il n'allait pas du tout dans notre direction... À vrai dire, il rentrait chez lui, juste à côté de là où on commençait le stop quand il nous a vu. Et juste pour le plaisir d'échanger avec des étrangers blancs, il a décidé de nous amener à Maebashi, à plus de 120km. Troooooop sympa le type. Hidenobu, notre hôte pour les deux prochains jours, est un jeune étudiant en médecine. Il étudie également le français pour pouvoir partir au Sénégal en tant que Médecin Sans Frontières. Un beau projet. Son appartement étudiant est tout ce qu'il y a de plus normal, un peu en désordre, pas très propre, et peu de mobilier. Cette fois-ci, les conditions de couchage ne sont pas les mêmes que la veille : l'un de nous sera sur un petit canapé et l'autre par terre. Puis on échangera la nuit suivante. Je profite de cette étape pour reposer ma cheville et passe la journée au lit pendant que Fabien part visiter un village du coin connu pour ces sources d'eau chaude. Le soir, on regarde tous ensemble "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?" afin de passer un bon moment détente.
Nagawa ‐ 21 mars 2017

60 km

Les expériences Couchsurfing se suivent mais ne se ressemblent décidément pas. Cette fois-ci, c'est chez Hiromi et Iwami que nous passerons la nuit, après qu'ils aient accepté notre demande d'hébergement de dernière minute. Le couple vit au beau milieu de la campagne, dans une demeure immense, au confort digne du 21è siècle mais dont la déco et l'architecture nous ferait revenir 3 siècles en arrière. Nous posons bagages dans la chambre d'hôtes, une pièce en tatami spacieuse qui p [...]
ourrait recevoir cinq personnes sans problème. De nombreuses peintures et calligraphies sont accrochées aux murs tandis que les parois en papier des portes coulissantes sont décorés de fleurs de cerisiers et autre paysage montagneux. Pendant qu'ils préparent le thé, nous continuons notre petit tour d'horizon : grande salle de bain avec baignoire à la japonaise, toilettes ultra modernes (où la cuvette descend automatiquement à l'ouverture de la porte), mais aussi une salle destinée à la cérémonie du thé. Cerise sur le gâteau, notre chambre offre une belle vue sur le petit jardin zen située à l'extérieur, surplombée en arrière-plan par les montagnes. De l'autre côté, on trouve également une grande pièce inhabitée utilisée pour la fabrication du miso, sorte de pâte fermentée utilisée généralement comme aliment de base dans les soupes. En comparaison, c'est un peu comme faire du fromage en France. Cela demande du temps, du matériel, et un certain savoir-faire. Pour la petite histoire, le couple avait décidé de s'installer en pleine campagne, dans la demeure de la mère d'Iwami, après avoir vécu dans la ville voisine pendant de longues années. C'est sa mère qui leur a enseigné au passage cette tradition familiale. L'heure du dîner approche et l'on nous propose de faire nos propres pizzas.. à base de pâte miso. On se met à table, rouleau en main, on pétrie la pâte, ajoute les ingrédients : sauce tomate, feuille de basilique, tomate cerise, fromage râpé, pancetta, un peu de parmesan et un filet d'huile d'olive. On enfourne le tout 5 minutes chrono dans le four à pizzas situé dans le jardin (oui oui !!) et le résultat s'avère...buonissimo ! On passera le restant de la soirée à échanger avec nos hôtes, et découvrir un mode de vie radicalement différent de ceux observés auparavant, alliant coutume ancestrale, rythme de vie lent et modernité. Contrairement aux pays moins développés que nous avons visité, les japonais ne vivent pas dans la rue. C'est à travers ce genre de rencontre qu'on se rend compte qu'il est nécessaire de passer la porte d'entrée des habitants pour vivre une veritable expérience locale au Japon. PS : Pour les plus curieux, vous pouvez voir ce qui à quoi ressemble cette authentique expérience dans notre dernier reportage, section vidéo du blog :)

Reportage 13 - Une expérience Couchsurfing pas comme les autres au Japon
Nagano ‐ 20 mars 2017

152 km

Notre passage dans la ville hôte des JO d'hiver de 98 aura été express. Le temps se gâte et nous empêche de visiter le peu de choses à voir aux alentours. Au-delà des conditions météo, ce sont les conditions dans lesquelles nous sommes hébergés qui nous déplaisent. Notre jeune hôte de 22 ans vit dans un appartement vraiment limite pour accueillir deux personnes et leurs gros sac à dos. Nous dormons dans le salon à même le sol, entre le kotatsu et son lit, serrés comme des sardin [...]
es. Nous avons vu pire mais c'est lorsqu'il nous annonce que deux de ses potes viendront dormir le lendemain qu'on commence à se poser des questions. Nous devions y passer deux nuits, mais nous n'en ferons finalement qu'une seule, après avoir trouvé une solution de dernière minute à seulement 1h de train. Pas de stop pour cette fois donc.. On commençait à s'habituer à l'hospitalité irréprochable des japonais. C'est peut-être l'exception qui confirme la règle :)
Uozu ‐ 18 mars 2017

183 km

Le stop s'est super bien passé. Une seule voiture nous suffira pour atteindre notre destination. À notre arrivée à Uozu, notre hôte Hirono, belle jeune femme de 31 ans, vient nous chercher en voiture et nous amène dans la maison familiale, où elle habite avec ses parents. Professeur dans un centre pour handicapés depuis deux ans, elle a beaucoup bourlingué dans sa vingtaine et reçoit maintenant, à l'occasion, des voyageurs. Il faut dire que Uozu ne figure pas sur la liste des attracti [...]
ons touristiques japonaises, et qu'un petit tour dans la ville nous suffit à nous rendre compte que l'urbanisme moderne n'est décidément pas la tasse de thé des habitants de l'archipel. Mais ce n'est pas grave car nous ne sommes pas venus non plus visiter des temples ou faire du shopping... Encore une fois, nous sommes ici pour l'expérience locale. Hirono nous installe dans une des chambres privées de style japonais de leur grande maison. On se sent tout de suite à l'aise avec cette japonaise d'une douceur extrême, qui parle anglais parfaitement et qui connait un peu les moeurs occidentales puisqu'elle a eu l'occasion d'étudier le français à Paris. Au programme de la soirée, barbecue-party sur une aire de repos avec ses amis ; ils s'occupent de tout, cuisinent, mettent de la musique à fond dans leur super Jeep, et on passe une partie de la soirée à se régaler. Pendant que Fabien et moi étanchons notre soif avec de la bière locale, les Japonais restent sérieux et se contentent de Coca-Cola. Puis, vers 22h45, nous reprenons la voiture pour se diriger vers le bord de mer d'où nous retrouvons un autre groupe d'amis de notre hôte ; elle a prévu d'aller observer depuis la côte des petits hotaruikas nocturnes, sorte de minuscules calamars aux yeux luminescents de couleur bleu. Autant dire que le programme nous a comblé de joie ! Malheureusement, nous ne verrons que 2 petits calamars qu'Hirono cuisinera pour notre petit-déjeuner du lendemain. Nous passons une nuit confortable, un peu trop puisque nous nous réveillons vers 10h15 du matin. Oops ! On a peut-être abusé, ni une-ni deux on s'habille et on file dans la cuisine. Hirono, d'un calme et d'une sérénité implacables, nous y attend tout en préparant un petit gâteau aux pommes. Elle nous propose alors d'aller se détendre au bain public du coin de la rue en attendant la fin la cuisson, nous acceptons. La gentillesse des japonais n'est plus à démontrer depuis longtemps et il nous est parfois même difficile d'accepter autant de bonté et n'avoir à offrir que des histoires de routards... L'après-midi, elle nous emmène voir un match de baseball local où un de ses amis jouent et nous dédicace un balle. Puis, la faute à "devoir-tout-planifier", nous allons à l'appart-hôtel où nous avions réservé pour une nuit. Cette fois-ci, on veut tenter de rendre un peu la pareille à notre hôte et lui concoctons un bon petit dîner maison. Le ventre bien rempli, nous papotons plusieurs heures puis la raccompagnons à son véhicule. Demain, nous reprendrons la route, enchantés, conscients de vivre une aventure dans l'aventure et d'avoir enfin mis un pied dans la société japonaise. Point santé : ma cheville gauche me fait toujours mal... J'imagine que porter un sac de 12 kilos sur le dos n'est pas le meilleur des remèdes. Je compte me reposer les prochains jours pour tenter de me rétablir au plus vite. Tant pis pour la visite des environs...
Sabae

155 km

C'est sans aucun doute la meilleure expérience de Couchsurfing que nous ayons eu jusqu'ici ! La journée en auto-stop ayant été fluide, nous arrivons à destination assez tôt et encore pleins d'énergie. Aoi (qui signifie "bleu" en japonais) vient nous chercher devant la gare et nous amène dans sa grande et belle demeure. On pose nos sacs à dos dans sa chambre, qu'elle décide de nous laisser le temps du séjour. Comme à Kyoto, tatami et futons sont de rigueur. La maison se situe à m [...]
i-chemin entre tradition et modernité. On s'assoie dans le salon autour du "kotatsu", genre de table en bois chauffé par en dessous pour garder les jambes au chaud, tandis qu'elle nous prépare une spécialité que nos papilles n'ont pas encore eu la chance de déguster : une fondue version japonaise appelé "nabe". On reste toujours aussi surpris par le sens de l'accueil des locaux. Aoi a 28 ans et est conseillère municipale à Sabae. Autour d'une bouteille de saké suivie d'une autre de rhum népalais, on aborde un sujet qui revient assez souvent ces temps-ci : les relations amoureuses. Elle est en couple depuis 4 mois et voit son copain une à deux fois...tous les mois ! Ce n'est pas rare que l'on rencontre des gens qui ne veulent pas s'investir en couple afin de garder une totale indépendance. À vrai dire, elle est assez atypique. Loin d'elle l'idée de s'acharner au boulot. Elle souhaiterait plutôt partir voyager et pourquoi pas vivre au Canada. On sent que la société japonaise n'est pas vraiment faite pour elle. Derrière son petit gabarit et son sourire angélique se cache aussi une amatrice de tir à la carabine et de chasse aux phacochères. Il n'y a pas grand chose à faire en ville, à part un petit parc où se prélassent quelques singes et pandas roux. Le soir même, Aoi nous emmène aussi dans notre premier "onsen", histoire de nous détendre après notre longue et rude journée ! Humour humour... Nous passons une dernière matinée en sa compagnie avant qu'elle nous dépose sur le chemin. Il est 13h, la journée d'autostop commence.
Maizuru ‐ 15 mars 2017

261 km

Une très longue journée s'annonce. Au petit réveil, un rapide coup d'œil par la fenêtre nous apprend que le temps est bien gris et qu'il risque de nous suivre tout au long de notre étape du jour. Et comme si ce n'était pas suffisant pour corser la difficulté, c'est l'une des plus longues distances de notre voyage en auto-stop au Japon... Malheureusement, nos prévisions vont s'avérer... exactes. Pluie, froid, grand vent, et même petits grêlons... nous peinons à avancer. On a beau [...]
tendre le pouce au bord de la route sous la pluie, les voitures ne semblent pas disposées à embarquer deux types à moitié trempés dans leur véhicule. Il devient pénible de tenir le bout de carton avec l'inscription au feutre de notre destination tant le froid est glaçant. Au prix de longues minutes d'attente en rase campagne, le long d'un bord de mer déchaîné, ou dans un abribus désert, quelques âmes charitables acceptent gentiment de nous déposer quelques kilomètres plus loin, mais la distance n'est jamais très importante. Ça tourne à la galère et le mauvais temps persistant nous fait renoncer à continuer à 90km de notre destination finale. Nous prenons donc un train où nous tombons de fatigue. Notre hôte du soir est un américain d'origine japonaise. Et comme tous les étrangers que nous avons rencontré travaillant au Japon, il est professeur d'anglais, une profession qui a le vent en poupe ici. Son appartement est d'une taille correcte pour une personne seule, voir un couple. Très propre, fonctionnel, et plutôt à l'européenne. Pour la nuit qui approche, il nous propose de se partager un futon une place... à deux, on sera à l'étroit mais on s'en contentera. Notre estomac crie famine et nous rappelle que nous n'avons toujours rien avalé depuis le petit-déjeuner. Un ramen avec extra-portion de noodles dans l'un des petits restos de proximité fera l'affaire. Nous passons une partie de la soirée à regarder les photos de notre hôte qui s'avère particulièrement doué dans la photographie, puis je m'éclipse pour aller prendre une douche bien chauuude... que c'est bon ! Extinction des feux vers minuit. Demain, notre hôte partira travailler et nous reprendrons notre route.
Matsue ‐ 14 mars 2017

250 km

À peine eu le temps de goûter aux premières chaleurs printanières à Fukuoka que nous voilà revenus en plein hiver. On a vraiment hâte que cela se termine ! Cette fois-ci, nous décidons d'emprunter la route départementale qui longe la côte jusqu'à Matsue, notre destination de la journée. Le mois que l'on puisse dire, c'est qu'il nous faut faire preuve de patience : on avance lentement, par tranche de 20 km, en attendant parfois 45 minutes à une 1h entre chaque transport. C'est pas g [...]
agné mais on se console en appréciant le paysage et la campagne nippone. La plupart des maisons sont sans commune mesure bien plus spacieuses et charmantes que celles situées en ville. Certes, la sobriété est de mise, pas de couleur extravagante, mais cela correspond bien à l'idée qu'on se fait du Japon profond et traditionnel. Une fois n'est pas coutume, nous arrivons de nuit dans un froid glacial après un dernier long trajet en camion poids-lourd. Notre hôte, un jeune néo-zélandais professeur d'anglais vient nous chercher à la gare en compagnie d'un ami québécois. Par peur de prendre du retard sur la route, on a dû sauter le repas du midi et on meurt de faim ! Heureusement, nous ne sommes pas très difficiles car le ramen que nous commandons esr sûrement le pire du voyage ! Cela ne nous empêche pas de passer une bonne soirée en leur compagnie. Nous avons deux nuits programmées, ce qui nous permet de prendre un peu de repos et de ne pas forcer sur la marche. La cheville de Thibaut est encore fragile et mon dos redevient capricieux.. On visite tout de même le château de la ville, datant de 1611, dont le donjon fait partie des douze derniers donjons authentiques du Japon. On peut lire : "Il se classe 2nd pour son envergure, 3ème pour sa hauteur et 4ème pour son âge". Oui oui, ici il y a des classements pour tout ! Nous profitons également des rayons du soleil pour nous balader le long des canaux. Nous passons une dernière soirée à discuter avec notre hôte en sirotant quelques bières. On en vient à évoquer son pays, qu'il connaît particulièrement bien. Ce n'est pas la première fois qu'on nous vend du rêve sur ce bout de terre situé au beau milieu de l'océan Pacifique. Tous les gens que nous avons rencontrés au long du périple en sont tombés amoureux. Peut-être devrions-nous répondre aux différents appels que nous recevons. L'avenir nous le dira :)
Yamaguchi ‐ 13 mars 2017

160 km

Deux voitures nous emmènent facilement à Yamaguchi, notre destination finale de la journée. Nous traversons la campagne japonaise avec ses petites chaînes montagneuses et ses vallées plates au milieu dans lesquelles se logent les villages et les routes. La végétation semble toujours la même depuis notre départ de Kyoto, c'est-à-dire, d'interminables forêts de pins entrecoupées par de petites rizières asséchées pendant l'hiver. À notre arrivée à Yamaguchi, petite préfecture, no [...]
us passons près d'une petite gare de trains locale d'où l'on aperçoit des gens les pieds dans l'eau. Il y a en fait une petite source d'eau chaude en accès gratuit qui permet aux locaux de se détendre les pieds et chevilles. Bien évidemment, nous nous joignons à eux. Un peu plus tard, nous arrivons dans la ferme où nous avions prévu de dormir. C'est une grande maison assez mal entretenue mais pleine de vie et et d'objets en tout genre. Au centre de la grande pièce centrale se trouve un vieux réchaud crasseux autour duquel sont rassemblés les autres locataires de la ferme, 2 brésiliens, 2 canadiens, 1 allemand et 1 française, tous volontaires et avec un look un peu baba-cools. Ils effectuent des petits travaux quotidiens en échange du gîte et de la nourriture. Nous débarquons dans cet endroit un peu irréel, surpris et enjoués à la fois tant le contraste est grand avec les précédentes expériences que nous venons de connaitre. Le propriétaire des lieux étant absent, nous en profitons pour faire connaissance et faisons le tour de la résidence: il y a un potager, quelques chèvres, un abri pour le bois et pleins de gravats ici et là. On prend un thé et on discute avec ces gens, tous ont des histoires à raconter et à partager. On se sent bien d'autant qu'une bonne odeur émanant de la cuisine vient nous titiller les narines. On mangera finalement avec eux puis on continuera un peu la soirée à parler voyages. Certains commencent déjà à bailler alors que nous revenons avec des bières bien fraîches pour se désaltérer. Mauvais timing. Tant pis, on les gardera pour notre prochaine destination. En tout cas, au-delà des gens que l'on a rencontré ce soir-là, c'est surtout l'atmosphère et le cadre, qui tranchent radicalement avec le Japon propre et organisé, qui nous ont touché. On serait bien restés davantage, surtout que le propriétaire, arrivé à l'heure du dîner, nous a proposé de passer une semaine dans la ferme mais ayant déjà tout planifié, nous ne pouvons changer de plans. Dommage !
Fukuoka ‐ 12 mars 2017

250 km

Le stop n'est décidément pas aussi simple. Certes, il y a du mieux mais il nous reste encore quelques ajustements à faire... Nous arrivons tout de même sains et saufs sur l'île de Kyushu après un dernier long trajet en compagnie d'un chauffeur poids-lourd. Il est venu directement nous voir alors que nous galérions depuis un bon moment devant la sortie de l'aire d'autoroute. Nous rejoignons nos hôtes, un couple anglo-américain, directement chez eux, avec deux heures de retard sur l'he [...]
ure prévue. Une autre voyageuse, de nationalité roumaine, est déjà présente autour de la table où l'apéritif est sur le point d'être servi. Elle est arrivée directement de Hiroshima, comme nous. En stop, comme nous. Mais avec 4 heures d'avance...L'avantage d'être une femme voyageant seule au Japon. Elle repartira le lendemain matin pendant que nous irons, de notre côté, profiter de Fukuoka sous un ciel bleu. C'est le moment idéal pour se passer du blouson. La température est on ne peut plus agréable et le paysage prend des couleurs au fur et à mesure que les cerisiers fleurissent. Nous passons une partie de la matinée à prendre un bain de soleil dans un parc (le premier digne de ce nom depuis que nous sommes au Japon !) au bord du lac. Ici, c'est le sud, et ça se remarque même dans l'attitude de locaux. Habituellement très réservés, les gens ici semblent plus expressifs et "extravertis" (attention, on parle toujours de japonais), comme-ci le cadre de vie japonais souvent décrit comme très carré voyait ses angles s'arrondire en descendant dans l'archipel. D'ailleurs, Thibaut s'est fait aborder dans la rue par une étudiante qui lui a proposé d'aller à un concert. Nous passons une dernière soirée en compagnie du couple à discuter autour de quelques bières. Point santé : Thibaut s'est légèrement tordu la cheville sur la route. Rien de méchant mais on ne forcera pas trop pendant les prochains jours.
Hiroshima ‐ 10 mars 2017

216 km

Quel bonheur de commencer la rédaction de ce point au chaud, sous la couette, le ventre plein. Oui... car c'était loin, mais très loin d'être gagné. Nous sommes le jeudi 9 mars au matin et nous nous apprêtons à visiter la ville d'Hiroshima que beaucoup de japonais apprécient. Il fait beau et la journée s'annonce bien remplie. Ce soir, nous retrouverons nos hôtes japonais, un couple dans la trentaine, pour aller déguster la spécialité locale, l'okonomiyaki. Puis, après nos deux nuit [...]
s ici, nous reprendrons la route pour aller encore un peu plus au sud, à Fukuoka. Mais revenons 24 heures en arrière... car la journée d'hier a été une petite épreuve en soi. Notre première journée en stop ayant été couronnée de succès sur tous les points, nous sommes partis le 8 mars au matin de Tsuyama ultra-confiants, avec une heure de retard sur l'heure de départ que nous nous étions fixée (première erreur). Notre hôte Phillipine se propose alors gentiment de nous déposer sur l'autoroute et nous acceptons (deuxième erreur). En effet, elle nous laisse au péage quand nous souhaitions nous rendre à l'aire de repos, distante de 3km. Nous parcourons donc cette distance à pied avec nos gros sacs sur le dos par 0 degré. On s'attend à ce moment-là à gagner une aire de repos dynamique, d'où l'on prendra une voiture en 10 minutes, direction Hiroshima. Mais déjà les ennuis continuent... En effet, l'aire de repos est entourée d'une clôture surmontée de barbelés, puis de ronces... hummm. On joue aux acrobates à l'abri des regards pour finalement arriver sur une aire... minuscule. Il y a plus de passage sur la Lune que sur cette aire de repos. Notre plan A de la journée commence à vaciller. Après 1h15 d'attente vaine, nous décidons d'activer notre plan B : "tenter finalement le stop depuis le péage". Il est déjà 11h et le temps joue contre nous. Nous parcourons donc les 3km dans l'autre sens (sans oublier le passage des barbelés) jusqu'au péage et rebelote. 45 min de solitude... Qui dit "ville fantôme, dit voiture fantôme". Quelques voitures passent mais les automobilistes ne semblent pas intéressés par les deux auto-stoppeurs que nous sommes. Je propose donc d'activer le plan C car on ne peut pas rester là à attendre plus longtemps : "prendre le train pour se rendre à une grande aire de service de l'autoroute d'où il devrait y avoir du trafic". 2h plus tard et 4km de marche supplémentaires, nous nous retrouvons postés à la sortie de l'aire de service, aux aguets, sous la neige. Il fait très froid et on se sent très seuls. L'immense parking est... quasiment vide. Des voitures de businessman passent au compte-gouttes. C'est la cata... L'heure tourne et on décide de passer au plan D : "Démarcher directement les conducteurs lors de leur sortie du café pour augmenter nos chances de persuasion". Armé de quelques bases en japonais, Fabien tente sa chance sans succès auprès de deux automobilistes. Pendant ce temps, je réfléchis au plan E : "Si on a pas bougé avant la tombée de la nuit, c'est mort. Il faudra dormir dans un coin de l'espace-café jusqu'au petit matin et reprendre le stop à l'aube". J'espère au fond de moi que ce plan ne restera... ...qu'un plan ! Plus qu'une heure et demi avant le coucher de soleil, ça sent pas bon. Et puis, le messie arrive. Dans une Volkswagen Coccinelle noire, les cheveux rasés sur les côtés, en jean salopette. Super cool et super nul en anglais à la fois, il sera notre unique conducteur de la journée car il nous déposera directement en banlieue d'Hiroshima, non loin de chez lui. Un peu plus tard, nous arriverons chez nos hôtes, avec 3h30 de retard, affamés, et épuisés !
Tsuyama ‐ 7 mars 2017

205 km

Cela fait bien longtemps que nous avions eu une journée aussi riche en événements imprévus ! Sans doute la magie du stop ! Nous quittons donc notre petit cocon aux premiers rayons du soleil pour embarquer dans un train et sortir de la ville. Kyoto n'est pas immense en soi, mais cela reste compliqué de lever le pouce depuis le centre-ville. Nous marchons quelques kilomètres (qui nous rappellent que nous avons perdu l'habitude de porter 12kg de bagages sur le dos) avant de trouver l'emplace [...]
ment "le moins pire" pour débuter l'aventure. En effet, les routes locales ne sont pas vraiment faites pour ce genre de pratique : les voies sont étroites et laissent très peu d'espace pour s'arrêter sur le côté. Malgré cela, il ne faudra pas plus de 5 minutes pour qu'une femme, seule, nous embarque. Nous mettons autant de temps pour monter à bord d'une deuxième voiture. Cette fois-ci, c'est un japonais de notre génération qui nous ouvre la porte. Par chance, il se débrouille un peu dans la langue de Shakespeare et a un peu de temps devant lui avant d'aller rencontrer un client. C'est à ce moment précis que l'hospitalité des locaux entre en action : Il nous fait découvrir les rues touristiques de son village en voiture et nous emmène dans une brasserie de saké locale pour une dégustation (pour info, il est 10h du mat'..). Il nous offre même une bouteille du saké que nous avons préféré. Incroyable ! Notre troisième fait également preuve d'une grande générosité en nous offrant une bouteille de thé et une sorte de chouquette à la crème. Que dire ? En tout et pour tout, cinq voitures nous auront suffi pour atteindre notre destination : Tsuyama. Nous avons 3h d'avance et rien de prévu jusqu'à l'arrivée de notre hôte. On se lance alors à la recherche d'un café pour se détendre. En traversant la ville à pied, on se rend compte assez rapidement qu'on a bien fait de n'y rester qu'une nuit. Nous sommes en plein après-midi, il n'y a pas un chat dans la rue, la plupart des magasins sont fermés/abandonnés et le peu de personnes qu'on croise ont déjà 10 ans de retraite derrière eux. On a l'impression d'avoir débarqué dans une ville fantôme. Serait-ce parce que nous sommes en basse saison ? ou à cause de la crise démographique/économique que subit la région ? Ou tout simplement la campagne au Japon ? Difficile de savoir. Dans tous les cas, trouver un café ouvert devient une mission plus difficile que l'autostop ! Après quarante minutes de recherche, on dégote finalement un petit café. La propriétaire parle quelques mots de français et est venue en France plusieurs fois. Une de ces amies qu'elle a mise au courant de notre arrivée (on dirait que ce n'est pas tous les jours que des touristes passe dans le coin) nous rejoint. Voilà qu'au bout d'une heure, nous sommes en train d'échanger des gros mots en français et japonais avec les deux grands-mères ! Ahah. Nous repartons ensuite à destination de la gare où notre hôte vient nous chercher. C'est une philippine d'une trentaine d'années, immigrée au Japon il y a 15 ans qui parle parfaitement le japonais. Elle et sa famille vivent un peu à l'étroit et elle est un peu gêné de nous héberger. En effet, sa maison nous rappelle plus le Viêtnam que le Japon : un trou dans le sol fait office de toilettes, la douche se fait au seau et nous dormons à même le sol. Mais ce n'est pas ça qui va faire fuir Titi et Bibi ! Il est temps d'aller se coucher. Demain, nous reprendrons la route, direction Hiroshima !

Reportage 12 - Premières impressions d'auto-stop au Japon
Kyoto ‐ 6 mars 2017

Fin de l'étape kyotoïte ! Dès demain matin, à l'aube, nous partirons sur les routes du Japon... en auto-stop ; et nous dormirons... chez l'habitant ! Une expérience de trois semaines au plus près de la population locale, nous n'avons hâte ! Une fois n'est pas coutume, nous avons planifié notre itinéraire sur tout le mois de mars. Nous irons tout d'abord au sud en longeant la côte est et remonterons au nord en longeant cette fois-ci la côte ouest. Nous avons prévu de nous arrêter dan [...]
s des endroits complétement hors des cartes touristiques. D'ailleurs, notre guide du routard ne couvre absolument pas cette région. Ce sera l'occasion pour nous de découvrir le Japon profond, celui où les touristes ne vont pas. Et puis, ce sera aussi l'occasion de renouer avec une ancienne pratique qui nous manque, le stop ! Point santé : Chloé m'a ramené une crème chinoise à base de plantes pour mes problèmes de peau... et bingo ! Après 5 jours à peine d'application, mes tâches rouges ont disparu ! Enfin :-)
Kyoto ‐ 26 févr. 2017

42 km

Le printemps commence enfin à pointer le bout de son nez ! La température est un peu plus agréable, les touristes envahissent les petites ruelles du quartier historique, et, en attendant les cerisiers, les fleurs des pruniers nous offrent déjà quelques clichés photogéniques. L'auberge aussi se remplit doucement et est un peu plus vivante qu'à notre arrivée. La quasi-totalité des voyageurs sont coréens. On les identifie facilement car souvent en groupe et assez peu sociable au premier [...]
abord avec les étrangers. Mais leur timidité disparaît au fur et à mesure que la bouteille de saké se vide :D Bien que la fin de notre passage à Kyoto approche à grand pas, notre emploi du temps s'est un peu étoffé ces derniers temps : on se rend à la salle de sport de sport 3 fois par semaine à l'université (et oui, on peut encore se faire passer pour des étudiants !) et organisons des événements Couchsurfing (sortie sur Osaka, randonnée sur les collines entourant la ville). On fait donc régulièrement la connaissance de japonais et japonaises sans pour autant créer de liens. Notre passage temporaire mais aussi l'emploi du temps surchargé des locaux (le boulot avant tout) rend la tâche difficile. Chloé viendra aussi nous rendre visite dans quelques jours avant de reprendre la route !
Nara ‐ 26 janv. 2017

42 km

C'est entourés de 3 jolies filles que nous nous rendons à Nara, une grosse bourgade qui a été quand même été jadis capitale du Japon. Bon levons tout de suite le voile sur ces 3 jolies filles, il s'agit de Jazlyn, une amie à elle et Amélie notre pote de Thaïlande ! Rassurés ? Bon pour une fois, l'attraction du coin n'est ni le patrimoine, ni la spécialité culinaire locale, non, ce sont les cerfs sauvages qui sont un peu partout dans la ville. Bon, le terme sauvage n'est peut-être p [...]
as si approprié que ça... Il y a tellement de touristes qui viennent les nourrir que je dirais qu'ils sont semi-apprivoisés. Ils se laissent gentiment caresser au début, mais si on ne leur donne rapidement rien à manger, ils ne restent pas s'enquiquiner avec nous et accourent vers ceux plus généreux... Il y a dans le grand parc principal de la ville quelques beaux temples. Une femme japonaise en stage pour devenir guide touristique nous fera d'ailleurs une petite explication en anglais gratuite. Vers midi et demi, notre estomac crie famine et nous nous régalons avec un bon bol de ramen. Encore quelques temples dans l'après-midi puis nous nous dirigeons vers l'Office de tourisme de la ville pour nous réchauffer d'une part, mais surtout pour participer à un atelier calligraphie/origami offerts aux touristes. Sympa ! On a appris à faire une grue (l'animal) et à écrire notre nom en japonais.

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Retrouvailles chez les cerfs sika
Kyoto ‐ 29 janv. 2017

50 km

Bientôt un mois que nous sommes installés dans notre ryokan. Ayant déjà pratiquement quadrillé la ville à pied, nous consacrons notre temps libre à découvrir les zones encore inexplorées, à suivre les infos en France (notamment les élections qui approchent), mais aussi à nous replonger dans les langues étrangères. Au programme, approfondissement du chinois pour Thibaut et apprentissage de la langue japonaise pour ma part. Ça prendra du temps, mais ce n'est pas comme si on en manqu [...]
ait ! Petit point santé : je commence par la mienne car c'est plus facile : Tout va bien. Quant à Thibaut, il récupère tout doucement de sa tendinite du genou qu'il avait eu au nouvel an. Mais maintenant, selon son propre diagnostic, il aurait chopé la teigne... une sorte de parasite qui le démange sur les bras et les jambes, pas de bol ! Heureusement, c'est bénin, je dois juste le tenir à distance !
Osaka ‐ 12 janv. 2017

50 km

On vient à Osaka pour les affaires, on vient à Osaka pour faire la fête, on vient à Osaka pour bien manger. Nous on est venu pour y faire du tourisme, ce qui explique un peu notre rendez-vous manqué avec cette ville. Osaka est la deuxième plus grande ville du Japon et elle est facilement accessible depuis Kyoto en train. On a donc décidé d'y passer un après-midi. Pas mal de gratte-ciels dans l'hyper centre mais ça reste globalement moins haut et moins compacte qu'Hong-Kong. On ne s'y s [...]
ent pas particulièrement étouffé. La circulation n'est pas très dense et il y a plein de petites rues où les piétons partagent la chaussée avec les voitures qui roulent au ralenti. Après avoir arpenté les fameuses rues commerçantes avec leurs grands écrans, leurs immenses affiches publicitaires, leurs façades originales et néons en tout genre, on se retrouve vite à tourner en rond. Tous les bâtiments sont modernes et nous sommes bien loin de Kyoto et son coeur historique. Finalement, on s'arrêtera dans un bar-restaurant afin de prendre une bière au chaud. Ce n'est que partie remise, car on a bien l'intention de revenir à Osaka avec les bonnes adresses et pourquoi pas y passer une petite soirée. En parlant de fêtes, nous avons noté un rituel assez curieux. Sur le coup 19-20h, on s'est aperçu qu'il y avait plein de groupes d'hommes en costume qui entraient ou sortaient des bars. On a deviné que c'étaient des collègues de bureau et beaucoup parlaient très forts, titubaient, rigolaient ouvertement. Pas vraiment le comportement classique du japonais. Bref, on a bien compris qu'ils étaient pleins. On s'est alors renseigné et on a découvert qu'en faite, le rendez-vous au bar entre collègues est un rituel. Le pouvoir des us et coutumes étant très important au Japon, les travailleurs se sentent presque obligés d'y participer. Étrange. D'autres points de vue tendent à dire que ce serait un moyen pour eux de relâcher la pression accumulée au travail. En tout cas, ça fait marcher l'industrie des bars. Aujourd'hui 15 janvier 2017. Il neige à Kyoto ! Et pas qu'un peu. On a mis de nouvelles photos pour que vous puissiez voir la ville sous la neige. Elles sont ajoutées dans l'album consacré à Kyoto. C'est la première fois dans notre voyage qu'il neige. Demain, on a notre journée de repos ensemble : musée et temple au programme.

+12

Osaka la moderne
Kyoto ‐ 2 janv. 2017

453 km

Nous n'aurons donc pas vu grand chose de Tokyo (le décalage horaire et la soirée festive du Jour de l'An y sont pour beaucoup)...mais ce n'est que partie remise. Nous retournerons dans la capitale pour l'explorer en long, en large et en travers avant de quitter le Japon. En attendant, cela fait déjà 5 jours que nous sommes installés au cœur de Kyoto dans une petite auberge familiale qui nous servira de refuge pour les prochains mois. Comme convenu avec le proprio avant notre arrivée, nou [...]
s travaillons 3 heures par jour et sommes hébergés gratuitement ! Pour ceux qui nous suivent depuis peu, sachez que nous avions fait exactement la même chose à Taïwan. Le logement étant assez cher au Japon, c'était la meilleure option pour prendre le temps de découvrir le mode de vie local sans vider notre portefeuille. L'auberge est une vieille maison traditionnelle japonaise centenaire retapée que les locaux appelent "ryokan". On y dort à même le sol, sur un tatami et un futon, les portes des chambres sont coulissantes, on retire ses chaussures à l'entrée pour enfiler des chaussons et...le meilleur pour la fin...la cuvette des toilettes est chauffée ! Bienvenue au pays du Soleil Levant ! :) Yashi le propriétaire nous a accueilli simplement mais sûrement puisque nous avons notre propre chambre. Au vu du nombre de lits dont dispose l'établissement (pas plus de 14), nous sommes bien lotis ! Ne vous imaginez pas une auberge de backpackers à Hanoï ou Koh Pha Ngan : Ici pas d'apéritif arrosé ou de musique à fond les ballons le vendredi/samedi soir. L'ambiance est zen et détendue, chacun fait ce qu'il veut dans le respect de l'autre. Côté boulot, nous partageons les tâches ménagères avec une coréenne et un allemand qui vivent ici depuis quelques mois. Si on compare notre rythme de travail actuel et celui que nous avions à Hong Kong, on peut dire qu'on se la coule douce ! Mais attention...nos tâches quotidiennes doivent être effectuées dans les règles de l'art (japonais). Dès notre premier jour, nous avons eu le droit à une petite formation de la part de Yashi qui nous a laissé bouche bée. Pour faire court, chaque cheveu, chaque grain de poussière doit être retiré. Chaque geste doit être minutieux et chaque tâche doit être réalisée dans un temps imparti. Quand le nettoyage devient un art ! Du jamais vu !! Bon, cela ne nous fait pas peur pour autant. Nous avons donc tous nos après-midi de libre, en plus de deux jours de repos par semaine pour profiter de Kyoto et des alentours. Et du peu que nous ayons vu, l'ancienne capitale impériale se révèle surprenante ! Malgré le froid (et oui, c'est l'hiver aussi ici !), zigzaguer entre les nombreuses petites ruelles est on ne peut plus agréable, tout particulièrement le soir quand les lanternes japonaises (chōchin) suspendues devant les restaurants tamisent l'atmosphère. Finies les grandes tours verticales de 350m de hauteur. Ici, on trouve uniquement des maisons traditionnelles ou petits quartiers résidentiels ne dépassant pas la hauteur des immeubles parisiens. La ville regorge également de nombreux temples et lieux de culte (essentiellement shinto et bouddhiste), tous aussi spectaculaires et anciens les uns que les autres. On a même pu apercevoir quelques vraies geishas (les fausses louent un kimono à la journée et se prennent en photo un peu partout dans le centre-ville), "Tokyo est le cerveau, Osaka l'estomac et Kyoto le cœur." dit un dicton. Nous sommes bien dans la capitale historique et culturelle du pays. Nos journées étant assez exténuantes (ironie), nous sommes partis nous détendre dans un "sento", un bain public japonais. Seulement munis d'un savon et d'une petite serviette, nous avons profité pendant une bonne heure et demie des bains chauds bouillonnant, massant ou encore électrique : des prises de courant sont installées dans le bassin et lancent des décharges en continu. Les cœurs fragiles s'abstiendront ! Les femmes et les hommes sont dans deux pièces séparés, intimité oblige. Inutile de ramener son maillot de bain, il est interdit ! Vous attendez peut être notre point de vue sur la gastronomie japonaise ? Et bien, il va falloir patienter un peu ! La ville regorge de petits restaurants mais, malheureusement, les prix sont relativement élevés (comptez 5-6€ minimum le seul plat principal). En attendant de trouver de meilleurs plans, nous nous rabattons sur le supermarché du coin et cuisinons tous les jours à L'auberge. PS : Nous mettrons régulièrement à jour le blog pour vous parler de nos découvertes ! :)

+84

Kyoto, en plein cœur du Japon

Cap Vers L'Est - Épisode 10 : Japon - Kyoto et alentours
- Ōtsu ‐ 18 janv. 2017
  
  On profite d'une des rares journées de repos en commun pour se dégourdir les gambettes et découvrir les environs à l'Est de la ville. Nous rejoignons à pied le lac Biwa, le plus grand lac d'eau douce du pays, en passant à travers la forêt et les villages alentours. Vraiment rien d'extraordinaire à voir sur le chemin, à part cette petite anecdote : nous marchions dans un quartier résidentiel située au milieu de nulle part quand nous sommes tombés nez-à-nez avec une plaque de rue p [...]
  arisienne "Avenue Victor Hugo" devant l'entrée d'une petite maison japonaise traditionnelle. Ça arrive dirons-nous, Paris est touristique. Mais le truc, c'est que nous avions évoqué cette rue dans une conversation le jour d'avant ! Simple coïncidence ? :)
Tokyo ‐ 30 déc. 2016

2 870 km

Bonne année 2017 à tous, santé, bonheur, et sousous ! On espère que vous êtes en train de réaliser vos rêves ou en prévision de le faire pour cette année. Nous, on est toujours dans la première case. Nous venons de passer cette 3ème journée au Japon à dormir... On est sorti manger un truc et aussitôt retourner au lit. C'est déjà la fin de notre micro séjour tokyoïte mais on y reviendra bientôt. Car nous partons déjà. Nous avons de justesse acheté les 2 derniers tickets de [...]
bus pour aller à Kyoto demain matin. Ce sera un trajet assez long, environ 7h, ce qui nous donnera l'occasion de tester le confort des transports nippons. Et de voir le paysage. Mais revenons un peu en arrière dans le temps. Que s'est-il passé ces 3 derniers jours ?!? Notre vol s'est bien passé, peu de perturbations. La nourriture était au niveau de ce qu'elle était à l'aller, c'est-à-dire, de-gue-****. Mais bon, après toutes les bonnes choses que nous avions mangées en France, il aurait fallu d'un miracle pour que cela nous semble appétissant. À notre arrivée, mon sac arrive, puis on attend celui de Fabien... on attend... on attend... et puis, ça ne sert plus à rien d'attendre haha. Une employée japonaise du service bagages nous apprend que le sac est resté à Moscou et nous sera livré le lendemain directement à notre hébergement à 18h précises. Le livreur aura même 10 minutes d'avance. À la sortie de l'aéroport, une journaliste de la télévision locale nous a interpellé pour une interview. Notre parcours avait l'air de l'impressionner et elle envisage de faire un mini-documentaire sur notre séjour au Japon. Affaire à suivre... Nous avons choisi d'être logé en Airbnb pour ces 3 jours. Cela veut dire que nous logeons chez quelqu'un et que nous payons pour ce service. C'était la formule la plus économique en période de fêtes. La maison est grande et spacieuse. Bien agencée, haute technologie (lunette des WC chauffante, sol chauffant, panneau de commandes pour l'éclairage, et j'en passe), très propre, un poil impersonnel. Il n'y a que des choses utiles et pas de décorations. Ça nous convient. Par contre, on est pas vraiment dans Tokyo mais plutôt en banlieue, loin, très loin. Le 31, nous sommes allés de notre Airbnb jusqu'au centre-ville de Tokyo à pied, soit 17km ! Rien que ça. Nous avons traversé toute la banlieue et une partie du centre ville. La banlieue nous est apparue comme une suite de petites maisons sans grand charme ni vraiment d'âme. Tout est très propre, bien organisé. Lors de notre marche, nous avons aperçu le Mont Fuji au loin. Il est tout simplement extraordinaire. Magestueux, grandiose, noble... vivement qu'on y aille ! Puis, nous sommes petit à petit entrés dans Tokyo. Cette fois-ci nous avons découvert un petit quartier super sympa. Maisons traditionnelles en bois, temples, sanctuaires, petites échoppes, minuscules restaurants... le Japon comme on se l'imagine ! Pour notre soirée du nouvel an, nous avons organisé un évènement sur Couchsurfing et une quinzaine de personnes nous ont rejoint. La soirée s'est très bien passée et nous nous sommes retrouvés parmi une foule immense pour faire le décompte. Les premiers rayons du jour ont accompagné notre retour dans notre lointaine banlieue. À notre arrivé, le soleil était déjà haut dans le ciel haha. Côté nourriture, nous n'avons pas encore expérimenté les vrais plats nippons. À première vue, c'est pas donné mais ça semble délicieux. On espère que Kyoto sera un peu moins cher que Tokyo sinon ce sera pain sec... heuuu... riz sec !

+10

Bienvenue au pays du Soleil Levant
Shenzhen, Chine ‐ 1 déc. 2016

80 km

Ça y est nous y sommes, l'aventure Hongkongaise touche à sa fin ! Quel sensation étrange de marcher de nouveau avec le sac à dos, chargés comme des mulets. Nous quittons donc Hong Kong, le sourire aux lèvres, après un peu plus de 8 mois passés sur l'île. L'expérience fut intense, radicalement différente de celles que nous avions vécues auparavant. Bien que nous ayons passé la plupart de nos journées à travailler, nous pensons avoir consacré assez de temps à faire le tour de la v [...]
ille, à découvrir un autre mode de vie. Mais soyons honnêtes, ce dernier ne ressemble pas vraiment à celui dont nous rêvons : très peu d'espace, beaucoup (énormément !) de bruit, peu de temps libre, des loyers hors de prix... Heureusement, il y a aussi des bons côtés qui ont pesé dans la balance : un boulot intéressant dans une bonne ambiance, une super coloc dans un super appart', la plage à 25min en bus, des petits restos à tous les coins de rue, sans oublier le fait que nos copines n'habitaient pas très loin de nous. Bref, si nous devions réitérer l'expérience, nous n'hésiterions pas une seconde. Maintenant, place à quelques jours de repos bien mérités à Shenzhen, en attendant de rentrer pour les fêtes ! Nous posons nos affaires au cœur de la "Silicon Valley chinoise", qui abrite notamment les sièges sociales de Baidu (le Google chinois) ou Huawei (la marque de portable qui monte). Chloé nous a déniché un appartement bon marché tout neuf et tout équipé. Il faut dire que les loyers chutent de manière vertigineuse une fois passée la frontière ! Nous étions déjà passé en coup de vent à Shenzhen il y a un an et demi sans avoir eu le temps de visiter la ville. Il nous reste donc une dizaine de jours pour achever notre programme : visiter quelques-uns des nombreux parcs de la ville, se balader en vélo sur la Baie de Shenzhen, découvrir le quartier des arts, déguster un bon repas à Sea World, le quartier "expat", rendre visite à une amie de Chloé à Dongguan (qui vient d'ouvrir une pâtisserie française !), faire un aller-retour à Canton et... goûter une dernière fois à la vie nocturne !
Hong-Kong, Hong Kong ‐ 5 nov. 2016

Plus de quatre mois se sont écoulés depuis le dernier point: nous avons été connus plus ponctuels ! Que dire, pas facile de résumer autant de temps en un court message. Je pourrais essayer de vous parler du temps mais il a été tellement incertain et changeant qu'une description serait longue et ennuyeuse. Et puis, ce n'est peut-être pas le important. Bon, concentrons-nous sur le principal. Tout d'abord, le monde conventionnel nous a rattrapé, très vite: boulot, dodo, boulot, sortie, bo [...]
ulot, dodo... et avec ça, le monde de la consommation: nouvelles paires chaussures au pied et téléphones derniers cris en main pour chacun. À relativiser bien sûr... on en est pas encore à une consommation effrénée car ce sont deux choses dont on avait vraiment besoin. Les jours défilent dans cette ville ultra dynamique comme un film en accéléré. Le travail contribue pour beaucoup à cette impression de vitesse puisqu'il occupe une bonne partie de la semaine et que l'industrie de la nuit est un monde où tout bouge très vite. Pour exemple, durant ces quelques mois, beaucoup de bars concurrents ont fermés et d'autres ont ouverts. Il a fallu s'adapter en permanence au marché. Et puis, il y a les deux jours sacrés, ceux qu'on nomme ici les "days off", comprenez les jours non-travaillés. C'est généralement l'occasion d'aller à la plage, explorer les espaces verts environnants, se reposer, faire un peu de sport (il y a pas loin des terrains de foot et une super piste pour courir) ou encore le ménage (hé oui, ça fait parti du jeu). Mais plus le temps passe, et moins il y a à explorer car, je le rappelle, le territoire de Hong-Kong est très réduit. Fabien se tourne vers les restos et le cinéma hongkongais comme activités secondaires. Quand à moi, je profite de mon visa chinois pour remplir les pages de mon passeport et ainsi m'échapper du brouhaha et prendre une bouffée d'air frais à Shenzhen. Ouais.. nan en fait, pas de bouffée d'air frais au programme haha ! C'était pour la figure de style :-P Mais disons que Shenzhen est une ville moderne très verte aux rues très larges. Du coup, on se sent nettement moins oppressé par ces gratte-ciels qui semblent culminer toujours plus haut. Et puis, les prix sont beaucoup plus abordables et on fait vite des petites folies. Bref, notre vie en est là. Sachez que notre aventure n'est pas en pause car nous considérons toujours cette étape comme partie intégrante de notre voyage. Selon notre conception, le voyage n'est pas seulement synonyme de visites et de photos, mais c'est aussi le faite de s'attarder à un endroit et de s'imprégner des lieux. Notre temps à Hong-Kong aura été très instructif pour en apprendre plus sur cette région d'Asie et ses habitants. Pour la petite anecdote, sachez que cette ville est très prisée par la communauté française et que bon nombre de nos compatriotes s'y sont installés dans le but de faire fortune. Croissants chauds ou crêpes bretonnes au coin de la rue assurés ! Cependant, depuis quelques semaines, nous reparlons de notre vie de routard qui commence à nous manquer. Mais est-ce vraiment notre vie de routard qui nous manque ? Ou c'est cette envie de s'affranchir du monde des contraintes et des tâches à accomplir qui se fait de plus en plus pesante ? Sûrement un peu des deux. De toute façon, la fin de notre expérience hongkongaise pointe le bout de son nez. Il nous reste un mois à travailler. Puis nous rentrerons en France pour passer Noël en famille, rendre visite aux proches, bien bien bien manger et se ressourcer au passage. Enfin, arrivera le temps pour nous de remettre cap sur l'est avec de nouvelles aventures au pays du soleil levant, j'ai nommé, le Jappooon!
Hong Kong Island ‐ 10 mai 2016

2 516 km

Oui oui, nous sommes toujours en vie ! Bientôt 6 semaines après notre arrivée à Hong Kong, il est grand temps de donner quelques nouvelles :) Entre démarches administratives, recherche intensive d'appart' et début de carrière dans le monde de la vie nocturne, nos 10 premiers jours ont été très chargés ! Heureusement, Kodsi, un expatrié français qui vit ici depuis un moment, nous a donné un gros coup de pouce en nous hébergeant jusqu'à ce qu'on trouve un toit décent. Et nous av [...]
ons bien fait de prendre notre temps ! Nous avons pu dégoter une chambre double dans un appartement flambant neuf (petit bémol, il est situé juste en face d'une caserne de pompiers...) et profiter pendant deux longues semaines des lieux pour nous tout seuls, avant qu'une jeune expat' finlandaise vienne poser ses valises. Bref, nous étions enfin prêts pour partir à la découverte de Hong Kong ! Colonisée par l'Empire britannique au milieu du XIXè siècle puis rétrocédée à la "mère-patrie" en 1997, Hong Kong est devenue une grosse mégapole, une des plus importantes places financières du monde. La ville est construite à la verticale, tellement l'espace sur l'île est réduit. Des gratte-ciels et immeubles résidentiels se tiennent debout côte-à-côte, les grandes chaînes de magasins internationales font face aux gargotes, la population, essentiellement venue du Sud de la Chine, se mêlent aux expatriés (énormément de Français !) venus tenter "le rêve asiatique", mais aussi aux philippins ou indonésiens qui envahissent les parcs le week-end. Mais Hong Kong, ce n'est pas seulement du bitume, du bruit et des rues noires de monde. En seulement 45 minutes de bus, on se retrouve dans la jungle, en bord de mer, ou encore en haut d'une montagne, surplombant la ville. Les trois quarts du territoire sont verdoyants et de nombreuses randonnées sont possibles. Rien de mieux pour se dégourdir les jambes. En revanche, la ville étant très développée, elle est aussi très chère...Quand on s'est habitué à manger pour 1.50€, ça fait d'autant plus mal au portefeuille ! Mais rassurez-vous, il suffit de se faufiler dans des rues excentrées ou dans des quartiers populaires pour trouver des bons plans. Et puis, nous essayons de profiter autant que possible de notre cuisine tout équipée ;) Comme prévu, nous avons obtenu notre PVT (Permis Vacances Travail) qui nous permet de rester à Hong Kong une année entière et d'y travailler légalement. Nous avons débuté sur les chapeaux de roue dès notre arrivée et avons dû nous adapter rapidement au rythme effrainé de la vie hongkongaise : entre 55 et 60h de travail par semaine...ça pique ! Contrairement au resto français à Kuala Lumpur où nous avions eu la chance de bosser dans le même établissement et d'avoir les mêmes horaires, ici c'est tout le contraire : Thibaut travaille de jour tandis que je fais l'oiseau de nuit. Nos journées de repos diffèrent également, ce qui nous laisse peu de temps libre en commun. Cependant, l'ambiance au bar est détendue et l'expérience est très enrichissante. Les deux bars sont dans le style tiki, avec déco des îles de Polynésie et cocktails exotiques. Autant dire qu'on ne réfléchit pas à deux fois quand on en a l'occasion de boire un verre pendant le service ! Pour les curieux, cherchez "Honi Honi" et "Mahalo" bar sur internet. Ils font partie des 50 meilleurs bars à cocktail d'Asie. Vous l'aurez compris, fini le mode routard...pour l'instant ! nous avons posé nos sacs à dos pour quelques mois, le temps d'économiser assez pour renflouer la tirelire et profiter de nos amies chinoises à proximité. PS : Photos et vidéos arrivent bientôt !
Bangsar 2, Malaisie ‐ 14 mars 2016

Dernière ligne droite en Malaisie... dans une semaine exactement nous serons partis, enfin ! Nos regards sont tournés depuis pas mal de temps vers notre prochaine grosse étape du voyage : Hong-Kong ! Pour ceux qui ne le savent pas encore, c'est un territoire minuscule et ultra-dynamique qui fait face à Canton. L'un des quatre dragons d'Asie. Appartient à la Chine ? N'appartient pas à la Chine ? Nous ne sommes pas là pour faire polémique. Sachez juste que les chinois revendiquent le terri [...]
toire et les hongkongais se sentent aux antipodes des chinois. Bref, en tout cas, grâce à un très récent accord avec la France, nous avons obtenu un visa qui nous permettra d'y travailler... légalement ! Une première pour nous ;-) Pour revenir au présent, nous n'avons finalement pas pu effectuer notre séjour à Singapour comme annoncé dans notre précédent point. Nous avions en effet prévu d'aller dormir chez l'habitant mais quelques jours avant le départ, notre hôte a annulé. Et l'hébergement classique étant trop cher, nous sommes restés à la maison, dans la bien ennuyeuse capitale. Les jours passent et se ressemblent. Ce n'est pas faute d'avoir essayé mais à part deux trois trucs à voir dans le coin, il n'y a que des cinémas, des centres commerciaux, et des restaurants. Alors certes il y a bien des îles paradisiaques plus loin mais la saison des pluies n'en fini pas et elles ne sont pas accessibles. Bref, c'est un rendez-vous manqué avec la Malaisie mais nous ne sommes pas mécontents pour autant, loin de là. En effet, l'expérience acquise au restaurant en tant que serveurs puis chefs de rangs risquent de s'avérer précieuse pour la suite... De nouvelles possibilités s'offrent à nous, il va falloir les saisir !

+51

KL au quotidien
Bangsar ‐ 1 mars 2016

225 km

Nous n'avons pas l'habitude de donner si peu de nouvelles mais il faut avouer que notre rythme s'est considérablement ralenti ses dernières semaines et nous n'avons pas grand-chose de palpitant à nous (et vous...) mettre sous la dent :) Hormis la sortie barbecue au bord de la rivière entre collègues, nous faisons des aller-retour entre la maison et le boulot, en passant par le supermarché du coin. Heureusement, nos prochains jours de congé vont de nouveau repimenter notre périple puisqu [...]
e nous irons visiter Singapour en compagnie de Francisco, notre ami malgache. En attendant, nous avons une nouvelle colocataire qui réside dans notre chambre. Elle s'appelle Luciole et ne fait que dormir (au côté de Thibaut) et manger à longueur de journée. Je parle de la chatte de Francisco, qui nous l'a confiée le temps de retrouver un logement. Sa situation au restaurant étant devenue insupportable, il a préféré démissionner et le manager a eu la bonne idée de lui demander de quitter le logement dès le lendemain...sympathique ! Les conditions de travail ne sont donc pas géniales mais nous sommes plutôt bien lotis comparés aux indonésiens qui viennent d'arriver. La main d'œuvre étrangère bon marché fait toujours le bonheur de "on sait qui"... Bref, encore une quinzaine de jours, mais, pour être honnête, nous avons déjà la tête ailleurs ! ;)

Reportage 11 - Une soirée avec les deux serveurs vedettes de Kuala Lumpur
Île de Pangkor ‐ 15 févr. 2016

225 km

Après une Saint-Valentin agitée au restaurant, il était temps d'aller chercher un peu d'air (même chaud et humide) et de nous éloigner de Kuala Lumpur pendant nos deux petits jours de repos. Nous décidons donc de prendre un bain de soleil sur l'île de Pangkor, une petite île pas vraiment touristique mais idéale pour se relaxer. Couchés à 2h du matin exténués, nous finissons notre nuit dans le bus avant de prendre le ferry en début d'après-midi pour rejoindre notre destination. Un [...]
e fois débarqués, il nous reste encore 6km à parcourir. Parfait pour se remettre un peu au stop ! Nos pouces commençaient à rouiller ! Il nous suffit de quelques minutes pour monter à bord d'un premier camion, puis d'un second qui nous amène à bon port. Nous posons bagage dans un petit chalet en bois tout confort et enfilons le maillot de bain histoire de piquer une tête avant le crépuscule. La basse saison se fait sentir. Les touristes se comptent sur les doigts d'une main contrairement aux animaux en supériorité numérique : des singes, des varans ou autre calao pie, un oiseau au bec jaune unique. On en profite aussi pour casser la routine culinaire en testant de nouvelles saveur comme le Laksa, une soupe de noodles à base de lait de coco, de poisson et diverses épices. Pas mauvais.

+17

Une escapade qui fait du bien !
Bangsar ‐ 3 févr. 2016

150 km

Retour tranquille à Kuala Lumpur où nous reprenons notre petite routine au restaurant. Les jours s'enchaînent et nous en profitons pour apprendre de plus en plus de choses sur le monde de la restauration... et sûrement prendre un peu de poids ;-) Il fait toujours très chaud, et les soirs de grosses fréquentations, ce sont des litres d'eau que nous descendons. Ici, c'est le nouvel an chinois ! Nous entrons dans l'année du singe. À cette occasion, notre restaurant propose un menu franco-ch [...]
inois mais ce sont bel et bien les plats franco-français qui continuent de cartonner. Durant notre temps libre, nous squattons assidument les cinémas (rares lieux bon marchés avec climatisation) et explorons les alentours de notre quartier.
Melaka ‐ 1 févr. 2016

150 km

Il est temps de profiter de nos deux jours de repos et de quitter la capitale, histoire de jouer un peu aux touristes dans la petite ville de Melaka. On nous en a beaucoup parlé depuis notre arrivée en Malaisie et elle figure en bonne position sur tous les guides touristiques de renom. Cette fois-ci, on y va en bus et on se prend carrément une double, la classe non ? On devrait recevoir notre première paie à notre retour alors on en profite un peu. Armés de notre appareil photo et caméra, [...]
nous déambulons dans les rues du centre-ville. Il est minuscule mais très typique avec une ambiance coloniale assurée par les vieilles bâtisses qui tiennent encore debout. L'approche du nouvel an chinois rajoute une touche d'exotisme puisque pendent ici et là dans les rues des centaines de lanternes rouges, un peu à l'image de nos décorations de Noël au mois de décembre. Seulement, le centre-ville est si petit qu'on en fait vite fait le tour... et le reste de la nouvelle ville est une toute autre affaire : grands bâtiments en béton uniformes, pas de trottoir, pas de passage piéton, pas de passage aménagé près du bord de mer, embouteillages à gogo. Oui, le reste de le ville est le territoire affirmé de la voiture, et les marcheurs ne sont clairement pas les bienvenus. Heureusement, en tentant de nous éloigner tant bien que mal de ces axes peu avenants, nous tombons sur un quartier composé de ruelles et de maisons basses en bois très agréable. Le soir venu, nous écoutons un vieil homme joué de la guitare près de la fontaine du square hollandais et grimpons en haut du fort pour observer de plus près les ruines illuminés de l'ancienne église Saint-Paul. À l'inverse de croiser beaucoup de touristes en ce début de semaine, ce sont bel et bien les matous qui pullulent sur les bancs et dans les espaces verts. Amies souris, fuyez !

+31

Deux babas sans leurs nyonyas
Bangsar Kuala Lumpur ‐ 21 janv. 2016

Un an déjà ! Cela fait déjà plus d'une année que nous parcourons l'Asie, et ce qu'on en retient, c'est qu'on ne s'en lasse pas ! Certes, après plusieurs mois en vadrouille, nous avions besoin de souffler et de poser nos sacs quelque part, où nous pourrions profiter tout en gagnant (un peu) d'argent. Mais l'aventure n'est pas terminée, loin de là ;) Pour le moment, nous passons notre temps entre le restaurant pendant nos journées de boulot, et la découverte des alentours pendant nos j [...]
ournées de repos. Petit à petit, doucement mais sûrement. Nous avons aussi fait la rencontre de Francesco, un malgache qui partage notre quotidien depuis que nous avons commencé à travailler. Ce qui devait être un voyage de 6 mois à la base est devenu un mode de vie, sans billet de retour vraiment défini, qui sera sans aucun doute difficile de rompre une fois que nous aurons assouvi notre appétit de découvertes. Une amie rencontrée sur la route nous a récemment posé la question suivante : lorsque vous aurez rempli tous vos objectifs, est-ce que ce sera la fin de votre voyage? Nous sommes évidemment partis de France avec une petite liste dans la poche, mais au fil du temps et des rencontres, de nouvelles opportunités se sont ouvertes à nous, de nouveaux lieux à explorer, de nouvelles expériences inédites à tenter...alors notre objectif ne serait-il pas simplement de profiter de ces moments jusqu'à ce que nous ressentions le besoin d'emprunter d'autres chemins ? Pour l'instant, le périple continue !!
Kuala Lumpur ‐ 14 janv. 2016

210 km

Nous arrivons en auto-stop à Kuala Lumpur, alias KL (prononcez Keï Elle) avec un jeune malais qui nous fera d'une traite tout le trajet jusque la capitale. C'est à nouveau une grande ville verticale qui nous attend, où se mêlent et s'entremêlent de grands échangeurs autoroutiers, des tours vertigineuses (sans pour autant atteindre la démesure Shanghaiènne), et des quartiers chinois, indiens, malais, chics, commerciaux, en construction... Ici aussi, ça bouge, en témoigne le bruit inces [...]
sant des marteaux-piqueurs et des grues qui pullulent ici et là. À plusieurs reprises, nous entendons : "À KL, il n'y a pas grand-chose à voir, c'est surtout une ville où il est agréable d'habiter". Tiens, ça tombe bien car on a justement prévu d'y faire un stop. Ben oui, depuis le volontariat au Vietnam qui a pris fin début septembre, nous étions sur la route. Il était temps de reposer notre sac quelque part. KL semblait donc tout indiquée pour nous recevoir. Il est temps de se mettre à la recherche d'un petit boulot. Après avoir refusé un poste de serveur dans un bar café où les conditions étaient proches d'un esclavagisme moderne, nous tentons notre chance auprès de restaurants français. Et cette fois-ci, nous tombons sur la bonne adresse : un restaurant français en plein un quartier résidentiel/expats dans lequel le patron aimerait occidentaliser un peu l'équipe de serveurs. Nos frimouilles de frenchies sont donc carrément les bienvenues et dès le lendemain, nous sommes pris à l'essai. En attendant, nous logeons dans un appartement du quartier branché de KL, en couchsurfing, chez un malais complètement dingo. Le petit plus est bien évidemment la grande piscine au rez-de-chaussée que nous visitons chaque matin. À l'heure où j'écris ce message, nous sommes sur le point de prendre une chambre en colocation avec des membres du restaurant, à savoir un malgache, un birman et quatre indonésiens. La maison se trouve à deux pas du restaurant où nous avons finalement choisi de travailler 5 jours par semaine, pour environ 31h hebdomadaires. Ce rythme nous permettra de faire des sorties de deux jours aux alentours pour continuer à visiter ce pays tout en travaillant. Bizarrement, le temps est encore très instable pour la période et de grosses pluies viennent nous embêter tous les jours vers 14-15h. NB1: nous rencontrons quelques difficultés pour combiner la vidéo sur la Thaïlande avec nos téléphones. Il nous faut un ordinateur pour pouvoir la faire cette fois-ci. Ça ne saurait tarder. NB2: terrine forestière, salade périgourdine, bouchée à la reine, poulet basquaise et j'en passe... Voici un aperçu des plats servis au restaurant. Vous l'aurez compris, c'est plutôt une ambiance sudiste avec un terrain de pétanque adjacent ! Pour chaque vacation, nous avons le repas inclus, mais pour nous, c'est nourriture locale ! MAJ: je suis passé dans une clinique chinoise pour ma cheville. Sans me toucher, un diagnostic a été établi (ils sont forts ces chinois-malais) et je suis un léger traitement. Ma cheville récupère doucement.
Tanah Rata ‐ 11 janv. 2016

89 km

Notre premier test d'autostop en Malaisie ! Nous patientons un peu plus de 20 minutes avant qu'un premier conducteur ait la gentillesse de nous embarquer. Cela semble moins simple qu'en Thaïlande mais largement faisable, même pour les plus pressés. Nous aurons finalement besoin de cinq véhicules pour parcourir les quelques 90km qui nous séparent de Cameron Highlands. Qu'il fait du bien l'air frais de la montagne ! Nous sommes à environ 1500 mètres d'altitude, coincés entre la forêt tro [...]
picale et les plantations de thé. Bon, la ville en soi est minuscule et pas forcément attrayante...mais l'intérêt d'y poser baggages réside dans la randonnée. De nombreux sentiers sont facilement accessibles et offrent un beau panorama sur les environs. On pourrait aussi visiter les fraisières et les maisons de thé perchés sur la colline mais nous avons déjà donné en Inde. Le lendemain, nous partons donc marcher toute la matinée avant de revenir s'empiffrer de samousas et autres bananes frites pour le déjeuner. Après une petite sieste, nous sortons profiter du beau temps lorsque nous apercevons des ados jouant au football. On est pas fatigué et cela fait bien longtemps que nous avons tapé la ba-balle. On se joint pendant une bonne heure et demie à la jeunesse locale, qui nous donne du fil à retordre. Et pour cause, Thibaut s'est blessé au talon en voulant arrêter nette sa course. Rien de grave, mais un passage chez le médecin sera peut-être nécessaire.

+13

Dans les hauteurs
Ipoh ‐ 10 janv. 2016

157 km

Nous avions prévu d'aller à Ipoh en stop mais notre dernière soirée à Georgetown s'étant éternisée jusqu'à une heure très avancée de la nuit, nous décidons finalement de nous y rendre en bus. Tiens, ça fait bizarre d'être trimballés sans avoir à se préoccuper de la route, de l'horaire, du temps. C'est reposant ! Nous débarquons à Ipoh aux alentours de midi sous un soleil de plomb. La ville est plutôt mignonne et présente un petit air de Georgetown avec de vieilles demeures m [...]
ais elle manque cruellement d'infrastructures touristiques. L'unique auberge relevée sur internet est en "maintenance" (petit mot sur la porte) et nous n'en voyons pas d'autre en errant dans les rues. L'Office de tourisme est on ne peut plus inutile : "-Que peut-on voir d'intéressant dans la ville? - Tenez une carte. -Combien coûte la nuit à l'hôtel ? -30rm -c'est le prix par personne ou par chambre ? -c'est par chambre, par personne aussi ou par chambre, c'est pareil..." Bon, à ce rythme là, on lui demande le mot de passe du wifi et on fait nos propres recherches. Une demi-heure plus tard, nous prenons place dans une auberge reggae, où nous ne serons que 3 avec une chilienne. L'auberge est vraiment très très rustique mais ça ira pour une nuit. Nous nous réfugions quelques heures dans un centre commercial pour trouver un peu de fraîcheur, puis nous flânons dans le quartier chinois pour le déjeuner et dans le quartier indien pour le dîner. L'ambiance est relax. Le soir, un type de l'auberge avec de longues dreads sur la tête prend une guitare à la main et joue quelques morceaux paisibles. Les prévisions météo indiquent 5°C de plus pour demain... heureusement, demain on part pour la montagne ! EDIT: Grosse averse en ce moment même ! Il est environ minuit. Ça fait chuter un peu les températures, c'est pas plus mal !
Georgetown ‐ 8 janv. 2016

200 km

Changement de pays, changement de décor ! Nous franchissons la frontière en train, obtenons un petit tampon supplémentaire dans le passeport et nous y voilà ! Bienvenue en Malaisie ! Pour tout dire, nous sommes bien heureux de changer d'environnement. Après plusieurs mois passés dans des pays à majorité bouddhiste, nous débarquons en terre majoritairement musulmane, où s'entremêlent descendants de chinois, d'indiens, de colons anglais et de natifs malais. Le mélange des genres risqu [...]
ent d'être intéressant ! Bon, seul bémol pour le moment, nous n'avons pas encore réussi à mettre la main sur notre guide de voyage préféré pour comprendre dans quoi nous nous embarquons. Cela ne saurait tarder. Dès notre arrivée, nous montons sur un ferry pour rejoindre l'île de Penang, et son chef-lieu Georgetown. Nous n'avons jamais été aussi bas sur la carte et les rayons du soleil nous le font sentir. Ça cogne dur ! Malgré cela, se balader en ville se révèle fort. De nombreux bâtiments coloniaux sont toujours debout et leur aspect défraîchi leur donne un caractère encore plus authentique. Des temples chinois côtoient des églises et des mosquées, et de nombreuses petites échoppes et bars restaurants aux décos bien pensées animent la ville. Le charme fait son effet. L'île est connue également pour être la capitale culinaire du pays et on peut dire qu'elle ne faillit pas à sa réputation. Nous y trouvons une multitude de plats délicieux encore inconnus au bataillon : wan tan mee, mee goreng, cendol,...les curieux se renseigneront :) Mais notre petit plaisir à nous, c'est aussi de se rendre dans le quartier indien et déguster, comme au bon vieux temps, des samousas accompagnés d'un verre de masala chai. Nous profitons aussi de la chaleur étouffante de l'après midi pour nous enfermer dans une salle de ciné et mater un film hong-kongais en cantonais sous-titré mandarin, malais et anglais !! Heureusement pour nous, les acteurs passaient plus de temps à faire du kung-fu qu'à parler (c'est tout de même assez marrant de voir Mike Tyson s'essayer au cantonais).

+27

Initiation à la cuisine malaisienne
Hat Yai, Thaïlande ‐ 7 janv. 2016

275 km

C'est une véritable course contre le soleil que nous entamons. Par expérience, nous commençons toujours notre journée en stop tôt le matin pour pouvoir faire face aux aléas de ce mode de transport. Mais cette fois, nous n'avons pas eu le choix. Le premier bateau partant de Koh Phi Phi pour Koh Lanta ne partait qu'à 11h30... Et nous ne pouvons démarrer réellement notre journée de stop qu'après avoir pris deux bacs pour nous ramener sur la terre ferme. Début des opérations donc : 13h3 [...]
0. Mais ça ne nous fait pas peur. Au pire, heu, et bien, on verra ! La chance semble une nouvelle fois être de notre côté. On enchaine les trajets. Tantôt avec des thaïs ne parlant pas un mot d'anglais, tantôt avec d'autres ayant vécu à l'étranger et ayant d'intéressants points de vue sur leur pays et le tourisme de masse. Et puis, le soleil se couche. Nous sommes à pied, à encore 5 ou 6km de Hat Yai. Le nuit commence à nous envelopper tout doucement. La chance nous donne alors un dernier coup de pouce. Un homme d'une cinquantaine d'années, sorti de nul part, arrive en mobylette et se propose de nous amener directement à destination. C'est donc à trois sur une mobylette, chargés comme des mulets, que nous entrons dans Hat Yai et terminons cette longue expédition. À peine les sacs déposés dans la première auberge rencontrée que nous sortons dévorer un plat de nouilles. Et oui, à part un pain brioché le matin et le petit encas offert par la famille musulmane, nous n'avions rien avalé de la journée. Bientôt deux mois en Thaïlande... c'est presque terminé car nous prendrons le premier train demain matin pour rejoindre le nord-ouest de la Malaisie. La Thaïlande n'a pas failli à ses promesses, elle nous a régalé. Nous partons avec une excellente image de ce beau pays, de ses gens chaleureux et bienveillants, et de sa nourriture si savoureuse.
Koh Lanta

35 km

Traversée d'une heure en bateau pour rejoindre l'île de Koh Lanta vers 12h30. Mais cette île ne nous intéresse pas en soi, ce n'est qu'une étape vers notre destination, Hat Yai, située tout au sud de la Thaïlande. À l'arrivée sur l'île, une taxe de 10 bahts nous est réclamée mais nous l'esquivons en prévenant que nous ne restons pas. Puis, deux bacs sont nécessaires pour remettre un pied sur le continent et filer vers le sud. Entre temps, nous parcourons une cinquantaine de kilomè [...]
tres avec une famille musulmane qui nous offre gentiment un morceau de canne à sucre à mâchouiller et un petit gâteau à la noix de coco en guise d'encas, sympa !
Koh Phi Phi ‐ 5 janv. 2016

42 km

Notre parcours des îles s'achève ici, à Koh Phi Phi, histoire de terminer en apothéose. Thibaut avait déjà posé pied sur ce petit bout de terre paradisiaque, il y a de ça 3 ans et demie. En ce qui me concerne, je n'avais vu que son sable blanc et ses eaux limpides qu'à travers l'écran de mon ordi ou autre reportage à la télé. Considérée parfois comme la plus belle île au monde, elle n'en est pas moins touristique ! Nous n'avons pas encore jeté l'ancre que les touristes se ruent [...]
pour récupérer leur paquetage et sortir le plus rapidement possible du bateau pour trouver un hébergement décent. Car à moins de passer ses vacances dans un resort 5 étoiles, impossible de réserver à l'avance. Nous sortons en furie et fonçons jusqu'au centre-ville. Tout est déjà quasi complet mais nous réussissons à trouver in extremis un petit hôtel bon marché juste avant que les voyageurs fraîchement débarqués déferlent dans le coin. Il était moins une ! Pas de temps à perdre ! Place maintenant à l'exploration des environs...et des fonds marins, équipés de masque et tuba. La visibilité est bonne et on aperçoit des myriades de poissons multicolores qui rappellent notre escapade sur Green Island à Taïwan. Mais le niveau monte encore d'un cran quand on se retrouve nez à nez avec une famille de requins à pointes noires d'environ 1,5 m de long ! Rassurez-vous, ceux-là sont inoffensifs. Malheureusement, il ne reste plus grand chose des coraux. Le tourisme de masse a fait des siennes... Le soir venu, l'île prend des tournures de Full Moon Party version Koh Pha Ngan. Les bars montent le son et des hordes de jeunes déchaînés et alcoolisés viennent remplir les bars jusqu'à pas d'heure. Un peu dommage à notre goût... De notre côté, on a déjà donné et une bonne nuit de sommeil nous fera le plus grand bien pour la longue marche du lendemain. Nous commençons la randonnée en fin de matinée et atteignons le premier point de vue, puis le deuxième et le troisième. C'est l'effet carte postale ! D'en haut, l'île forme un papillon, avec de chaque coté de l'étroite bande de sable, ses ailes aux 50 nuances de bleu. Au loin, des dizaines de pains de sucre se dressent au milieu de la mer d'Andaman. Nous poursuivons notre marche dans la forêt tropicale puis longeons la côte. Nous traversons ni vus ni connus quelques resorts luxueux offrant une vue à couper le souffle, le temps d'y tester la piscine à débordements. On déjeune tranquillement sur la plage avant de reprendre la route pour trouver un coin où piquer une tête. Nous interpellons un pêcheur local qui nous indique un chemin dans la jungle. On monte le sentier à l'aide d'une corde, descendons de l'autre côté, écartons les buissons (si si, comme dans les films !) et bim !!! Un paysage de rêve s'ouvre sous nos yeux : une petite crique plantée au milieu des reliefs karstiques. L'eau est transparente et un pain de sucre est plantée là, au bord de l'eau. Mieux que Di Caprio dans "La Plage" à Maya Bay, voici Thib et Fab à Nui Bay ! On profite jusqu'à ce que le soleil commence à tomber et rentrons à la maison des images plein la tête. Nous avions prévu de visiter une île supplémentaire avant de reprendre la route vers le Sud mais Koh Phi Phi nous a définitivement comblé.

+25

Comme des poissons dans l'eau
Krabi ‐ 4 janv. 2016

147 km

Levés à 6h45 pour le décollage. C'est la dernière journée avec notre petite Amélie. Je crois bien qu'elle aussi a pris goût au stop tant son sourire est grand lorsqu'on se retrouve une nouvelle fois à l'arrière d'un pick-up, en ce matin brumeux. En plus, la voiture que nous prenons file jusque sa destination alors que, pour nous, c'est plus compliqué. Nous descendrons après une cinquantaine de kilomètres en la laissant en bonne compagnie. Bye bye Amélie, on espère te revoir en Mala [...]
isie, et d'ici là, fonce ! Nous nous retrouvons donc tous les deux après bientôt deux semaines de compagnie et débarquons à Krabi en début de journée. Une petite rando de 10km sous un gros soleil nous apprend que la ville est sans intérêt particulier, si ce n'est que c'est un des ports d'entrée de l'île célébrissime de Koh Phi Phi. Nous décidons de dormir une nuit sur place pour prendre le ferry du lendemain matin afin d'arriver dans les premiers sur l'île et de pouvoir dégoter un bon hébergement. Nous avons l'après-midi de libre... je ne tiens plus, vivre sans téléphone, c'est fun deux jours, mais deux semaines, c'est moins fun. Problème, la ville est tellement décousue qu'il n'y a pas de réel centre-ville et que les boutiques se trouvent dans des centres commerciaux à plus de 7km de notre auberge. On craque cette fois, on prend notre premier bus ! Et bingo, je trouve enfin un téléphone. Et pour rentrer, on tente le stop en pleine ville et... bingo ! On se fait déposer en face de l'auberge. On dîne des plats du supermarché fraîchement préparés sur le fronton de mer puis allons retrouver notre lit sans détour.
Parc national de Khao Sok ‐ 2 janv. 2016

210 km

Après deux semaines festives à faire le tour des îles du Golfe de Thaïlande, nous retournons sur la terre ferme pour nous enfoncer dans la jungle. Comme à notre habitude, c'est par la route et le stop que nous rejoindrons notre destination. Et cette fois-ci, nous sommes (bien) accompagnés ! Amélie a décidé de modifier légèrement son itinéraire pour nous suivre (et se plier à nos exigences ^^) le temps de deux journées. Nous quittons donc notre auberge au petit matin (à l'heure [...]
à laquelle nous nous sommes couchés la veille...) pour embarquer sur le ferry en direction de Donsak, d'où nous commencerons à lever le pouce. C'est la première fois que notre nouvelle acolyte expérimente ce mode de transport et on peut dire que cela nous réussit plutôt bien : nous parcourons les quelques 180 kilomètres qui nous sépare du parc sans même patienter 10 minutes. Plus rapide que le bus ! Sous un soleil de plomb, nous arrivons à l'entrée du parc national de Khao Sok. Nous sommes en pleine saison et la quasi totalité des hébergements sont pleins à craquer. Après une heure de recherche intensive, nous nous installons dans un bungalow tout confort avec terrasse. Le cadre est agréable et nous ne sommes qu'à quelques minutes à pied du sentier de randonnée. Khao Sok est réputé pour sa faune (nombreuses espèces d'oiseaux, de serpents, des éléphants sauvages et même des tigres) mais aussi pour sa flore : le parc abriterait la plus grosse fleur au monde, la rafflesia. Je dis bien "abriterait" car, malgré la bonne saison pour les observer, nous n'aurons pas cette chance. Et louer les services d'un guide local pour la journée s'avère excessivement onéreux ! Nous nous contentons donc de nous enfoncer sur quelques kilomètres dans la forêt tropicale, le temps d'une baignade rafraîchissante dans la rivière. Nous passons la fin d'après-midi à s'essayer au toboggan de l'hôtel situé en face de notre bungalow. NB : Pour immortaliser notre petit bout de voyage ensemble, nous publierons bientôt une vidéo hors-série que nous avons réalisé en 3 petites heures. Amélie tient aussi un blog et nous avons profité de son matériel de pro pour concocter un petit montage un peu différent de ce que nous avons l'habitude de faire. On attend vos critiques :)

+22

Jungle attitude
Koh Samui ‐ 29 déc. 2015

15 km

Et de 3 ! Koh Samui est la troisième et dernière île du golfe de Thaïlande sur laquelle nous posons notre sac. Et puis, nous irons en visiter quelques unes de l'autre côté du pays, en mer Andaman, où l'eau est dit-on encore plus limpide. Mais bon, ce sera pour dans quelques jours. Nous sommes donc à Koh Samui pour fêter la nouvelle année. Nous prenons dans un premier temps nos quartiers dans une auberge de jeunesse avec dortoirs, ça faisait longtemps. Le prix est élevé car nouvel an [...]
oblige, mais cela nous permet d'y rencontrer Amélie, une française de 29 ans avec qui nous accrochons d'entrée. Nous louons ensemble un scooter pour sillonner l'île... mais il semble difficile de sortir ici des sentiers battus tant le coin est touristique. Notre auberge étant complète après notre première nuit, nous nous rendons au restaurant Paris-Bangkok, tenu par un français, où l'étage a été aménagé une nouvelle fois en dortoir. Le propriétaire ayant eu des problèmes avec son système de réservations en ligne, la chambre est vide (la chance!) et nous serons les seuls locataires avec une routarde chinoise rencontrée quelques heures auparavant. Le lendemain, nous faisons le tour des centres commerciaux de l'île pour tenter de réparer mon téléphone car voilà déjà une semaine que je suis coupé du monde, snifff... L'après-midi, la pluie nous surprend. Nous nous dépêchons de nous réfugier dans un cinéma diffusant le dernier Star Wars. Le personnel a oublié de nous préciser que le clim' tournait à fond les gamelles... brrrrr pendant les 136min du film ! Le nouvel an approche à grand pas. Une amie hongkongaise rencontrée au Vietnam nous rejoint pour les festivités. Après un petit repas de réveillon simple mais efficace en guise de début de soirée, nous migrons comme tout le monde vers la plage et trinquons au vin blanc puis au champagne. Fabien avait prévu le coup et avait subtilisé deux bouteilles dans son garage lors de notre escale en France. Bonnnne annéeeee 2016 ! La plage s'embrase de feux d'artifices qui partent dans tous les sens ! Un poil dangereux car des braises incandescentes retombent sur une foule qui commence à hurler et à se protéger avec les mains. Passée la frayeur, le DJ de l'énorme bar-discothèque reprend du service pour faire bouger la masse jusqu'à l'aube. Quelle douce sensation d'être sur une île en train de se déhancher les pieds dans le sable pour la nouvelle année. 2015 fût dingue, pourvu que 2016 soit aussi bien ! EDIT: On espère que le nouveau design du blog vous plaira. Nous n'y sommes pour rien en tout cas, c'est l'administrateur qui a fait une mise à jour. EDIT 2: Mon téléphone semble irréparable dans de courts délais... Il faut compter deux mois minimum. Je crois que je suis bon pour en racheter un !

+11

2016 les pieds dans le sable
Koh Pha Ngan ‐ 22 déc. 2015

50 km

Nous continuons notre tournée des îles du Sud de la Thaïlande. Après la plongée à Koh Tao, nous nous arrêtons une semaine à Koh Phangan, en compagnie d'Alexia, l'amie de Thibaut, le temps de tester pour la première fois la célèbre "Full Moon Party" : une fête qui se déroule sur la plage, connue mondialement pour son ambiance endiablée et ses quelques 20000 fêtards, venus spécialement des quatres coins du monde pour danser jusqu'au bout de la nuit (plutôt jusqu'au lever du soleil [...]
...). Et comme la pleine lune tombe le jour de Noël, nous faisons une pierre deux coups ! La plupart des hôtels trouvés sur internet étant complets depuis belle lurette (certaines personnes réservent même un an à l'avance, c'est dire l'importance de l'événement...), nous avions un peu peur de nous retrouver à la rue. Et je ne parle même pas des prix revus à la hausse pour cette période de l'année, qui nous mettaient rapidement hors budget. Heureusement, les scooters loués des notre arrivée nous permettent de dégoter un bungalow pour 3 personnes à un prix vraiment raisonnable, d'autant que le cadre est loin d'être désagréable : hôtel en bord de mer, piscine (où des soirées sont organisées un soir sur deux), resto, bar... Alors entre randonnée dans la jungle et tour des plages en scooter, on se relaxe au bord de la piscine. Ici, tout a des airs de vacances.

+32

La lune comme cadeau de Noël
Koh Tao ‐ 17 déc. 2015

560 km

Nous sommes de retour en terre thaïlandaise après cette brève mais intense escapade au pays. Encore un gros bisou à tous ceux que nous avons eu le temps de voir, et pour les autres, ne vous inquiètez pas, on pense bien à vous et on espère bien vous retrouver la prochaine fois. Toujours est-il que nous retrouvons vite nos petites habitudes de voyageurs au budget serré. Après un marche urbaine de 8km avec un sac de 12kg sur le dos et sous 39°C, nous couvrons sans trop de difficultés la [...]
distance entre le terminus de la navette aéroport-centre-ville et la gare de Bangkok. Une fois sur place, nous achetons deux tickets de train de nuit en 3ème classe pour nous rendre à la petite cité portuaire de Chumphon. En marchant le long du quai, nous envions un peu tous les routards qui prennent la 2nde classe avec couchette. Quant à nous, nous prenons place dans un compartiment au trois-quart vide sur des banquettes mi-dures. C'est parti pour 9h de trajet. Heureusement que nous avions pensé à acheter du pain pour pouvoir déguster nos boites de pâté françaises ! Les thaïs de la banquette voisinent nous regarderons d'ailleurs avec des grands yeux en nous voyant faire nos tartines. On lit, on somnole, on regarde un peu dehors sans trop voir grand chose... Le décalage se fait ressentir et on a encore un peu la tête en France. À notre arrivée, nous patientons plus de 4h puis embarquons pour 2h45 de traversée vers la petite île de Koh Tao. Une marche d'encore une heure et nous atteignons eeenfin notre destination, une petite auberge en bois en plein coeur de l'animation. Vous l'aurez compris, ces dernières 36h nous ont littéralement achevées ! Koh Tao est un gros cailloux connu mondialement pour ses spots de plongée sous-marine et si nous y faisons escale, c'est parce que nous souhaitons justement passer notre diplôme niveau 1 de plongée (open water pour les connaisseurs). Avec cette certification en poche, nous serons capables de plonger jusqu'à 18m de profondeur n'importe où dans le monde, tout en restant accompagnés d'un instructeur bien évidemment. Et pour décrocher ce diplôme, nous devrons suivre une formation de 4 jours, qui alternera entre cours de théorie, exercices, plongées, et examens. À l'heure où j'écris ce message, nous terminons nos révisions suite au visionnage d'une vidéo concernant les bases à maîtriser. Dès demain, nous ferons des exercices en eaux peu profondes, puis commencerons la descente jusqu'à 12m. Un peu plus tôt dans la journée, nous avons fait un petit trekking dans la jungle jusqu'à arriver à un hôtel complètement abandonné de l'autre côté de l'île. Sensation étrange car la végétation l'a en partie recouvert. Le temps venteux ne nous a pas permis de nous mettre à l'eau mais cette belle balade nous a remis d'aplomb. Nous ferons une mise à jour de ce point pour vous tenir informés de la suite des événements à Koh Tao ! MAJ : nous sommes officiellement certifiés Open Water. Ce fût trois jours intensifs mais ça valait grandement le coup. Nous sommes donc désormais opérationnels pour plonger en binôme. Et nous comptons bien découvrir d'autres fonds marins si l'occasion se présente. Ce soir, nous irons dîner avec notre instructeur de plongée canadien et une amie française rencontrée en Argentine il y a maintenant 6 ans !

+23

Fraîchement diplomés !
Aéroport de Suvarnabhumi ‐ 7 déc. 2015

9 459 km

Nous quittons la Thaïlande pour rejoindre la France après une courte escale à Guangzhou, où nous laissons Chloé qui nous avait accompagné pour la première partie du vol. Nous voilà donc rentrés au bercail ! Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on se les caille ! Il faut dire qu'on commençait à s'habituer aux chaleurs asiatiques. Nous resterons une bonne semaine, le temps de profiter de la famille, des amis, et de reprendre quelques kilos (non) superflus !
Bangkok ‐ 24 nov. 2015

40 km

Nous sommes arrivés à Bangkok, capitale grouillante de la Thaïlande. Cette ville tentaculaire nous fait d'emblée penser à Shanghaï avec ses immeubles super modernes et ses maisons populaires, mais en plus chaotique et moins vert. Comme l'immense majorité des routards, nous nous rendons directement à Khao San Road, un petit quartier qui fait office de repère des voyageurs du monde entier. Ici, tout n'est que bars, agences de voyages, auberges, restaurants, et boutiques de souvenirs... Ma [...]
lgré tout, l'ambiance reste sympa et survoltée le soir, mais rien de bien méchant. Tout est simple et fait pour que le touriste se sente à la maison... panneaux en anglais, petit-déjeuner comme chez nous, musique occidentale, prix affichés partout, transports faciles pour aller à n'importe quel endroit de la Thaïlande et des pays limitrophes... bref, pour ceux qui débarquent, c'est l'endroit rêvé pour prendre ses marques en douceur, pour nous, c'est plutôt l'option de facilité. Les prix sont bon marché, la nourriture variée, et c'est à proximité des lieux à visiter. Le premier jour, nous explorons les environs, repérons les arrêts de bus, les stands de nourriture intéressants, et surtout cherchons une autre auberge car la nôtre est située en plein dans la rue des bars. Le soir, nous avions l'impression d'avoir la boîte de nuit carrément dans la chambre... C'est surtout le deuxième jour que nous savourons Bangkok. Nous partons pour une randonnée urbaine d'une quinzaine de kilomètres à travers les quartiers indiens, chinois et celui de la gare. Alors que nous sommes en train de déguster un samousa sur un marché indien local, nous apercevons un temple où se presse des femmes en saris et des hommes en turban. Nous décidons de leur emboîter le pas et pénétrons dans ce qui semble être une mosquée. On nous fait signe de nous couvrir la tête avec les foulards mis à disposition à l'entrée et un homme très sympathique nous emmène au deuxième étage. C'est alors que nous nous rendons compte que c'est la plus grande fête de ces émigrés indiens maintenant devenus thaïlandais et que nous tombons en plein le jour J ! Un énorme buffet est ouvert à tous et entièrement gratuit. L'ambiance est carrément indienne... on adore ! De voir tous ces gens, ensemble, partager en toute simplicité un énorme repas aux mille saveurs, assis par terre sur des tapis rouge, c'est tout bonnement génial. Timidement, nous allons chercher un plateau et nous joignons aux festivités. Toutes les deux minutes, quelqu'un vient nous voir pour s'assurer qu'on ne manque de rien. C'est un petit retour de 9 mois en arrière qui s'opère en un instant : on commençait malgré nous à oublier à quel point notre aventure en Inde avait été une expérience de voyage à part entière, inédite, imprévisible, et excitante. Finalement, nous repartirons la peau du ventre tendue et il nous faudra nous arrêter un peu plus tard dans un petit café étudiant pour finir de digérer cet excellent repas. Le soir venu, nous embarquons sur un bateau-bus qui nous ramènera à quelques encablures de notre auberge. Bangkok nous plait par sa démesure, ses petites échoppes à tous les coins de rue, ses coins encore pittoresques, ou encore par le bon accueil de ses habitants. Nous restons quatre jours ensemble au total à arpenter inlassablement les quartiers centriques. À partir du vendredi 27 novembre, nous marquerons une petite pause. Ne vous inquiétez pas, Cap Vers L'Est ne se termine pas encore... il nous reste tant de choses à découvrir ! Mais Chloé vient me rejoindre pour une dizaine de jours. C'est la première fois qu'elle sortira de Chine (si on inclut Taïwan comme province chinoise) et je tiens à lui faire découvrir un petit bout de Thaïlande. Nous partirons donc tous les deux de notre côté. Fabien, quant à lui, s'est concocté un petit séjour chez l'habitant dans un quartier un peu plus reculé de Bangkok. Ce sera l'occasion pour lui de découvrir un nouveau visage de cette mégalopole cosmopolite. Pendant cette période, le blog ne sera plus mis à jour car l'un sans l'autre, ce n'est plus Cap Vers L'Est. Et puis, dès que nous nous retrouverons, nous reprendrons nos bonnes habitudes. Alors, on vous dit, à bientôt !

+38

Mégapole khao-tique !
Pathum Thani ‐ 23 nov. 2015

170 km

Les jours passent et ne se ressemblent pas, mais nous étions loin d'imaginer que cette journée serait aussi mémorable ! Au petit matin, nous quittons Kanchanburi pour rejoindre la capitale. La session d'autostop s'avère être un peu plus compliquée que prévue tant le trafic est dense. La route est rectiligne et nous donne l'impression que nous ne sortirons jamais de la ville. Nous marchons une bonne heure avant de pouvoir monter à bord d'un véhicule. Il peut nous avancer de 10 km dans l [...]
a bonne direction. Nous embarquons volontiers. À peine descendus, nous reprenons la marche lorsqu'un autre pick-up s'arrête soudainement sur le bas côté sans que nous ayons levé le pouce. "Where do you go?", nous demande la passagère. Le temps d'une minute, nous oublions notre devise "Tout ce qui vient à toi n'est jamais bon" et laissons notre instinct nous guider. Elle est souriante et semble vouloir nous aider de bon coeur. Son mari n'a pas l'air méchant non plus. En plus de cela, ils peuvent nous déposer à la périphérie de Bangkok. Pas d'hésitation, plus nous arriverons tôt dans le quartier routard, plus nous aurons de chance de trouver une chambre bon marché. Leur anglais est limité mais suffisant pour pouvoir échanger pendant le trajet. Elle s'appelle Lak et est professeur de thaï à l'Université, lui s'appelle Neung et est maire d'un petit village non loin de Kanchanaburi. Après seulement quelques minutes, ils nous proposent de petit-déjeuner ensemble, et c'est eux qui régalent. Les thaïlandais nous montrent une nouvelle fois leur sens de l'hospitalité. Et ce n'est que le début !! À mi-chemin, elle nous demande de venir avec eux jusqu'à Pathum Thani, une ville située au Nord de Bangkok, où ils doivent se rendre pour l'enterrement d'un ami. C'est pas ce qui a de plus réjouissant mais notre curiosité est piquée au vif. On vous suit !! Nous nous arrêtons pour la pause déjeuner (une fois de plus, interdiction de toucher au portefeuille) et prenons la direction de Dream World, un parc d'attraction à l'entrée de la capitale. Ah oui, parce qu'entre temps, ils nous ont proposé de nous y emmener. Qui aurait imaginé qu'après avoir galéré pour sortir de Kanchanaburi, nous nous retrouverions dans un manège en compagnie d'un couple thaïlandais ? C'est maintenant l'heure de rejoindre l'hôtel. Ils ont réservé une chambre pour la nuit près de l'aéroport. De notre coté, on est un peu sur la défensive. Au vu de tout ce qu'ils ont déjà fait pour nous, ils n'ont sûrement pas choisi le motel le plus miteux du coin et nous allons devoir payer plein pot. Pas loupé, nous nous arrêtons devant le ..."Bangkok Resort". Nous descendons de la voiture quand Lak me tend la main et nous dit : "Voilà les clés. Installez-vous, reposez-vous bien, on se donne rendez-vous à 18h". Incroyable ! La chambre est immense, la salle de bain aussi. Il y a la clim' et la télé. On en serait (presque) mal à l'aise. Les funérailles sont assez surprenants. Les gens sont assis en ligne devant un moine qui improvise des chants bouddhiques. Au bout de 45 minutes, tout le monde a déjà quitté les lieux. Apparemment plusieurs cérémonies se sont déroulées les jours précédents et d'autres sont à venir. Nous suivons nos guides qui décident de nous emmener dans un resto haut de gamme. Du poisson en sauce, des noodles, du porc, du boeuf...on s'en met plein la panse et c'est délicieux ! Nous finirons la soirée dans un bar local. Le lendemain matin, nous petit-déjeunons avec eux avant qu'ils retournent travailler à Kanchanaburi. Ils insistent pour que l'on vienne passer le week-end prochain dans leur maison mais notre emploi du temps pour les prochains jours est déjà bien chargé... Nous les remercions une dernière fois pour tout ce qu'ils ont fait pour nous et montons dans le premier bus pour Bangkok, le sourire aux lèvres. Aucun doute, les thailandais sont on ne peut plus accueillants.

+7

Une rencontre inattendue
Kanchanaburi ‐ 20 nov. 2015

190 km

On ne change pas une technique gagnante, n'est-ce pas ? Au mieux, on l'améliore ? Sur le bord de la route, alors que nous nous rendons à Kanchanaburi, je demande l'aide d'un petit garagiste pour nous écrire en thaï sur des feuilles le nom de notre destination. Il a beau nous dire que ça ne fonctionnera pas, nous le laissons parler... Et nous faisons ce nouveau trajet en autostop en un temps record, notamment grâce à un routier qui nous prend pour une bonne moitié du voyage. Cette fois, F [...]
abien avait réservé une nuit dans une petite auberge flottante sur la rivière Kwai. Nous ne cherchons donc pas de meilleure option et nous dirigeons droit vers le lieu indiqué. C'est bon aussi de savoir où l'on va. Le coin est célèbre pour son fameux pont construit par les prisonniers des japonais au début des années 1940. Beaucoup d'entre eux périrent ici dans des conditions de travail forcé atroces. Le pont n'a rien de spectaculaire en soit, mais on peut marcher dessus et se prendre en photo lors du coucher de soleil. Quand à nous, nous n'attendons pas que le soleil se couche pour nous rendre à 3km de là, à côté de la gare précisément, où tous les soirs, se tient un petit marché de nuit absolument génial. Chaque stand propose des plats, entrées, encas, desserts, boissons différents. Il y a de tout ; c'est une sorte de concentré de ce que la cuisine thaïlandaise peut offrir. Et tous les soirs, nous nous régalons ! Nous avons d'ailleurs goûté à quelque chose de... comment dire... très particulier ! Pour découvrir ce que nous avons bien pu avaler, rendez-vous dans la rubrique vidéo de ce blog ! À part ça, nous avons louer un scooter pour nous rendre à 65km au nord, au célèbre parc national d'Erawan. Ce fût une journée très agréable puisque le parc regorge de cascades et de piscines naturelles en pleine jungle. L'eau y est claire comme de l'eau de roche. C'est carrément une oasis de fraîcheur quand le thermomètre indique 34°C. Nous y rencontrons beaucoup de thaïs et beaucoup de français. Côté faune, les bassins sont remplis de petits poissons qui viennent vous chatouiller la voûte plantaire et vous grignoter les peaux mortes. Un singe chapardeur surveille également le moment d'inattention des touristes pour leur piquer leur sac plastique et son contenu. Il aura fallu de grands gestes et un bel arrosage pour le dissuader de s'en prendre à nos maigres provisions. En ce qui concerne la vie nocturne, elle est assez limitée dans le coin, à moins d'avoir envie de discuter avec des filles thaïs qui attendent accoudées au bar les occidentaux au portefeuille bien garni. Nous passons donc nos soirées dans notre auberge flottante, bercés par le remous des vaguelettes et du bruit du ventilateur.

+33

Plein les mirettes, plein la panse !
Lopburi ‐ 19 nov. 2015

261 km

Pour la première fois depuis notre arrivée en Thaïlande, nous effectuons le trajet en transport en commun. Le train part à 9h, ce qui nous laisse le temps de prendre un petit déj' copieux avant de monter à bord : lait de soja, oranges et petits gâteaux frits à la noix de coco (exquis !). Nous arrivons à Lopburi aux alentours du déjeuner et posons les sacs dans une maison d'hôtes plutôt sympa. Au programme du jour, far niente. On squatte le bar au rez-de-chaussée pendant une bonne p [...]
artie de l'après-midi avant de faire une petite promenade en centre-ville, où les singes jouent les funambules sur les câbles électriques.
Phitsanulok ‐ 18 nov. 2015

280 km

Cette journée est un peu éprouvante physiquement. Nous avons très mal dormi, avons déjà 20 bornes dans les jambes avec juste une tranche de pastèque dans le bide et il fait une chaleur du tonnerre. Arrivés au pied de la montagne, il nous faut absolument manger quelque chose. Vite, j'aperçois un stand de bananes frites, précipitons-nous dessus ! On se gave... on enchaîne par gourmandise avec une boisson sucrée épaisse du style le «chè» vietnamien et le repas est terminé. Le mien m [...]
e pèse dans le ventre, j'ai dû manger trop vite. Comme déjà dis, nous prévoyons de rallier dans la foulée une grosse ville en stop dans l'ouest. Mais cette fois, la route est quasi-directe. La chance devrait être de notre côté. Nous avalons les kilomètres. En autres, nous faisons la rencontre du capitaine Baan, un officier de l'immigration thaïlandaise en tenue qui nous prend dans son pick-up pour une quarantaine de kilomètres à travers de superbes paysages. Et puis, c'est le jackpot : un jeune couple thaïs nous amène à quelques encablures de notre point de chute à Phitsanuloc. À notre arrivée, nous comprenons qu'ils ont fait un grand détour pour venir nous déposer au plus près, décidément, ils sont sympatoches ces thaïlandais. Nous déposons sans attendre nos sacs au London Hotel, un petit hôtel où la chambre double coûte 2,5€, imbattable ! A ce prix là, il y a le strict minimum dans la chambre, c'est-à-dire, un lit. C'est tout. Ah si, deux clous dans le mur nous permettront d'étendre nos serviettes. C'est une grande maison en teck avec des bibelots partout. Encore une fois, nous serons ce soir les seuls clients de l'hôtel. On commence à s'y habituer haha. Après un bon dîner de pad thaï et saucisse-brochette, nous tombons nez à nez avec des masseurs sur le trottoir. Ils ont déjà déplié les transats et n'attendent plus que les clients... quand à nous, nous ne résistons pas à nous faire masser les pieds après cette rude journée.
Parc national de Phu Kradueng ‐ 17 nov. 2015

20 km

Depuis une semaine, notre rythme a radicalement changé. Levés à 5h30 maxi, couchés à 22h. L'expérience nous apprend qu'il vaut mieux commencer les journées d'auto-stop aux aurores pour éviter que le soleil nous assome. Cette fois-ci, on met le réveil une demi-heure plus tôt. Nous avons 4 kilomètres de marche à parcourir avant d'arriver au pied de la montagne et rentrer dans le vif du sujet : 1000 mètres de dénivelé sur 5,5 kilomètres de montée avant de terminer par 3,5 kilomèt [...]
res de plat pour rejoindre le campement. Une belle rando' en perspective s'annonce ! Pour ne pas mourir de soif en cours de route et ne rien devoir acheter au sommet (le prix étant en général proportionnel à l'altitude...), nous embarquons 8 litres d'eau. L'ascension se fait sans encombre et nous faisons quelques pauses pour s'hydrater et observer le paysage, toujours plus vaste au fur et à mesure que nous grimpons. Une fois de plus, nous croisons peu de touristes, encore moins étrangers. Ici ou là, nous dépassons quelques porteurs qui tiennent sur leurs épaules plus de 50 kg de matériel, bouteilles d'eau ou bagages, accrochés de part et d'autre d'un large morceau de bambou. Assez impressionnant à voir (et les femmes s'y collent aussi !). Arrivés au sommet, l'environnement nous est étrangement familier. L'air est frais, des pinèdes et des fougères inondent le parc à perte de vue. On se croirait presque dans une forêt en France. Nous terminons les derniers kilomètres sur le plateau et arrivons au camp, situé sur une immense pelouse. On a pas fait les comptes mais la plaine semble être remplie d'assez de tentes pour accueillir une armée ! Il ne nous reste plus qu'à trouver la nôtre pour passer la nuit. Mais avant d'aller rejoindre Morphée, nous nous rendons au bord de la falaise pour admirer un magnifique coucher de soleil. Le lendemain, on avance encore un peu le réveil pour se lever à 4h40 précise. Une petite marche sous le ciel étoilé nous attend pour voir le soleil se lever à son tour. Nous enchaînons par la visite de cascades et entamons la descente pour quitter le site. On a 45 km dans les pattes, mais pas le temps de se relâcher ! il nous reste presque 300 km d'auto-stop pour rejoindre notre prochaine destination.

+40

L'Isaan au pas de course
Phu Kradueng Village ‐ 16 nov. 2015

245 km

Longue journée de stop assez laborieuse. Il a fait très chaud sur la route. En chemin, une femme nous offre deux petites bouteilles d'eau. Pourquoi ? Parce que Fabien l'a aidé à démarrer son scooter au kick :-) c'était la B.A de la journée. Bref, il nous aura fallu près de 12 véhicules pour arriver à notre destination... certes, la distance était importante et l'itinéraire peu évident car nous sommes passés en pleine campagne ; mais ce fût surtout long car les gens ne nous prenaie [...]
nt que pour 10-15 km maxi... et à la fin bingo. Un joueur de foot de la ligue 1 thaïlandaise nous dépose quasiment à l'entrée du parc national (notre destination) dans son énorme 4x4 jaune après un trajet de 80 km. On s'est même assoupis avec la clim'. L'entrée du parc est un tout petit village avec une rue centrale. À peine débarqués que nous nous enfilons chacun une assiette de riz bien méritée. Pas grand chose à faire dans ce village, nous ne rencontrons personne. D'ailleurs, nous n'avons rencontré que peu de touristes dans cette région de la Thaïlande... seraient-ils tous sur les plages des îles ? En tout cas, on se prépare pour l'ascension du lendemain. On ne va prendre qu'un petit sac pour deux et pas mal de litres de flotte. L'idée est de camper au sommet et de redescendre le lendemain. Un bon souper pour prendre des forces et une bonne nuit ce soir vont être nécessaires (mais pour la nuit, c'est pas gagné... il y a plein de moustiques et pas de moustiquaire dans notre chambre snifff!)
Phimai ‐ 15 nov. 2015

140 km

Changement de plan de dernière minute ! Finalement, Surin s'avère un peu trop paisible (disons le clairement, à part faire le tour du marché de nuit, il n'y a strictement rien à faire...) et il nous sera difficile de meubler jusqu'au week-end prochain pour participer au festival des éléphants. Nous quittons donc la ville le lendemain au petit matin pour rejoindre Phimai. Nous nous dirigeons vers la sortie de la ville pour lever le pouce quand soudain...deux éléphanteaux et leurs maîtr [...]
es apparaissent au coin de la rue. Mission accomplie ! Encore une fois, l'autostop est d'une facilité déconcertante et les thaïlandais n'hésitent pas à nous ramasser sur le bas côté avec le sourire. D'ailleurs, nous finissons la journée de route en compagnie d'un couple russo-thaïlandais qui propose de nous héberger si nous passons à Pattaya. C'est tentant ! Arrivés à Phimai, nous trouvons une belle petite maison d'hôtes toute en bois située en face du site historique et juste derrière le marché. Cette fois, nous avons de la chance, c'est le dernier jour du festival de Phimai ! Les rues sont bondées de monde (pas un touriste étranger à l'horizon) et les stands proposent mille et une saveurs. Pour couronner le tout, un magnifique spectacle haut en couleur est organisé au beau milieu de la petite Angkor Wat de la ville, illuminée pour l'occasion.
Surin ‐ 13 nov. 2015

233 km

Nous voilà en Thaïlande pour un nouveau chapitre de cette grande et belle aventure ! Nous avons effectué les 233 km qui séparent Siem Reap au Cambodge à Surin en Thaïlande en auto-stop, en passant par un poste frontière très peu fréquenté... si peu fréquenté d'ailleurs que les files d'attente sont inexistantes et les arnaques pas encore à l'ordre du jour. Nous avons voyagé dans pas moins de 8 véhicules différents, soit autant de rencontres avec des gens de tous horizons, parlant [...]
anglais ou non, pauvres ou riches, jeunes ou vieux, en couple ou célibataires. Nous avons même eu droit à un petit cours d'histoire sur le régime de Polpot. Sinon, niveau sensations, le top est sans aucun doute de se tenir debout dans le bac d'un camion, ça décoiffe ! Le changement de pays est saisissant : l'arrière-pays cambodgien présente des routes en état douteux, un trafic lent, très lent, quelques tracteurs par-ci, quelques mobylettes par-là et on roule à droite... à peine passer la frontière, la chaussée se transforme en quasi autoroute flambant neuve, bondée de pick-up et camions qui filent à pleine vitesse, et on roule à gauche ! C'est un retour en Thaïlande pour moi, la première fois pour Fabien. Nous sommes déposés non loin du centre-ville et dégotons un petit hôtel décrépi mais vraiment bon marché. Il paraît que le festival des éléphants se tiendra dans cette ville dans une semaine. Jusqu'à maintenant, nous sommes passés à côté de plusieurs événements sympas à cause de dates qui ne coïncidaient pas. Mais cette fois, nous sommes bien décidés à ne pas le rater. Il va donc falloir meubler une semaine dans cette région inédite. En tout cas, la ville de Surin, avec ses maisons basses, a l'air plutôt tranquille.
Siem Reap, Cambodge ‐ 9 nov. 2015

524 km

C'est déjà notre dernière étape au Cambodge, mais pas des moindres. Nous sommes venus tout spécialement pour visiter LA perle du Cambodge, celle dont les cambodgiens sont le plus fier, celle qu'on retrouve sur leur drapeau et accessoirement sur 99% des bibelots pour touristes. J'ai nommé Angkor. Ce site archéologique, dont les édifices ont été érigés entre le IXè et XVè siècle de notre ère, est le symbole de la civilisation khmère. Qui n'a jamais vu de photos de ces bouddhas de [...]
pierre enfouis sous la forêt tropicale ? Ou bien d'Angkor Wat et de ses fameux stûpas si mystérieux au lever du soleil ? Thibaut ayant déjà fait le tour des temples il y a 3 ans, il m'accompagnera le dernier jour pour faire le petit circuit. Le meilleur pour la fin comme on dit. Nous nous séparons donc le temps d'une journée. Pendant qu'il fait la grasse mat' et le tour des boutiques de souvenirs, je pars à vélo m'en mettre plein les mirettes !! Bon par contre, le réveil est matinal : 4h30. C'est le minimum pour trouver une place stratégique au lever du soleil, tant les touristes affluent en masse. Le surlendemain, rebelote. Levés à 4h30, nous enfourchons nos vélos et partons à la découverte des principaux temples pendant plus de 10h en plein cagnard. Oui iui, le jeu en vaut la chandelle ! À l'heure où j'écris ces lignes, nous sommes sur le point d'aller savourer un délicieux curry khmer (sans oublier la petite mousse bien fraîche qui va avec), histoire de fêter notre départ. Demain, nous reprendrons l'autostop de bonne heure et de bonne humeur pour franchir la frontière thaïlandaise.

+64

Angkor...plus loin !
Sihanoukville ‐ 8 nov. 2015

35 km

Petite escale rapide à Sihanoukville, le temps de réserver un bus de nuit pour le soir même, et de filer sur Siem Reap. Nous avons choisi une compagnie de transport bon marché malgré les mauvais avis qui pullulent sur Internet... on croise les doigts ! 12h de transport nous attendent. À part ça, RAS.
Koh Rong ‐ 5 nov. 2015

35 km

Nous sommes sans aucun doute sur la plus belle île que nous avons visitée depuis le début de notre voyage. Un avant-goût de ce qui nous attend en Thaïlande. Du sable blanc comme neige, une eau limpide et des activités à gogo spécialement conçues pour satisfaire le plaisir des étrangers, présents en masse ici. Des anglo-saxons, des argentins (?), mais très peu de français. Et pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, nous avons rencontré par pur coïncidence deux personn [...]
es avec qui Thibaut a des amies en commun ! Le monde est vraiment petit !! Thibaut s'était rendu sur l'île il y a presque 3 ans, et d'après lui, elle s'est métamorphosée. De nombreux bars et hôtels ont ouvert leur porte entre temps, grapillant ainsi des centaines de mètres sur le littoral. Le business n'attend pas ! Bon, ne soyons pas mauvaise langue, les constructions ne ressemblent en rien à ce qu'on trouve aux Baléares ou à Cancun. Tout est fait en bois, en harmonie avec la nature et l'environnement. Pour notre part, nous logeons dans une petite maison d'hôte simple mais confortable, tenue par une femme "gentille comme tout", et pour 5$ la chambre double, difficile d'être mieux accueillis. On passe notre temps à flâner, jouer au frisbee ou au volley-ball, (boire des milkshakes et manger des sandwichs aussi !). Mais le soir venu, l'ambiance baba cool se transforme en ambiance survoltée où le but est de boire jusqu'à plus soif. De notre côté, on préfère garder nos forces (et notre argent) pour la Thaïlande.

+17

En mode baba cool
Sihanoukville ‐ 4 nov. 2015

136 km

Notre première expérience d'auto-stop s'étant très bien passée, il nous fallait la renouveler sur une plus longue distance. C'est chose faite ! Après un lever matinal sur l'île, nous prenons le bateau et filons sur Sihanoukville en auto-stop. Il nous faudra environ 6h pour effectuer les 136km de distance, en comptant une petite pause repas sur un marché local. Bon, c'est sûr que ce n'est pas le trajet le plus rapide, surtout que nous avons dû marcher près de 10km pour sortir des ville [...]
s ou pour s'éloigner des tuk-tuks/taxi, mais dans l'ensemble, ça s'est bien passé. Le contact avec les cambodgiens est bon. Nous arrivons donc en début d'après-midi dans cette ville étalée où le centre-ville est complètement séparé de l'endroit où se trouvent les routards. Un peu bizarre... il s'agit de trois ou quatre rues avec bars, restaurants, hôtels, auberges, salons de massages, bars, restaurants... et le schéma se répète. À la nuit tombée, tous les chauffeurs de tuk-tuks se mettent à nous parler à voix basse pour tenter de nous revendre toutes sortes de drogues possibles et imaginables. Puis, les serveurs des bars s'y mettent aussi. En rentrant à l'auberge, nous discutons un peu avec nos camarades de chambre. C'est à celui qui se vantera d'avoir été le plus défoncé sur le dernier mois... (un type de Manchester remporte la "bouteille d'or", 27 nuits éclatées sur 30!). Bon, on ne va faire qu'une nuit ici je crois. Le lendemain matin, nous déguerpissons tôt mais tout est fermé... ah oui, comme tout le monde est encore dans les vappes de la veille, les cambodgiens se sont adaptés au rythme des déchaînés occidentaux. On va patienter. Nous prenons le bateau dans deux heures pour l'une des îles en face... On a à nouveau besoin de vacances !
Koh Tonsay ‐ 2 nov. 2015

35 km

Place à l'aventure, la vraie ! Nous n'avions pas fait d'autostop depuis presque 4 mois et l'envie se faisait pressante. Nous décidons donc de tenter une première expérience au Cambodge sur une courte distance, le petit port depuis lequel nous devons rejoindre notre île paradisiaque se situant seulement à 28 km de Kampot. Nous nous plaçons stratégiquement sur la route de Kep, équipés de nos précieux chapeaux birmans. Il est encore tôt mais le soleil rayonne déjà. Une voiture passe, [...]
suivie d'une autre puis...un camion ! Il s'arrête sur le côté ! Nous arriverons rapidement à destination après avoir discuté avec trois chauffeurs différents, aussi sympathiques les uns que les autres. Nous devons patienter jusqu'au début d'après-midi pour poser pied sur cette petite île dénommée Rabbit Island (l'île du Lapin en français). Ici, point de superflu : la mer, les cocotiers, des hamacs disposés un peu partout et...de l'électricité de 18h à 21h. La plupart des voyageurs y restent seulement la journée, nous y resterons deux nuits à dormir dans un bungalow en bois, en compagnie d'un jeune danois rencontré avant la traversée. Le mot d'ordre est re-la-xa-tion ! Nous profitons du temps libre (et de la connexion internet inexistante) pour bouquiner, s'enfoncer dans la jungle, se baigner, admirer le coucher de soleil et déguster la spécialité du coin : le crabe au poivre de Kampot, péché sur le moment. Un vrai délice !!

+31

Deux robinsons à Rabbit Island
Kampot ‐ 31 oct. 2015

150 km

Nous nous réveillons tranquillement vers 9h15. En sortant de la chambre, je me rends compte que nous sommes quasiment les pieds dans l'eau, l'auberge étant construite en partie sur pilotis. Nous avons atterri ici, à l'écart du centre-ville de Kampot, sur les recommandations de l'israélien à qui j'ai vendu ma moto au Vietnam. C'est un super plan : l'ambiance est un peu hippie, avec une dose de jungle et beaucoup de slow-motion. Pour ceux qui ne savent pas ce que slow-motion signifie, ça ve [...]
ut dire que c'est lent, très lent. La vie semble s'écouler tout doucement ici. La route de la ville à l'auberge n'étant pas éclairée, nous avons marché à la lueur de nos lampes-torche hier soir pour y arriver. Ce matin, nous demandons à la réception deux vélos pour aller faire le tour de la ville et des environs. Nous commençons par faire un tour au marché et avalons un plat à base de nouilles chinoises et une gaufre à la noix de coco en guise de petit-déjeuner . La ville est toute petite, du coup, nous allons nous perdre dans les environs. La chaussée se transforme en terre rouge. Il fait très très chaud mais nos chapeaux birmans font le boulot et protégent nos petites têtes. Au détour d'une rizière, nous apercevons des cambodgiens jouant à la pétanque ! Impossible de partir sans faire une petite partie contre eux. On commence... ils mènent 7-0, on revient à 7-7, on y croit, on y croit fort et puis on lâche. Nous nous inclinons 11-8. Peu importe, nous avons passé un très bon moment au milieu de nul part. Les bras commencent à rougir... nous avons très vite perdu les bonnes habitudes de la moto en troquant de nouveau la chemise par le t-shirt. De retour à l'auberge, nous piquons une tête dans la rivière et regardons les nuages passer en flottant sur une énorme bouée. Je vous le disais, ici, la vie est paisible. D'ailleurs, d'après ce qu'on a entendu dire, certains restent plusieurs semaines tellement ils apprécient la quiétude des lieux. Nous aimons également beaucoup le coin, mais demain, nous avons d'envie d'aller mettre (remettre pour moi) un pied sur une île non loin de là et goûter à la vraie farniente !

+28

Kampot au ralenti
Phnom Penh

284 km

Notre belle histoire avec le Viêt Nam s'achève...finies les virées en moto, retour aux moyens de transports classiques et surtout...à la marche ! Nous commencions à nous ramollir sérieusement sur nos bécanes, il est grand temps de remuscler nos gambettes. 8h00 du matin, le bus nous attend devant l'auberge. Nous mettons nos sacs sur le rack...euh dans la soute du bus. À bientôt Viêt Nam ! C'est agréable aussi de pouvoir regarder le paysage sans s'occuper de ce qu'il y a devant, de fer [...]
mer les yeux, d'écouter la musique sans se préoccuper des scooters qui klaxonnent autour... Nous redevenons rapidement attentifs quand l'assistant du chauffeur vient vers nous pour nous demander nos passeports et 35$ pour le visa. Nous avons peu d'informations sur ce passage frontière mais nous savons que le visa pour le Cambodge coûte 30$. Pas folle la guêpe ! Nous refusons gentiment et lui disons que nous ferons les démarches nous-mêmes. Nous cherchons alors des informations sur internet et d'après ce que nous lisons, il va falloir se tenir prêt pour la suite, cela risque d'être folklo ! Nous interpellons de nouveau l'assistant pour qu'il nous donne le formulaire pour passer la douane cambodgienne. Il insiste de nouveau pour récupérer nos passeports et le remplir lui-même, mais nos regards lui font comprendre que nous sommes au courant qu'il se mettra 5$ dans la poche ! Malheureusement, nous sommes les seuls du bus à refuser son "aide". La corruption a encore de beaux jours devant elle... Première étape : la sortie du territoire vietnamien. Nous descendons du bus en premier pour pouvoir obtenir le tampon sur nos passeports avant tout le monde. L'assistant nous passe devant en courant pour remettre son tas de passeports et le petit dessous de table qui va avec... Nous essayons de passer au guichet pour les étrangers mais essuyons un premier refus. Apparemment, le douanier est occupé. Le chaos règne ici et personne ne sait où aller. Dans le même temps, quatre routards israéliens à qui nous avions expliqué qu'ils s'étaient faits arnaqués, commencent à perdre patience. L'assistant nous demande de descendre nos sacs du bus mais refusons et retournons dans la queue. Après quelques instants, le douanier lève finalement la tête sans dire un mot, et tamponne nos passeports. Premier test réussi ! Et en prime, nous remontons même dans le bus avant l'assistant. Quelques minutes plus tard, nous arrivons à la frontière cambodgienne. Rebelote, nous sortons en premier mais devons remplir le formulaire pour le visa à l'arrivée. Le manager (qui a sûrement reçu un petit pourboire de la part de notre assistant) nous affirme que nous devons rejoindre le groupe dans un restaurant 2km plus loin. Le traquenard consiste à nous obliger à rejoindre les lieux en moto taxi. Nous remplissons les papiers, obtenons notre visa, passons la douane aussi vite que possible mais le bus s'est déjà fait la belle...Il fait 35° à l'ombre mais il est hors de question de débourser ne serait-ce qu'un dollar. Nous voulions remarcher ? C'est le moment ! Étonnamment, toutes les personnes à qui nous avons adressé la parole parlent anglais et semblent plutôt accueillantes si on compare avec leurs cousins vietnamiens ! Bon, nous ne nous attardons pas ici, la ville ne semble pas d'un grand intérêt. Nous reprenons un bus en fin d'après-midi pour Kampot.
Hô Chi Minh-Ville, Viêt Nam ‐ 23 oct. 2015

19 km

C'est la dernière fois que nous enfourchons nos bécanes. Pourquoi ? Parce que nous allons bientôt quitter le Vietnam pour le Cambodge... il est donc temps de nous séparer de celles qui nous ont amenées aux quatre coins de ce beau pays que l'on surnomme le dragon d'Asie. Nous les lavons et repeignons devant un lycée en banlieue d'Ho Chi Minh devant des petits curieux qui nous observent avec des grands yeux. Pour qu'elles restent propres, nous évitons les flaques d'eau, la terre, la poussi [...]
ère autant que possible, en nous faufilant parmi les milliers de deux roues de la ville. Nous décidons de nous rendre dans l'une des plus grandes auberges du quartier routard afin de maximiser nos chances de rencontrer du monde et des acheteurs potentiels. C'est un grand bâtiment de neuf étages avec une terrasse sur le toit offrant une vue imprenable sur le coin, particulièrement de nuit. À peine arrivés, nous récupérons des feuilles de brouillon pour écrire notre annonce de vente : une belle présentation, un peu de couleur, des adjectifs attractifs, un petit dessin, il faut convaincre et séduire ! Le pouvoir du marketing hein. Nous en copions une petite douzaine puis allons les coller un peu partout où l'on estime qu'elles peuvent être vues. Il n'y a plus qu'à patienter. En attendant, on fête la fin de cette aventure vietnamienne riche en contrastes. L'expérience de volontaires à l'orphelinat et la liberté du voyage en moto nous ont offert des moments «inoubliables»... je réfléchis à d'autres qualificatifs mais je trouve pas... oui, «inoubliables» ! Par contre, nous avons été moins inspirés par la nourriture et plutôt déçus du rapport avec les vietnamiens. Il y a des exceptions, fort heureusement, mais pas assez pour nous faire porter un regard positif sur ces deux points. Mais inutile de s'attarder la dessus. Deux jours viennent de s'écouler et nos premiers acheteurs potentiels regagnent enjoués leur auberge après avoir essayé nos motos pendant une bonne demi-heure. Une petite leçon de conduite et un peu de tchatche ont suffit à les séduire. Ils s'accordent tout de même une journée de réflexion... Le lendemain matin, coup de fil : " - Hey les mecs, c'est bon, on les prend !" Youhouuu, c'est fait ! Il nous aura fallu trois jours. Nous leur donnons les derniers conseils, réglons les détails financiers, et leur remettons les clés. C'est terminé ! Le retour à la vie piétonne va être compliquée, nous avions nos petites habitudes avec la moto et nous ne marchions quasiment plus. Il va falloir remuscler nos guibolles ! Aujourd'hui, nous avons prévu une grande marche dans la ville pour visiter les sites intéressants. Il nous reste encore quelques jours ici pour profiter de l'agréable auberge où nous sommes, discuter avec les routards de passage, faire les lessives qui s'imposent et se préparer au changement de pays. Samedi matin, nous prendrons un bus direction : le Cambodge !

+27

Au revoir Viêt Nam
An Lac ‐ 22 oct. 2015

120 km

Il est 17h30, nous sommes de nouveau dans une station essence quelque part entre Hô-Chi-Minh-Ville et Tan An. Dehors, il pleut des cordes et ça ne semble pas près de s'arrêter. Mais d'abord, revenons quelques heures auparavant. On fait cette fois-ci l'effort de se réveiller à 5h30 du mat' pour voir le lever de soleil mais, comme souvent depuis que nous sommes au Vietnam, les nuages recouvrent déjà le ciel. Après une balade sympathique autour des plantations de la pépinière où nous a [...]
vons passé la nuit, nous montons sur nos motos pour sortir de la jungle. Direction Saigon ! Notre objectif de la journée est de bichonner nos motos avant de les remettre sur le marché dès notre arrivée dans la mégalopole. Et oui, car les 3000km de route que nous avons parcourus jusqu'ici ont laissé de grosses traces (de crasse). Un gros coup de karcher et de peinture s'avèrent nécessaires. En attendant, nous profitons des derniers kilomètres du delta du Mékong et de sa végétation luxuriante. Ici, la population semble vivre correctement, riche de ce que leur apporte le fleuve. La plupart des foyers possède une belle demeure et un jardin digne des meilleurs pépiniéristes : des fleurs, des plantes tropicales, des herbes et des fruits exotiques qu'ils vendent le long de la route. On fait d'ailleurs une petite pause pour s'acheter des litchis, une des spécialités du coin. Il faut dire qu'à 30 centimes d'euro le kilo, on aurait eu tort de s'en priver ! La faim se faisant sentir, nous nous arrêtons à mi-chemin dans un petit restaurant vietnamien. Nous vous l'avions déjà dit, nous ne raffolons pas vraiment de la cuisine vietnamienne, mais il faut avouer que le poisson à l'ananas (fraichement péché dans le Mékong) est succulent, et pour une fois, la vendeuse ne lésine pas sur la portion ! Il n'est pas trop tard et il ne nous reste plus qu'une quarantaine de kilomètres avant d'entrer dans le vif du sujet. Sur le chemin, on fait rapidement nettoyer nos motos au garage avant de repartir illico presto à la recherche d'une bombe de peinture. Pour une raison qu'on ignore encore, aucun garage n'accepte de s'en charger. Pour être complètement honnête, nous ouvrons à peine la bouche qu'un geste de la main nous faire comprendre le message...Pas grave, on est jamais mieux servi que par soi-même. Mais, ce qu'on avait pas anticipé, c'est que le vent se lève et que de gros nuages noirs apparaissent devant nous. Nous nous abritons juste à temps dans une station essence. Nous voilà donc bloqués pendant deux heures aux abords de la ville...la galère. Changement de plan ! Plus le temps de réparer ou peindre les bécanes aujourd'hui. L'heure est à la recherche d'un logement en périphérie de la ville. Il fait déjà nuit, la route est trempée et le trafic est dense. Nous préférons ne pas nous aventurer dans le chaos. Demain, le réveil sera matinal car il nous reste tout à faire !
Hoà Ninh ‐ 21 oct. 2015

70 km

Le delta du Mékong peine à nous enchanter. Il faut dire que le delta est tellement large (plusieurs dizaines de kilomètres) qu'on ne s'en rend pas vraiment compte. Rien de très spécial à première vue. Peut-être faudrait-il casser la tirelire et partir passer trois nuits tout-inclus sur ces charmants bateaux de bois que nous voyons arrimés le long des ports touristiques ? Mais à 200€ l'excursion, nous passons notre chemin. Aujourd'hui, nous nous rendons sur une île du delta. Nous ef [...]
fectuons la traversée dans un bac avec les locaux. La traversée dure 10 minutes et coûte 16 centimes, moto incluse ! La végétation est luxuriante et des stands de fruits font leur apparition au bord de la chaussée. Nous en profitons pour dévorer un fruit du dragon succulent. La maison d'hôtes que nous avons repérée se cache au milieu de la jungle après un parcours super technique où l'on traverse des ponts étroits, roule sur des planches de bois, des morceaux de bambous, dans la terre, dans l'eau, la totale quoi ! Du coup, on se sent loin de tout ici ! Autour, ce ne sont que vergers, jungle et cours d'eau... pas grand chose à faire. Ce soir, nous sommes allés dîner sur la route principale et avons pris en dessert un yaourt maison à la noix de coco : un petit délice. Sinon, on va peut-être tenter de voir le lever de soleil demain matin, si le temps le permet, et si les réveils font leur boulot.

+29

Dans les bras du Mékong
Can Tho ‐ 20 oct. 2015

107 km

Petite étape qui s'est finalement avérée laborieuse. Au total, nous faisons pas moins de quatre pauses pour se mettre à l'abri de la pluie, qui ne s'arrêtera qu'en début d'après-midi. Nous tournons un peu avant de trouver un petit hôtel bon marché non loin de l'embarcadère, déposons les sacs et filons faire des provisions au...Big C ! Décidément il nous suit partout. D'ailleurs, on y passera toute la soirée en allant se faire un ciné. Le lendemain, nous nous rendons à l'embarca [...]
dère situé à proximité de l'hôtel pour aller visiter un de ces fameux marchés flottants du Mékong, celui de Cai Rang. On dit qu'il s'agit du plus important du pays. Malheureusement, nous arrivons un peu tard à la fête et il ne nous reste que les miettes. Seuls quelques petits bateaux commercent mais rien qui nous laisse pantois. La prochaine fois, nous ferons sonner le réveil à l'heure des poules.
Mỹ Tho ‐ 19 oct. 2015

300 km

Grosse étape encore. Nous commençons la journée en pensant faire 150km mais finalement, nous changeons d'avis en cours de route. Au lieu de s'arrêter dans une autre station balnéaire, nous préférons avaler le double de kilomètres pour aller dormir à l'entrée d'une vaste région appelée le delta du Mékong. Nous verrons bien ce qu'elle nous réserve. En tout cas, rien de spécial à signaler sur la route que nous venons de prendre, hyper fréquentée par les camions. On a mangé de la [...]
poussière, de la poussière et encore de la poussière. Ah siii, des policiers nous ont arrêté pour excès de vitesse. On a un peu flippé car on a rencontré plusieurs routards qui se sont fait racketter par les forces de l'ordre aux alentours de Saigon. Du coup, c'est un peu tendu. L'un d'eux essaye de nous faire comprendre que nous avons été flashé à 14km/h au dessus de la vitesse réglementaire... on joue la carte de l'incompréhension, ils ne parlent pas anglais, on ne parle pas vietnamien. Ils nous font des gestes que nous de feignons de ne pas comprendre. Finalement, ils nous laissent partir voyant qu'ils ne pourront rien tirer de nous. Tant mieux, car nous n'avions même pas de quoi payer une amende (au mieux) ou les soudoyer (au pire), il ne nous restait que l'équivalent de 10€ dans le portefeuille (un motard américain avait dû débourser deux jours plus tôt 200$US pour repartir tranquille...). Autre fait marquant, la traversée de Saigon dans toute sa longueur. Il n'y a pas de périphérique ou de rocade malheureusement... Il faut donc aller tout droit ! Ultra-bondée, chaotique, polluée, la ville ne dément pas à sa réputation. Le peu que nous en avons vu ne nous a pas conquit. Mais nous y reviendrons bientôt pour, peut-être, mieux l'apprécier.
Mui Né ‐ 16 oct. 2015

175 km

Après 3 jours en montagne, nous quittons l'air pur de Dalat. Dès la sortie de la ville, nous dévalons une route toute en lacets au milieu d'une immense forêt de pins. Un vent frais vient nous caresser le visage. On profite de l'instant. Mais, comme la dernière fois, l'horizon nous dit qu'il est temps d'enfiler l'imper'. Nous roulons quelques kilomètres les yeux plissés avant de s'abriter sous un arbre au bord de la route. Le temps passe et l'eau commence à couler le long de mon dos, à [...]
travers mon coupe-vent que je croyais imperméable... Soudain, un motard passe sous nos yeux en sens inverse. Même moto que les nôtres, sac à dos à l'arrière. On se disait régulièrement qu'on ne croisait jamais de voyageur en moto, c'est l'exception qui confirme la règle. Nous papotons 5 minutes avant qu'il reprenne la route vers le nord et Hanoï, sa destination finale. La pluie commence à se calmer, nous ne tardons pas non plus. Nous arrivons de nuit à Mui Né, fatigués par cette longue journée. Malheureusement pour nous, l'hôtel trouvée sur internet est complet ce soir. Derrière nous, un père de famille vietnamien attend pour annuler sa réservation pour 2 nuits dans une chambre familiale. L'hôtel ne peut lui rembourser qu'une nuit sur deux. Nous, nous sommes plantés là, à attendre un miracle. Il vient vers nous et décide de nous offrir sa nuit non remboursable en l'échange de...rien ! Et la lumière fut. Nous n'avions pas d'endroit où dormir, et voilà que nous nous retrouvons avec la clé d'une chambre de luxe entre les mains : deux grands lits deux places, une salle de bain immense et cerise sur le gâteau, vue sur la piscine et la mer au loin. Rien de mieux que quelques bières et un bon burger au bar de l'hôtel pour fêter ça ! Retour à la réalité les jours suivants (le dortoir 12 lits) mais nous profitons toujours des activités offertes par l'hôtel, notamment la piscine et le beach-volley. Nous rencontrons quelques routards avec qui nous partagerons quelque soirée...disons...arrosée :)
Đà Lạt ‐ 13 oct. 2015

180 km

La première partie du trajet se fait assez facilement. Comme à notre habitude, nous nous écartons de la route principale pour emprunter de petites routes intermédiaires. Cette fois, nous traversons une série de petits villages peuplés de minorités ethniques. Comment le savons-nous ? Les habitants vivent dans des maisons en bois et ressemblent à des indiens aux yeux bridés. Malheureusement, nous n'avons pas le temps de nous arrêter pour aller à leur rencontre car la route est encore lo [...]
ngue et nous avons prévu d'arriver à Dalat, à 1500m d'altitude, avant la nuit. Un peu de fraîcheur nous fera du bien car le thermomètre n'est plus passé en dessous des 25°C depuis notre excursion à Sapa, il y a près de deux mois. Après une centaine de kilomètres, nous entamons la montée. Les paysages sont somptueux... Mais très vite, un nuage nous encercle. Nous nous amusons à faire la course avec lui mais les lacets nous ralentissent. L'énorme nuage commence alors à nous submerger quand soudain ma moto se met à brouter, puis s'arrête net. Je klaxonne pour avertir immédiatement Fabien devant moi. C'est pas le moment de se perdre. Quelle poisse, pas maintenant ! Pourquoi, pourquoi ... ? On en profite pour enfiler les imperméables car il se met à pleuvoir. Pas cette petite pluie fine qu'on peut avoir parfois en été, en France, non, cette pluie là est gelée et tombe à grosses gouttes. Mais revenons à la moto. Mince ! Que faire ? C'est peut-être une panne d'essence ? Je mets le bouton du réservoir en position réserve. Voyons si ça redémarre... brrrr... brrrr... vrouuuum ! Yes, c'était juste le niveau d'essence. C'est reparti ! Mais la visibilité commence à baisser sérieusement.. 50m... puis 30m... puis 10m... le nuage nous englouti. La pluie commence à nous congeler. Là, un abri ! Nous entrons carrément avec nos motos pour en ressortir aussi vite : deux chiens sont sortis de nul part pour essayer de nous croquer les jambes. Le brouillard est intense. Deux voyageurs en motos nous croisent. Les pauvres, ils ne nous voient même pas. Leurs mines de déterrés nous apprennent que, si eux aussi sont en train de rouler par ce temps, c'est qu'il n'y a aucun abri... Nous sommes en pleine montagne, à encore une cinquantaine de kilomètres de notre destination. Nous continuons donc tels des glaçons sur roulettes notre lente ascension. Cela durera une bonne heure. Nous arrivons sur la ville de Dalat grelotants. Cette fois-ci, la chance tourne et nous dégotons une très bonne adresse pour poser nos sacs. Nous y resterons 3 nuits. La ville est plutôt sympa avec un grand lac et des maisons coloniales françaises par-ci par-là. Nous nous promenons au marché, visitons l'ancien lycée français qui ne se visite plus, fréquentons quelques bars avec des concerts en live et en profitons pour mettre à jour le blog avec les dernières photos et vidéos. On se couche tard, on se lève tard et on déjeune des croissants et pains au chocolat. Petit à petit, notre mode de voyage change. Il fût un temps où nous voulions tout voir, tout visiter, tout connaître. Maintenant, nous préférons nous perdre en nous laissant guider par nos pas. Il y a certes de beaux temples, quelques pagodes, et monastères à voir dans le coin mais nous en avons déjà vus tellement que... bon. Nous laissons ça aux autres. Nous nous contentons des immanquables, et pour le reste, et bien, nous comptons sur la providence !

+20

Une bouffée d'air frais
Nha Trang ‐ 10 oct. 2015

83 km

83 kilomètres, une broutille pour les motards que nous sommes :) Nous voici à Nha Trang et pour la première fois depuis notre arrivée dans le pays, on a l'impression d'être des touristes "comme les autres". De grands hôtels luxueux bordent le littoral parfaitement aménagé, des restaurants et des bars se trouvent à chaque coin de rue, et la ville ne s'endort pas dès 21h. Ici, les vietnamiens semblent s'être adaptés aux touristes, et non l'inverse...Enfin, précisons les touristes rus [...]
ses. Car aussi improbable que cela puisse paraître, la ville en est bondée. Une véritable invasion ! Le plus étrange, c'est que nous n'avons croisé aucun voyageur russe jusqu'à aujourd'hui. D'ailleurs, nous sympathisons rapidement avec la seule personne présente dans notre dortoir : Dimitri de Vladivostok. Mais Nha Trang possède aussi une des plus belles plages du Vietnam. Alors pendant 3 jours, c'est grasse mat' le matin, bronzette sous les cocotiers l'après-midi et sortie le soir. Comme de vrais touristes :)

+33

La mer comme guide
Đại Lãnh ‐ 9 oct. 2015

150 km

Étape du jour : 150km, moitié moins que celle d'hier, ouf ! Du coup, nous partons sur le coup de midi, tranquillement. Et, au sortir de la ville nous tombons sur... un tout nouveau centre commercial avec le fameux Big C, ce supermarché génial avec des viennoiseries françaises pour trois francs six sous. Bon ben, on pensait aller manger à une cinquantaine de kilomètres, finalement, ce sera plus tôt que prévu. Pour 2,30€ en tout, on prend chacun un plat du midi, de l'eau, un croissant e [...]
n dessert et le petit déjeuner du lendemain : imbattable ! Le ventre bien plein (ça faisait quelques jours que ça n'était pas arrivé), nous remettons le cap vers le sud : direction un petit village de pêcheurs qui s'étend le long de la chaussée, dans une baie en demi-cercle. La route est encore très belle, en bon état, et au plus proche de la mer. Au fur et à mesure que nous roulons, la terre devient rouge. Un terrain de football désaffecté en bord de falaise nous sert de fond pour une petite séance photos. Puis soudain, un gros nuage se profile à l'horizon et au détour d'un virage anodin, c'est l'averse nette ! Quelques minutes suffisent à nous pourrir de la tête aux pieds. Un petit local avec deux employés amusés nous servira d'abri le temps que l'orage s'éloigne. Lorsqu'on repart, la température a chuté de plusieurs degrés et nos habits encore mouillés nous rafraîchissent un peu trop. On caille ! On fait une nouvelle pause sur le bas-côté et enfilons les imperméables. Pourquoi on ne les a pas mis avant ? Baaaah... on est un peu têtes-en-l'air c'est vrai. Nous arrivons de nuit, à nouveau encadrés par plusieurs camions, dans ce petit village sans charme, mais qui semble jouir d'une situation idéale. Les quatre hôtels du village étant soit trop chers, soit tenus par des gens peu accueillants, nous filons vers la sortie de la bourgade et trouvons immédiatement une chambre dans une maison d'hôtes pour une modique somme. En prime, le train qui passe dans le jardin !
Quy Nhơn ‐ 8 oct. 2015

330 km

La plus longue étape que nous avons parcouru en moto jusqu'à aujourd'hui. Il suffit de voir la démarcation sur nos visages dûe à la poussière pour le comprendre ! La route que nous empruntons consiste en une ligne droite, remplis de camions poids lourds et d'autobus polluants au possible qui rendent le trajet assez désagréable. Heureusement, nous avions récupéré des masques à notre passage à Hué lors d'un atelier de peinture à l'école du village. Nous profitons de la courte dista [...]
nce qui nous sépare de la mer pour y prendre un grand bol d'air, à l'ombre, sous les palmiers. Du sable blanc, une eau bleue, et pourtant, pas une âme à des kilomètres. Le tourisme au Vietnam est encore loin d'avoir atteint ses limites. Au 3/4 du parcours, la conduite devient agréable. Nous passons un col à 10% avant d'entamer la descente. Le panorama est grandiose. Nous longeons la côte et arrivons de nuit à destination. Nous tournons pendant une bonne demi-heure afin de trouver un hôtel bon marché mais la tâche s'avère très compliquée. Même les "nha nghi" (sorte de petite maison d'hôtes vietnamienne où les locaux passent des nuits plus ou moins mouvementés...) sont hors budget. Finalement, c'est dans un hôtel en bord de mer que nous trouvons refuge. La réceptionniste nous fait un prix défiant toute concurrence après que nous lui ayons raconté notre expérience à l'orphelinat. Note à moi-même pour la prochaine négociation : Prendre les femmes par les sentiments, ça fonctionne ! Nous sommes exténués mais décidons tout de même d'aller se balader sur le bord de mer. Quelques couples, assis sur des chaises longues, y sirotent un jus de canne à sucre. Les autres dorment littéralement sur le sable. Comme à l'accoutumée, nous n'allons pas au lit avant d'avoir pris une petite mousse. Et celle-là, elle est bien méritée ! Le lendemain matin, nous partons piquer une tête avant de reprendre la route. Il est 8h, le thermomètre a sûrement déjà passé les 30°, et nous avons la plage pour nous tous seuls. PS : Thibaut a eu le droit à un "rafraîchissement" capillaire qui lui vaut le césar de la coupe de cheveux "Cap Vers l'Est". Ce sera bientôt à mon tour de passer sous ses coups de rasoir. Pour les photos, il va falloir patienter quelques jours :)
Hội An ‐ 5 oct. 2015

30 km

La route entre Danang et Hoi An se fait en une petite heure à peine, pause comprise. Nous tardons un peu à trouver un hôtel bon marché car ici, c'est très, mais très touristique. Une fois les sacs posés, nous nous empressons d'aller faire un tour dans la vieille ville. Voitures et scooters interdits, quel bonheur. Le succès est mérité car la vieille ville se révèlent être une petite merveille. Les maisons basses et jaunes où se mêlent architecture coloniale française et architect [...]
ure traditionnelle sino-japonaise sont un régal pour les yeux, et en particulier à la nuit tombée lorsque les lanternes s'allument. Après avoir enchaîné 2-3 repas fades pour demi-portion, nous trouvons enfin une gargotte bon marché avec de succulents sandwichs. Nous flânons en ville, profitons de la plage à 4 km, rencontrons des australiens, des allemands... Nous ne nous pressons pas. Grasses matinées depuis trois jours. Et le soir, nous nous réfugions dans l'un des bars le long de la rivière pour éviter la petite averse quotidienne qui rafraîchit l'atmosphère. On a presque l'impression d'être en vacances !

+34

Reprise en douceur
Da Nang ‐ 2 oct. 2015

120 km

Nous essayons tant bien que mal de lire les quelques mots en vietnamien écrits sur nos bouts de papier en espérant que les enfants en saisissent le sens. C'est notre dernier repas à l'orphelinat et un petit discours s'impose pour les remercier et leur dire combien ils vont nous manquer. Nous ne savons pas si nous les reverrons un jour, mais l'idée de revenir ici dans quelques années me paraît assez naturelle tant l'expérience fut enrichissante. Nous finissons nos sacs qui commençaient [...]
à prendre sérieusement la poussière, faisons quelques dernières photos souvenirs avant de reprendre la route vers le sud en direction de Da Nang. Bien que nous soyons tristes de quitter notre quotidien auprès des enfants, nous ne sommes pour autant pas mécontents de retrouver cette sensation qui nous animait lors de nos longues journées moto. Malheureusement, elle ne va pas durer longtemps...Après quelques kilomètres seulement, une pluie torrentielle s'abat sur nous et nous oblige à nous abriter le plus vite possible. Nous patientons pendant presque deux heures sous un parasol cassé, torses nus, nos chemises étant complètement trempées... Lorsque le temps redevient moins capricieux, nous mettons les gaz. Da Nang n'est qu'à une petite centaine de kilomètres mais la nuit tombe rapidement et il nous faut encore trouver où dormir. Un mois sans se poser la question, on en perdrait presque l'habitude ! À une trentaine de kilomètres de l'arrivée, nous passons le col des Nuages. La descente en lacets offre une vue spectaculaire de nuit sur la ville. Une fois nos sacs déposés à l'auberge, nous retrouvons nos deux amies hongkongaises rencontrées à l'orphelinat la veille. Elles étaient venues dormir au gîte pour une nuit et avaient participé à notre pot de départ. Leur anglais est au moins aussi bon que le nôtre et nous pouvons avoir des discussions plus approfondies sur des sujets communs, ce qui n'est pas vraiment le cas avec les vietnamiens que nous avons croisés jusqu'à aujourd'hui. Da nang est sans aucun doute la ville la plus moderne que nous ayons visité jusqu'à aujourd'hui. Le littoral est très bien aménagé et les illuminations de nuit sont superbes. Nous profitons également des 42km de plage et...du cinéma ! Il faut croire que nous n'avons pas encore perdus nos petites habitudes.
Huế ‐ 24 sept. 2015

10 km

Il est grand temps de remettre un petit point sur le blog. Nous ne l'avons pas oublié, loin de là, mais le temps s'écoule à une vitesse et nos journées sont toujours bien remplies. À l'heure où j'écris ce message, nous avons passé près de quatre semaines en compagnie des enfants. Et pourtant, nous avons déjà l'impression de les connaître depuis longtemps tant ils sont attachants. À notre arrivée, ils nous avaient accueilli en français avec des petites formules de bienvenue qui no [...]
us avaient fait chaud au coeur. Maintenant, nous sommes devenus leurs grands frères. Ils ont tous des parcours très difficiles et ont besoin d'attention. Nous partageons leur quotidien, leur repas, leurs jeux, leurs activités mais aussi leurs fous rire et leur joie de vivre. Comme nous l'avons déjà dit, nous enseignons l'anglais, directement sur place, selon les niveaux des enfants. Une petite ludothèque avec des tables et un tableau nous fait office de salle de classe. Un emploi du temps a été fait afin que chaque enfant puisse assister à nos cours et améliorer ses connaissances. Certains enfants sont déjà très doués et d'une semaine sur l'autre, nous progressons, tous ensemble. D'autres ont plus de difficultés, et il nous faut être derrière eux pour les encourager. La plupart sont attentifs mais nous avons aussi des petits monstres haha. Ça fait partie du jeu. À côté de cela, nous proposons des cours de conversation française avec des étudiantes qui n'ont pas la possibilité de parler avec des personnes ayant le français comme langue maternelle. C'est l'occasion de discuter de tout et d'échanger sur nos cultures, nos traditions, nos moeurs. Elles veulent toutes devenir guide touristique francophone : il paraît que ça paie bien. Et en parallèle, nous participons à tous ce que nous pouvons. Voici un petit résumé non exhaustif de ce qui nous est arrivé au cours de ce dernier mois : participer à un mariage vietnamien, chanter aux champs Élysées accapela devant un public d'une centaine de personnes, repeindre le portail d'une école publique, se baigner au centre aquatique avec les enfants et à la plage avec les adultes, aller charger 8m3 de bois dans un camion à 6h du matin, chanter au karaoké local, tomber en panne en moto dans la campagne au beau milieu de la nuit et profiter d'un ciel incroyablement étoilé, courir 36000 fois avec des enfants dans les bras pour leur faire croire qu'ils sont superman, fêter mon anniversaire avec un gros gâteau, manger, puis apéro 1, puis apéro 2, puis apéro 3, puis donner un cours, aller tous les trois jours au supermarché à 20h précises et profiter des viennoiseries françaises à moitié prix, assister au tournoi de football des collégiens, aller voir un concert de jazz organisé par l'institut français, se promener à l'université des langues étrangères de Hué, profiter du cinéma à 2€ la place... Que dire de plus. Le temps est le plus souvent au beau fixe mais un typhon nous a apporté 4 jours de pluie non-stop à la mi-septembre. Ah oui, nous avons aussi "déménagé". Enfin, je veux dire que nous ne dormons plus avec les enfants. Nous avons récupéré une petite chambre avec l'air conditionné, le pied ! Sinon, il nous faut encore remettre nos motos en bon état et nous serons prêts à refouler le bitume. Nous partirons début octobre le coeur serré, sans aucun doute.

+71

Adoptés à Tam Tinh Vien
Hương Hò ‐ 27 août 2015

98 km

La visite des tunnels terminée, nous retournons à l'hôtel récupérer notre paquetage et filons droit vers Hue, l'ancienne capitale impériale du Viêtnam. Les 90 kilomètres à parcourir se font sans encombre même si l'arrivée s'avère plus compliquée puisque nous devons nous rendre dans un petit village en périphérie de la ville. Oui car, pour ceux qui ne sont toujours pas au courant, notre point de chute est un orphelinat, dans lequel nous comptons faire du volontariat pendant un peu [...]
plus d'un mois. C'est un couple franco-vietnamien qui gère une association depuis quelques années qui nous a chaleureusement accepté. Pour les curieux, tapez "les Sampaniers du Viêtnam". Évidemment, nous ne sommes pas là pour nous tourner les pouces. Notre mission est de donner des cours de conversation en français à de jeunes adultes et des cours d'anglais aux enfants, en plus d'organiser pour ces derniers des activités de temps à autre. Vous l'aurez deviné, notre emploi du temps s'avère assez chargé mais le cadre dans lequel nous vivons nous ferait presque oublier que nous avons peu de temps libre à disposition. L'orphelinat et le complexe qui l'entoure, composé d'un gite touristique et d'une ludothèque, sont un chef d'œuvre d'harmonie. Situé au bord de la rivière des Parfums au milieu d'une végétation tropicale, on s'y sent éloignés de tout malgré les 15 minutes seulement qui nous séparent du centre de Hue en moto. La vie y est tranquille et les gens semblent bien plus accueillants que ce que nous avons connu auparavant. Dans le village, on marche aux cotés des poules, des buffles, on passe devant des maisons dont l'entrée est recouverte du riz fraîchement récolté. À part les quelques parrains et marraines qui viennent rendre visite aux enfants, les uniques résidents des environs sont vietnamiens. Chose assez surprenante, il ne nous aura pas fallu beaucoup de temps pour nous faire adopter par les enfants qui sont généreux, amitieux et incroyablement débrouillards pour leur âge. Le seul bémol, c'est que nous dormons pour le moment dans le dortoir des petits, sur une planche en bois d'1m60 de long. Autant dire que notre espace personnel (espace tout court !) est limité et que nous avons dû prendre le train en marche : le réveil à 5h30 est assez violent !! Le coté positif, c'est que nous pouvons participer à la plupart des activités organisés pour les enfants. Nous avons donc pris nos premiers cours de Vovinam, un art martial vietnamien qui ressemble un peu au karaté. Le premier échauffement nous a vite fait comprendre que nous sommes clairement rouillés ! les enfants, eux, nous rigolent au nez pendant qu'ils font le grand écart. On espère devenir des super profs agiles comme des chats à la fin du mois !
Vinh Moc ‐ 26 août 2015

145 km

Il est tard. Je suis trempé. J'ai froid. J'ai faim. Je suis énervé. Je suis toujours en moto, en train de conduire. Dans cette nuit obscure, j'essaie tant bien que mal de suivre le feu arrière de Fabien qui suit lui-même le feu arrière du scooter de l'officier de police. Nous sommes en pleine campagne vietnamienne. Comment en sommes-nous arrivés là...? Pour le comprendre, il faut revenir quelques heures en arrière. La journée avait plutôt bien commencé avec la visite des grottes de P [...]
hong Nha, malgré la désagréable caissière à l'entrée du site. Et puis, sur le coup de 13h, nous enfourchons la moto pour une étape relativement courte : 4h de conduite si tout va bien. Et vous l'avez deviné, rien ne se passe jamais comme prévu ! Au cours de l'après-midi, de gros nuages noirs se sont formés, très gros et très noirs. On accélère en pensant naïvement pouvoir passer au travers. Petit à petit, la pluie se met à tomber, une pluie fine d'abord, qui ne nous arrête pas, puis c'est le déluge. Dans l'urgence, nous trouvons refuge sous une maison sur pilotis. Trois-quart d'heure s'écoule à regarder des mares et flaques d'eau apparaître. Puis la pluie fine revient. On croit à une accalmie. On décide alors de mettre les gaz afin d'arriver au plus vite. Mais subitement, c'est de nouveau le déluge. Cette fois, on continue. On roule un quart d'heure comme ça, bravant les gouttes qui viennent nous fouetter le visage. Et puis, nous marquons un nouvel arrêt devant une petite épicerie. Un homme vient à notre rencontre et nous apprend que nous sommes allés trop loin. Nous aurions dû quitter la grande route une quinzaine de kilomètres avant. C'est pas grave, il nous dit qu'on peut rattraper notre chemin en passant en rase campagne, par une autre petite route. Cependant, la pluie ne s'est toujours pas arrêtée, et entre-temps, le soleil a commencé à descendre. Nous essorons littéralement nos chemises et repartons à l'assaut. Quelques maisons d'hôtes se succèdent alors mais toutes pratiquent des prix trop élevés pour notre petit budget. Il fait maintenant nuit noire et nous décidons de nous enfoncer un peu plus dans la campagne en quête d'un endroit bon marché pour dormir. Erreur ! Il continue de pleuvoir et nos feux n'éclairent pas très bien. Nous passons deux trois cuvettes remplies d'eau. Cette fois-ci, nous sommes trempés de partout, nos pieds étant carrément passés sous l'eau. Une lumière ! Une femme se tient devant sa maison avec un enfant dans les bras. Nous lui demandons un endroit pour dormir. Elle comprend bien que nous ne pouvons qu'être perdus et désespérés. Gentiment, elle nous propose de dormir chez elle, où cohabitent trois générations puisque sa mère et ses enfants vivent sous le même toit. Soulagement ! Nous n'en pouvons plus. Et enfin une expérience positive avec des vietnamiens... On les pensait uniquement préoccupés par l'argent des touristes, et ce, même dans les endroits reculés, mais cette famille est en train de nous prouver le contraire. Je file prendre une douche pendant que Fabien discute en anglais avec la soeur de la femme. On se laisser doucement croire que cette aventure aura une bonne fin. Et puis tout d'un coup, tout se bouscule. Un officier de police entre dans la maison, prend les informations de nos passeports et déclare : "Pour la sécurité du village, les deux étrangers ne peuvent passer la nuit dans cette maison. Ils doivent aller à l'hôtel". Nos hôtes s'indignent, nous même ne comprenons pas. Il nous indique qu'il va prendre son scooter et nous guider à 10km de là, dans un hôtel qu'il connait. Tout devient clair. Il aurait fallu comprendre : "Les étrangers sont des portefeuilles sur pattes. Il faut prendre leur argent pendant qu'ils sont encore là. Et puis, j'ai un ami qui tient un hôtel pas loin, on partagera les gains." C'est malheureusement trop souvent comme ça. Money, money. Un peu plus tôt dans la journée, il avait encore fallu batailler avec la femme du restaurant pour récupérer notre rendu-monnaie. Bref, obligés de remettre nos habits pourris et repartir en moto en pleine nuit. Bien évidemment, l'officier nous emmène dans un hôtel qui nous demande près de deux fois le prix que nous sommes prêts à mettre. Grrrr, nos nerfs sont mis à rudes épreuves. Cet officier de pacotille vient de nous retirer une opportunité de passer un excellent moment dans une famille vietnamienne, et ce, juste pour pouvoir se mettre un billet en poche. Écœurés, nous lui faussons compagnie sans ménagement et allons frapper à la porte d'à côté où nous trouvons une chambre moitié prix. Vietnam, ouvre nous les bras, nous ne sommes pas que des dollars ! La nuit aura été réparatrice. Le lendemain, nous partons visiter les tunnels de Vinh Moc, où des gens ont vécu pendant 6 ans pour échapper aux bombardements américains. Tristes histoires... Il paraît même que des enfants y sont nés. Nous ne nous attardons pas plus longtemps dans les environs.

+32

Une vie sous terre
Parc National de Phong Nha ‐ 25 août 2015

222 km

Après un réveil difficile et un départ un peu tardif, une petite surprise nous attend déjà au rez-de-chaussé de l'hôtel. Au moment de payer la note, le responsable nous demande plus que ce qui avait été négocié la veille avec sa femme. Il insiste pendant quelques minutes mais lâche finalement l'affaire quand nous commençons à monter d'un ton. Bon, il faut savoir que, dans la majorité des pays dans lesquels nous sommes passés, il existe un prix spécial "touriste occidental". Cepe [...]
ndant, le Viêtnam est bien le premier pays où nous avons vécu l'expérience du prix revu à la hausse après négociation, et ce n'est pas la première fois...espérons tout de même que c'était la dernière ! L'épisode clos, nous partons petit-déjeuner dans ce qui devient notre repère pour faire le plein de provisions avant une journée de route : le Big C, un hypermarché que seuls locaux fréquentent apparemment puisqu'à chaque fois qu'on y met le pied, tous les regards se braquent sur nous. En tout cas, on y mange presque comme à la maison : pains au chocolat, croissant, brioches et jus d'orange. Et tout ça pour une bouchée de pain ! Le ventre bien rempli, direction le sud. Au bout d'une soixantaine de kilomètres, nous rejoignons la route d'Ho-Chi-Minh-Ville. Le paysage change petit à petit et devient plus tropical que dans le Nord. D'énormes palmiers recouvrent les pitons rocheux. La route est impeccable et la conduite fort agréable jusqu'à ce que...ma moto s'arrête d'un coup sec en pleine montée. Après avoir grapillé quelques dizaines de mètres à chaque nouvelle tentative, impossible de redémarrer. La borne sur le côté de la route nous indique que le prochain village est à 14km. On nous avait pourtant dit qu'on pouvait trouvé des mécanos partout dans tout le pays. Il faut croire que la chance est contre nous. Heureusement, la pente est plutôt descendante et je peux effectuer quelques kilomètres en roue libre, tandis que les côtes ne me laisse pas le choix que de pousser. À mi-chemin, Thibaut me tend un bout de bois, assez long et solide pour me tracter à bout de bras jusqu'à l'entrée du village. C'est système D ! "Là, un garage !", dis-je à Thibaut soulagé. On change deux pièces, en profitons pour faire une vidange et reprenons la route avec nos bolides flambants neufs. Notre destination du jour, Phong Na, n'est plus qu'à 15 km. La ville est située au bord de la rivière, entre les pains de sucre et bénéficie d'une position idéale puisqu'elle est située en plein milieu d'un parc national abritant d'immenses grottes souterraines, dont la plus grande au monde. Nous tournons pendant une heure afin de trouver un logement pour la nuit. Pas de superflu, on veut le moins cher comme d'hab'. On fait le tour des auberges de routards mais le prix est encore trop élevé. Certes, on est en pleine zone touristique mais on va tout de même "pousser". Alors que nous sommes sur le point de retourner à l'hôtel qui nous a fait la meilleure offre, une femme nous interpelle au coin d'une rue pour nous proposer une chambre. La négociation est serrée mais elle accepte de nous héberger pour un prix acceptable avec petit-déjeuner inclus. Ça tombe bien, notre hypermarché préféré n'est pas présent dans le coin.
Cửa Lò ‐ 24 août 2015

215 km

Nos 3 compatriotes français de dortoirs nous réveillent à l'aube. On grignote les brioches au chocolat achetées la veille et descendons le première bouteille d'eau de la journée. Puis, on boucle les sacs, et c'est parti ! On croise beaucoup de contrôles de police sur la route, mais bizarrement, ils ne nous demandent jamais de nous arrêter. Et puis, toujours sur la route, les vietnamiens laissent tomber pas mal de trucs, comme des casques, des tongues, des casquettes, et même des sous-v [...]
êtements, si si ! À mi-chemin, on fait une petite pause sur le bord de la chaussée où une femme nous sert un jus de sucre de canne bien frais. Nous avions prévu de nous arrêter dans une grande ville mais en cours de route, je propose à Fabien d'aller plutôt trouver une auberge près de la mer. En effet, d'après notre carte, il semblerait qu'il y ait une plage dans le secteur. En tout cas, notre guide de voyage ne couvre pas cette région, ça promet d'être encore une fois une expérience locale ! Dans le mille, nous débarquons dans une petite station balnéaire vietnamienne. Nous trouvons rapidement une maison d'hôtes et allons nous jeter dans une eau très très chaude. Le soir, nous pensions aller savourer une petite mousse sur le fronton, face à la mer, mais à 21h, les vietnamiens sont soient à la maison, soit au karaoké ! Le reste de la station balnéaire est désert. Tant pis, ce n'est que partie remise.

+25

En route vers le Sud
Ninh Bình ‐ 22 août 2015

189 km

C'est sur l'île de Cat Ba que nous avons sans aucun doute observé les plus beaux paysages depuis le début de notre périple. Mais maintenant, retour les pieds sur terre et sur la terre ferme ! Nous commençons notre descente vers le sud avec un premier arrêt à Nin Binh, appelée aussi la Baie d'Along terrestre. Il nous reste encore une trentaine de kilomètres à parcourir quand le soleil commence à tomber. Nous profitons des grandes plaines rizicoles qui nous entourent pour admirer le c [...]
oucher de soleil les cheveux au vent. Moins agréable, nous passons les dix derniers kilomètres à esquiver les moustiques arrivant à pleine vitesse sur nos visages. Nous arrivons en ville à la tombée de la nuit et trouvons refuge dans une auberge bon marché. Comme à l'accoutumée, notre premier réflexe est de faire tomber la chemise et courir nous laver le visage et les mains, noircis par la poussière. Apparemment, nous avons l'embarras du choix pour découvrir les environs : balade en barque entre les karsts, visite de grottes et de sites historiques...nous déciderons demain ! MAJ : ça commence bien, nous n'avons presque pas fermé l'oeil de la nuit tellement la chaleur est insupportable. Les 5 ventilos autour de nous n'ont pas suffi !
Baie de Lan Ha ‐ 21 août 2015

30 km

Beaucoup nous disait : "La baie d'Halong est trop touristique, les eaux sont sales et polluées, il y a trop de bateaux, la magie n'opère plus... " Ok, nous ne partions donc pas avec une idée positive de cette baie mondialement célèbre. Et du coup, nous avons chercher des alternatives sur internet pour visiter ce lieu autrement. Une option revenait sans cesse : celle de séjourner sur l'île de Cát Bà et d'organiser un tour dans la baie de Lan Ha, beaucoup moins fréquentée et offrant des [...]
paysages équivalents. Ce n'est pas donné mais, alors que nous étions encore en train de réfléchir, un brave hollandais revenant tout juste de cette excursion nous convainc d'opter pour ce choix. C'est donc décidé, nous visiterons cette baie le lendemain avec un tour d'une quinzaine de personnes. À l'heure où j'écris ce message, nous en revenons. Quel spectacle ! Kayaking au milieu des pitons qui sortent de l'eau, passage dans des grottes, baignades et bronzette sur des plages désertes, grimpette jusqu'au sommet de l'île aux singes avec une vue imprenable sur la baie et repas de fruits de mer, tout y était ! Le ciel bleu comme la mer et une agréable compagnie sur le bateau en plus ! Nous avons passé une super journée et tout ça presque seuls au monde. Alors que la baie d'Halong est envahie par plusieurs dizaines voir centaines de bateaux, ici, nous en avons peut-être vu cinq ou six. Pas de quoi gâcher la photo souvenir ou se sentir étouffer. Il est maintenant temps pour nous de quitter le coin. Nous retournons demain matin sur le continent et continuons notre progression vers le sud.

+39

Pas loin du paradis
Île de Cat Ba ‐ 19 août 2015

171 km

Ça y est, nous quittons Hanoï pour de bon, et sans les punaises de lit que nous avons pris soin d'exterminer. Les motos sont prêtes, direction un des endroits les plus célèbres du Vietnam : la Baie d'Halong. Enfin, plus précisément l'île de Cat Ba, car il paraît que la beauté des paysages y est similaire, les touristes en moins. Après un départ laborieux dû à un passage obligé chez le garagiste et quelques approximations pour sortir de la ville, nous rejoignons la route nationale [...]
5 qui nous mènera directement jusqu'à Haiphong, où nous devrions passer la nuit. Les premiers kilomètres sont compliqués, les camions remorques occupent toute la largeur de la route et empiètent parfois sur l'espace réservé aux deux roues. Nous nous frayons alors un chemin entre les véhicules, avant de prendre une grande bouffée d'air et tracer la route. Sur le coup de midi, nous nous arrêtons dans un hypermarché pour manger ce qui est sûrement le repas le moins cher que nous ayons dégusté depuis le début de notre voyage : 22 centimes d'euros pour une belle portion de riz et des légumes !! Qui dit mieux ? Rassasiés, nous reprenons tranquillement la route jusqu'à Haiphong. "On tente la traversée?", me demande Thibaut à l'entrée de la ville. Il est encore assez tôt pour rejoindre l'île de Cat Ba. Nous traversons le centre et nous rendons au gigantesque port de la ville. On y croise des conteneurs sur presque dix kilomètres. Au bout, un petit ferry local nous attend. Pas l'ombre d'un touriste à l'horizon, seulement des habitants de la région. Nous sympathisons avec un jeune couple vietnamien fraîchement marié qui propose de nous mener jusqu'à destination. Il faut dire que la nuit est déjà tombée et que ça nous serait bien utile. Nous traversons l'île dans une obscurité presque totale, avec pour seule compagnie la Lune et les milliers d'étoiles qui brillent au-dessus de nos têtes. Le week-end s'annonce déjà grandiose ! Outre les plages et le parc national, nous avons aussi programmé une excursion en bateau au milieu des pains de sucre !
Hanoï ‐ 17 août 2015

330 km

Nous quittons Bac Hà et sa tranquillité dans l'idée de rentrer sur Hanoï. D'après nos calculs kilométriques et les retours d'autres routards se déplaçant également en moto, il faut compter deux jours pour retourner sur la capitale depuis le village où nous nous trouvons. Nous choisissons donc une ville à mi-parcours pour passer la nuit. Sur la route, il fait encore chaud, très chaud. Comme je vous en avais déjà parlé, nos mains ont complètement changé de couleur. Celles de Fabie [...]
n sont carrément noires, les miennes marrons. J'avais commencé à les envelopper dans du papier toilettes pour les protéger du soleil lors de nos dernières longues sorties moto. Mais ce matin, j'ai oublié, et vers 11h du matin, lors d'une longue ligne droite à travers la jungle, je regarde mon poignet gauche : des cloques d'eau sont apparues dessus. Ma peau semble me dire qu'elle n'en peut plus... Cette fois-ci, je coince sous mes bracelets une page arrachée de notre guide pour mettre mon poignet à l'ombre. Encore un système D mais je n'ai rien d'autre sous la main. Nous roulons plutôt bien. Je ne sais pas si c'est parce que l'on est dimanche, mais aujourd'hui, les vietnamiens font pleins de petits tas de déchets devant chez eux et y mettent le feu. On doit parfois passer dans des nuages de fumée en apnée. Pause déjeuner vers 13h30. Depuis que nous sommes au Vietnam, notre régime alimentaire n'est pas très varié : bol de soupe aux noodles et lamelles de porc, riz vapeur avec tofu et nems, ou sandwich. On commence à saturer. Après la cuisine chinoise et toutes ses variétés, nous restons sur notre faim. Ce midi, ce sera donc fruits et biscuits. Nous arrivons vers 16h à mi-parcours , après avoir essuyé une bonne averse. Nous nous mettons de suite à la recherche d'une auberge pour passer la nuit. Trop cher, trop cher, encore trop cher ! Le problème au Vietnam, c'est que le tourisme national n'est pas encore développé. Du coup, si l'on sort des sentiers touristiques, les auberges disparaissent et l'on ne trouve que des hôtels d'affaires... On a déjà perdu trop de temps à chercher. Allez, on tente Hanoï ce soir ? C'est encore super loin ! Et nos feux n'éclairent pas très bien ! Et il faut refaire le plein ! Et on s'est déjà levé tôt ce matin ! On fait quoi ? Zut zut zut, ici c'est cher et il n'y à rien à faire ! Allez, on met les gaz direction la capitale ! Cette fois-ci, la chance tourne, la route est impeccable et éclairée jusque... panne sèche d'huile pour Fabien ! Un mécano assis sur le bord de la route nous aidera à faire la vidange sur la bande d'arrêt d'urgence. Deux heures après, nous entrons dans Hanoï, exténués et plus sales que jamais, mais contents de l'avoir fait. On pose les sacs dans la même auberge que la première fois et allons fêter ça. En allant se coucher, on pensait bien que la journée était terminée, qu'il suffisait de fermer les yeux pour s'abandonner au royaume des rêves, nous étions tellement fatigués... Mes yeux se ferment tout doucement quand Fabien me secoue : "Thibaut, Thibaut, c'est un cauchemar, je me suis fait exploser par des punaises de lits !". Naaaaaaaaan !!! C'est la deuxième fois après un hôtel miteux en Inde... Il est 1h30 du matin. Obligés de changer de chambre en pleine nuit pour aterrir dans un dortoir de fêtards en train d'hurler jusque très tard. C'est dur ! On passera le journée du lendemain à laver une partie de nos affaires à l'eau bouillante... On a connu mieux comme programme. Une belle journée galère mais bon, ça fait partie du voyage !
Bac Ha ‐ 15 août 2015

96 km

La petite pause de deux jours à Sapa nous a fait le plus grand bien. Enfin un endroit animé où l'on peut apercevoir des touristes ! Bon j'exagère, mais de temps en temps c'est agréable d'entendre la langue de Molière au coin de la rue et rencontrer des routards de notre espèce. La randonnée est la raison principale pour laquelle les voyageurs se rendent à Sapa, mais c'est loin d'être donné. Nous décidons plutôt de faire une virée en moto dans les villages alentours, accompagnés d [...]
e notre amie argentine rencontrée la veille. Le chemin est pentu et difficile (surtout à deux sur la bécane), d'autant que la pluie s'invite, mais les paysages en valent la chandelle. Les rizières verdoyantes en escalier sont de véritables oeuvres d'art architecturales. Le lendemain, nous quittons Sapa de bonne heure et de bonne humeur pour rejoindre Bac Hà. Arrivés pour le déjeuner, nous profitons du coup de barre d'après-manger pour faire la sieste. L'avantage de voyager lentement ! Cela nous permet aussi d'être frais pour l'attraction de la ville, son marché du dimanche matin, le plus important du Nord Vietnam. Vêtues de leurs habits traditionnels colorés, toutes les minorités descendent des villages environnants et se retrouvent pour vendre leur production, du chapeau vietnamien cousu main aux animaux élevés en plein air (poules, cochons, buffles, ...).

+25

Courte escale en montagne
Sapa ‐ 13 août 2015

115 km

Ce matin, mauvaise surprise. Je me dirige pour régler le prix de la chambre que vous avions négocié hier soir à 120 Dongs : 1 nuit pour 2 personnes + petit-déjeuner inclus. La réceptionniste me tend alors, avec le sourire, une note à 290 Dongs ! Vous imaginez bien nos têtes. Pas de chance pour les femmes qui tiennent cet hôtel, nous sommes en moto et nous n'avons donc aucun impératif de temps. S'engage alors une longue discussion houleuse du XXIe siècle. Nous communiquons à travers u [...]
ne application de traduction où chacun s'exprime à voix haute dans sa langue, puis pianote le texte sur son smartphone pour le faire traduire sur internet, et enfin le tend à l'autre. C'est grotesque, certes, mais ça nous permet de parler et se faire comprendre. Les femmes veulent visiblement nous faire lâcher en haussant le ton et en se relayant pour nous mettre la pression. Finalement, elles se calmeront quand nous menaçons d'aller en découdre au commissariat. Bien évidemment, leurs prix étaient gonflés pour mieux nous plumer. Nous reprenons donc la route en direction de Sapa, station climatique à 1600m d'altitude, fondée par les français il y a une centaine d'années. Le retour dans les sentiers touristiques ne sera pas de trop car en sortir, c'est bien, mais ça fatigue. Encore une fois, la route est parfaitement praticable : peu de circulation et chaussée assez large. Nous passons par un col à 2000m d'altitude où une petite averse nous rafraîchit. Le thermomètre a perdu quelques degrés depuis plusieurs kilomètres déjà, tant mieux ! L'ascension ne se fait pas aussi facilement, le moteur de la moto de Fabien a tendance à surchauffer à cause d'une petite fuite d'huile... Bon, bah nous serons bons pour une énième visite au garage à notre arrivée. En chemin, nous nous arrêtons un instant sur le bord de la route pour déguster un ananas fraichement découpé par une paysanne. On se lave rapidement les mains dans le cours d'eau et on repart. Nous arrivons à Sapa en début d'après-midi : ce gros bourg semble en effet être un haut lieu du tourisme, en témoigne la vue de nombreux visiteurs occidentaux qui arpentent les abords du lacs ou les femmes en tenue traditionnelle qui accourent vers nous pour essayer de nous vendre leurs bracelets. Nous posons les sacs dans une auberge bon marché, mais sale. Première mission : lessive (à la main bien sûr !) Vêtements, chaussures et sacs sont recouverts de boue ! Puis, nous rencontrons deux autres routardes : une argentine et une anglaise. Chacune voyage seule. Nous leur proposons donc de se joindre à nous le temps d'un dîner et d'une petite mousse et en profitons pour échanger nos expériences et les bons plans pour la suite de nos voyages respectifs.
Pa Tan ‐ 12 août 2015

149 km

Difficile de se lever aujourd'hui. En partie le contrecoup de la longue étape d'hier. Après un bref passage au garagiste du coin (on commence à s'y faire...), nous reprenons la route en fin de matinée. Dès les premiers kilomètres, nous nous apercevons que la route est bien plus technique qu'hier. Finies les belles pistes goudronnées, nous parcourons pas moins de 100 kilomètres sur une route étroite et poussiéreuse, tout en virages et pentes escarpées qui offre une vue spectaculaire s [...]
ur les rizières juchées sur le flanc des montagnes. Certains passages sont carrément jouissifs ! le chemin n'est pas aménagé et nous devons traverser des ruisseaux ou passer carrément dans la boue. Autant dire que la moto (et nos vêtements avec) auront besoin d'un bon décrassage ! Nous traversons des hameaux, où seules quelques âmes résident dans un environnement très rudimentaire. Les enfants nous crient bonjour depuis leur maison sur pilotis. Nous croisons également de nombreuses femmes vêtus d'habits traditionnelles issues de minorités ethniques. Après les S interminables, la route redevient plus praticable pour passer la quatrième et monter dans les tours ! La nuit commençant à tomber, nous décidons de nous arrêter un peu avant notre destination prévue, dans le petit village de Pa tan. Ici pas l'ombre d'un touriste. Comme tous les soirs depuis notre départ de Hanoï, nous profitons du dîner pour siroter une bonne bière bien fraîche et finissons la soirée en contemplant le ciel couvert d'étoiles. La coupure de courant dans le village nous permer d'apercevoir nettement la Voie Lactée. Sur cette dernière image, nous vous souhaitons une bonne nuit !

+40

Le Grand Nord-Ouest en deux roues
Tuan Giao ‐ 11 août 2015

290 km

Levés au petit matin pour pouvoir bénéficier d'une température plus clémente, nous repartons chevaucher l'ancienne route coloniale, la fameuse QL6, en direction du nord-ouest. Il est à peine 8 heures que les rizières sont déjà en pleine activité. Ici et là, des femmes au chapeau conique travaillent la terre. Quel courage ! Plus les heures passent, plus il fait chaud. Chemises manches longues et pantalons sont de la partie pour nous protéger des rayons toujours plus forts. Il nous man [...]
que cependant encore les gants car nos mains commencent dangereusement à virer au rouge-noir. De mon côté, je pense sérieusement à acquérir un tissu pour me protéger le visage car nous mangeons littéralement de la poussière, et autres gaz d'échappement quand un poids lourd nous précède. La crasse noire présente autour de mes yeux et de ma bouche à la fin de la journée en est le parfait exemple. De son côté, Fabien a encore eu quelques ennuis mécaniques mais nous tenons le bon bout maintenant : l'huile moteur semble avoir été coupée avec de l'eau ! Du coup, la vidange a eu lieu un peu plus tôt que prévu. Aujourd'hui, l'étape a été longue : 290km au total soit environ 7h de conduite ! Plusieurs fois, il nous faut étendre les jambes et faire des exercices pour soulager "un peu" nos poignets. Lors de nos nombreuses pauses, des enfants viennent parler avec nous, d'autres nous crient "Hello !!", enfin certains bredouillent un "Where are you from..?". La route est plutôt en bonne état et peu fréquentée. Le plaisir est donc d'autant plus grand car cela nous permet de jeter d'incessant coups d'œil aux paysages grandioses qui s'offrent à nous. Rappelons que nous sommes dans une zone montagneuse alternant vallées, flancs de montagne, et cols. Ce soir, nous dormirons dans une ville sans grand intérêt puisque l'intérêt c'est la route elle-même : outre les vues panoramiques, elle est bordée de villages ethniques où les gens portent encore l'habit et la coiffe traditionnels. Enfin, nous avons eu à traverser des sections plus folkloriques en zigzaguant entre les chiens, les poules (des familles complètes !), les chèvres, les chevaux et les zébus. L'expérience en moto se révèle chaque jour inédite !
Mai Châu ‐ 9 août 2015

150 km

Le sac est bien attaché, les rétroviseurs bien réglés. On appuie sur le starter, on passe la première et c'est parti mon kiki !! En compagnie de nos deux bolides, nous partons à la découverte du Nord-Ouest vietnamien. L'épopée devrait durer une dizaine de jours avant de repasser à Hanoï pour vérifier l'état de nos deux joujous. Le départ est assez laborieux tant le trafic est dense dans la capitale. Et en ce qui concerne le code de la route, disons simplement qu'il est original. D [...]
es vélos, des scooters, des charettes ?! débarquent dans toutes les directions, même en sens inverse ! Il nous faudra finalement 1h30 pour sortir de la ville et respirer un peu, malgré la poussière. À une quarantaine de kilomètres de Hanoï, nous bifurquons sur une petite route peu fréquentée qui nous offre déjà un splendide panorama sur fond de pains de sucre. La moto de Fabien ayant une petite fuite et faisant un bruit étrange, nous en profitons pour nous arrêter dans ce qui semble être un garage...Mauvaise pioche ! Nous repartons avec la moto plus endommagée qu'elle l'était ! Note pour la prochaine fois : ne s'arrêter que chez de vrais garagistes, pas le bricoleur du dimanche. Heureusement, la suite nous fait rapidement oublier ces petits pépins mécaniques..nous reprenons la route principale et nous enfonçons dans un chemin de terre sur plusieurs kilomètres. Des maisons sur pilotis, des enfants à la tête de troupeaux de buffles, des femmes portant des bambous de plusieurs mètres sur l'épaule défilent devant nos yeux. Le chemin se termine par des rizières en escalier, surplombées par deux immenses cascades perchées sur le flanc d'un pain de sucre. Grandiose ! Après une longue pause pour s'hydrater (ça cogne dur !), nous reprenons de plus belle. Le soleil descend lentement mais il nous reste du chemin avant d'arrivée à destination. Le paysage devient montagneux, nous repassons la troisième ! Arrivés au sommet, nous apercevons au loin le village dans la vallée, avant de descendre une série de virages en lacet. Au fur et à mesure que nous dévalons la pente, le soleil en face de nous s'efface progressivement derrière la montagne, tandis que l'air vient caresser notre visage. Le plaisir est maximum ! Nous réalisons que le voyage prend une autre dimension en moto, tant la sensation de liberté est grande ! Arrivés à Mai Châu, nous posons nos affaires dans une maison d'hôte faite de bois et bambous avec vue sur les rizières environnantes. Mais pas le temps de se reposer, nous partons chez un vrai garagiste avant la tombée de la nuit. La suite de l'aventure est en jeu !
Hanoï ‐ 6 août 2015

1 100 km

Nous prenons un train couchette pour rejoindre Hanoï, notre première destination au Vietnam. Nous sommes restés en Chine jusqu'à une heure avant l'expiration du visa. C'était moins une ! Le passage de frontière se passe sans encombre : il est minuit quand nous sommes encore en Chine. Thibaut fête donc ses 28 ans à la douane ! Puis, nous passons du côté vietnamien. Il y a ici une heure de moins qu'en Chine. Rebelote à la douane vietnamienne, Thibaut fête de nouveau ces 28 ans quand mi [...]
nuit sonne. Dans le train, nous rencontrons une jeune chinoise très sympa qui voyage toute seule et compte traverser le Vietnam en 10 jours : c'est beaucoup plus rapide que nous ! On ne sait pas encore combien de temps on y restera exactement. Nous arrivons donc tous les trois au petit matin dans un Hanoï embrumé, qui s'éveille doucement au bruit de quelques klaxons ici et là. Fini les grandes tours à perte de vue qui s'alignent comme des dominos, ici, les maisons sont sur deux ou trois étages, rarement plus. Et que de scooters ! Traverser la rue devient de plus en plus compliquer à mesure que l'heure tourne. Nous débarquons dans une auberge au cœur de la vieille ville, où le lit coûte 2,50$ avec petit-déjeuner inclus et bière illimitée tous les soirs entre 18h et 20h. Que demander de plus ?! Nous voyons beaucoup de blancs, certains en mode routards, d'autres en famille, d'autres seuls ou entre amis. Je crois que le temps où nous jouions nos stars avec les locaux nous mitraillant inlassablement avec leurs smartphones est révolu. Ici, les blondinets aux yeux sont légions ! Bon, on pensait rester une semaine dans cette charmante ville mais finalement, on a bien envie de bouger pour tester... nos nouvelles bécanes !! Et oui, petite folie, nous nous sommes offerts une moto chacun de la marque Honda Win. On va pouvoir faire voler nos cheveux au vent en traversant le pays ! Liberté assurée !

+33

Hanoï, porte d'entrée du Viêtnam
Huizhou, Chine ‐ 1 août 2015

87 km

Voilà, notre aventure chinoise touche à sa fin...et c'est avec le coeur serré que nous laissons nos amies sur le quai de la gare, après presque 3 mois de voyage ensemble, depuis nos escapades en autostop sur la côte taïwanaise jusqu'à ces derniers jours au calme à Huizhou, dans la résidence des parents de Sonia. Nous avons eu la chance de découvrir sa ville natale, nous promener autour du lac, nous balader à vélo et rencontrer son oncle, qui nous a offert au passage un dîner dans u [...]
n restaurant local 5 étoiles. Nous ne serons jamais assez reconnaissants envers elles pour nous avoir guidé tout le long du périple. Au-delà de ce qu'elles ont partagé avec nous et de ce que nous avons appris sur la vie en Chine, nous aurions sans aucun doute eu quelques grosses galères sans leur aide précieuse. Nous espérons pouvoir leur rendre la pareille si elles viennent visiter notre beau pays. Qui sait? Un jour peut-être. En attendant, leur livre de français leur permettra de perfectionner notre langue :) Nous aurons finalement profité de la Chine jusqu'au bout puisque notre visa expire à peine une heure après le passage frontière. On croise les doigts pour que le train n'ait pas de retard ! C'est donc tous les deux que nous poursuivons l'aventure vers un autre pays, une autre culture, une autre langue (après avoir entendu 4 mois de mandarin !). Cap vers...le Vietnam !

+29

Le meilleur pour la fin
Dapeng beach ‐ 31 juil. 2015

200 km

Nous quittons Guangzhou pour nous rapprocher un peu plus du littoral chinois, qui se révèle être magnifique. Des collines recouvertes de végétations, de grandes baies, un ciel bleu, nous sommes ravis. Après de multiples changements de bus, nous débarquons dans une petite station balnéaire faite par des chinois, pour des chinois. Ici, 0 "laowais", comprenez " étranger ". Notre guide de voyage ne couvre même pas cette région et nous ne savons pas où nous sommes exactement. Chloé s'est [...]
chargée de nous amener ici et que nous l'avons tout simplement suivi les yeux fermés. D'ailleurs, un de ses amis tient un bar très sympa en bord de mer, il a à peine 23 ans. Et comme nous l'avons déjà dit, il a demandé à Chloé de jouer à la guitare deux bonnes heures pour mettre l'ambiance. À notre arrivée dans le bar encore vide, un énorme repas composé des fruits de mer locaux nous attend. On se régale. Ensuite, les cocktails défilent : on en profite même pour goûter à un alcool fait maison mais qui ne fera pas l'unanimité haha ! Et bien sûr, tout cela est offert par la maison puisque la miss Chloé assure le spectacle. Elle est d'ailleurs excellente, et le temps d'une soirée, c'est bien elle qui attire tous les flashs des appreils photo. Inutile de vous dire que nous sommes très fiers quant elle retourne s'assoir à notre table ! Le lendemain, c'est baignade dans l'océan, l'eau est super chaude. On évite le premier, puis le second rideau de bouées (les chinois en ont tous !) pour enfin faire quelques brasses. Un dernier riz cantonais en guise de repas et une goyave pour le dessert et nous sommes reparti dans l'incroyable complexité du réseau de bus interurbain chinois.

+18

En attendant l'artiste
Guangzhou ‐ 29 juil. 2015

460 km

Après 2h40 de ce que les chinois appellent le "bullet train", c'est-à-dire l'équivalent de notre TGV, nous arrivons dans l'énorme métropole de Guangzhou (ou Canton pour les français). Nous n'avons pas eu la chance d'avoir un siège attiré car nous n'avions pris notre billet de train qu'une semaine auparavant, et tout était déjà complet. Nous voyageons donc entre deux wagons, assis par terre. Nous y rencontrons une charmante jeune femme, assistante à l'Université de Guangzhou dont la [...]
vie personnelle est très triste : elle a eu à faire des choix à cause des pressions sociétales et familiales qui se sont avérés être de mauvais choix. Le pouvoir des mœurs en Chine est très puissant, au grand dam des nouvelles générations... À l'arrivée dans l'immense gare ferroviaire de Guangzhou, qui nous attend ?? Chloé !! Nous sommes dans sa province natale, elle va donc nous accompagner pour nos derniers jours en Chine. Elle a d'ailleurs prévu de nous emmener ce soir dans un restaurant de cuisine cantonaise avec ses amis, je crois qu'on va se régaler : cela fait bien 3 semaines maintenant que nous mangeons midi et soir dans les bouis-bouis du bord de la route... La ville ressemble beaucoup à Shanghai avec des gratte-ciels qui semblent chatouiller les cieux et des centres commerciaux XXL.

+13

Canton express
Yangshuo ‐ 28 juil. 2015

38 km

Le stop a plutôt bien fonctionné. Un type dans une BMW série 7 nous amène en nous adressant à peine la parole. Tant mieux, car notre chinois est encore trop limité pour pouvoir faire la conversation. C'est donc tout confort (J'ai même eu le droit au siège massant, Fabien n'ayant pas eu cette chance) que nous terminons cette escapade sympathique.

+30

Au milieu des pains de sucre
Yangdi

16 km

Notre radeau de bambou accoste dans le petit village de Yangdi. Nos amis anglais ont mis pied à terre un peu plus bas pour revenir à Xingping en marchant. Entourés par des pains de sucre à perte de vue, la balade fut fort agréable. D'autant plus que le beau temps était au rendez-vous. Seul (gros) bémol, Fabien a voulu faire une photo un peu trop artistique et son appareil a pris une vague en plein objectif...nous essayons tant bien que mal de le mettre au soleil mais cela n'envisage rien [...]
de bon. Thibaut prendra le relai avec le sien, en attendant de trouver le moyen de soigner notre "précieux".
Xingping, Chine ‐ 26 juil. 2015

27 km

Enfin un petit village qui a échappé au tourisme de masse, mais pour combien de temps encore ? Quelques rues à peine et un grand marché où nous mangeons pour trois fois rien. Soudain, au retour d'une petite promenade matinale dans le village, nous apercevons notre ombre sur la chaussée. Notre ombre ! Nous ne rêvons pas. On s'empresse de lever les yeux au ciel. Oui, le soleil pointe le bout de son nez. Youpie ! Il faut que ça dure. Cet après-midi, on prévoit de grimper en haut d'un pain [...]
de sucre pour avoir une vue imprenable sur les environs. Peu auparavant, au terme d'une négociation serrée, en chinois, et un peu floue, avec une rabatteuse du petit embarcadère, nous arrivons à conclure un trajet sur un radeau de bambous pour nous rendre à Yangdi, un village en amont de la rivière Li. La traversée promet d'être au top, entre les pains de sucre et la végétation verdoyante. Nous serons accompagnés d'un couple de londoniens rencontrés peu de temps avant, autour d'une bière à l'auberge. Et puis, nous testerons le stop pour rentrer à Yangshuo, pour la première fois, seuls.
Yangshuo ‐ 24 juil. 2015

73 km

C'est sous la pluie que nous débarquons à Yangshuo. Attention, nous entrons en zone ultra touristique ! Compréhensible vu la particularité de la ville, qui se situe au beau milieu des pains de sucre. Le paysage est sublime, et les nuages ajoutent même une petite touche mystique. Hélas, nous profiterons plus du canapé de l'auberge que de la ville et ses environs tant la pluie n'aura cessé de tomber lourdement pendant 3 jours. Vivement que nous sortions la tête du terrier !
Guilin ‐ 23 juil. 2015

1 128 km

Après 19h de trajet assez pénible, entassés dans un train entre les gens qui hurlent, qui fument ou qui crachent, nous arrivons à destination. Guilin, qui ne devait qu'être une simple étape sur notre route, se révèle être une "petite" ville tout à fait agréable. Ceinturée de pains de sucre, et d'une végétation tropicale dense, il se dégage un air de Rio de Janeiro, sans la plage et la samba bien sûr ! Le rythme de la vie ici semble assez lent, les gens jouent aux cartes ou au mah [...]
-jong sur les bancs, la nourriture est bon marché et les alentours du lac sont aménagés pour y faire de paisibles promenades. En débarquant du train, nous apercevons 5 ou 6 routards, comme nous : c'est la première fois que vous en voyons autant depuis un moment. On sent qu'on se rapproche d'un sanctuaire pour routards, qui se niche a priori à quelques dizaines de kilomètres de là, perdu un peu plus loin parmi les pains de sucre. J'ai nommé, Yangshuo, notre destination du lendemain où nous comptons poser nos sacs quelques jours !
Shilin ‐ 22 juil. 2015

86 km

Le réveil est matinal. Nous devons prendre le premier train à destination de Shilin, où se trouve la célèbre forêt de pierres. Il est d'autant plus matinal que prendre le train en Chine s'avère plus compliqué que prendre l'avion. Nous avons compté pas moins de 5 points de contrôle avant de monter à bord du train ! Arrivés à Shilin, nous laissons nos sacs en consigne avant d'embarquer à bord d'un tuk-tuk pour nous rendre directement à l'entrée du site. Les reliefs karstiques so [...]
nt impressionnants et les pitons rocheux semblent irréels, comme s'ils avaient été posés là, pour la photo. Pour la petite histoire, cette partie de la Chine était en fait immergée il y a 270 millions d'années. Les déformations de la croûte terrestre et l'évaporation de l'océan donnèrent ce paysage. Nous nous faufilons à travers les pierres pendant plusieurs heures (vérifiez votre tour de taille avant de tenter certains passages !). En sortant du parc, nous décidons de rentrer en bus. "Gare ferroviaire?", demande-t-on au chauffeur dans un chinois presque parfait. Il acquiesce d'un signe de tête. Le temps passe et toujours pas de gare à l'horizon. Il nous a fallu à peine 10 minutes à l'aller à une vitesse maximale de 20 km/h, cela fait déjà 20 minutes que nous roulons..Nous posons de nouveau la question à deux jeunes chinoises en montrant cette fois notre ticket de train. "Non non c'est de l'autre côté !", nous répond-on. Ni une ni deux, nous sortons du bus en furie. Il nous reste seulement 45 minutes avant le départ du train, et nous sommes apparemment sortis de la ville...Nous apercevons un minibus en sens inverse, qui semble se diriger vers Shilin. Nous courons vers la fenêtre du chauffeur. D'un geste de la main, il nous dit de monter à bord. Il finit par nous déposer à une centaine de mètres de la gare que nous finissons en courant. Ouf, c'était moins une !!

+16

À la découverte de la forêt de pierres
Kunming ‐ 20 juil. 2015

340 km

Courte escale de deux nuits à Kunming. L'auberge que nous avions repérée la veille sur internet est pleine à notre arrivée. La réceptionniste s'excuse de ne pouvoir nous héberger et nous dit qu'en plus, il n'y a pas de solution d'hébergement dans le coin. Nous sommes en périphérie de la ville. J'insiste un peu en lui disant que nous ne savons pas où aller, qu'il commence à être tard, que nous sommes à moitié perdus et soudain, la mémoire lui revient. Elle connait en effet une cha [...]
rmante auberge, toute neuve, à quelques encablures de là. Décidément, ça a du bon d'insister de temps à autre. Nous débarquons alors dans une auberge pour voyageurs chinois : nous devons probablement être les premiers étrangers à nous y rendre comme en témoignent les propriétaires qui dégainent leurs téléphones pour prendre quelques clichés avec nous ou toutes les têtes qui nous scrutent de derrière les fenêtres. Le prix indique : 40RMB/personne pour une réservation sur place, 20RMB/personne pour une réservation sur internet. Ni une, ni deux, je dégaine à mon tour mon téléphone et appelle Chloé : " - Coucou, dis moi, tu peux nous rendre un petit service et nous booker deux nuits stp ?" sitôt demandé, sitôt fait. Même à distance, elle n'est jamais très loin. Il faut dire qu'elle nous a beaucoup aidé pour toutes nos réservations sur la suite du voyage en Chine ; ce qui nous a fait gagner un temps précieux et parfois fait faire de belles économies. Nous partons découvrir la ville à pied. Pour moi, il s'agit encore d'une énième grande ville chinoise. Elles commencent à toutes se ressembler avec leurs grandes tours, leurs immeubles flambant neufs, leurs larges avenues sans charme. Fabien de son côté trouve la ville plutôt sympa car pour la première fois, des arbres, des platanes même, bordent certaines avenues. Les français auraient eu une influence dans la région lorsqu'ils étaient présents en Indochine, ce qui explique peut-être cela. Bref, on en profite pour refaire les sacs, faire une grosse lessive et préparer la suite de nos aventures.

+38

Rats des villes, rats des champs
Donglianhua ‐ 19 juil. 2015

36 km

Les nuages encombrent toujours autant le ciel mais la pluie a cessé au petit matin. Après 3 jours de quasi "far niente" et de repos intensif pour Thibaut, nous décidons de nous dégourdir les jambes à une trentaine de kilomètres de Dali, dans un petit village reculé du nom de Donglianhua, qui abrite la plus grande Mosquée du Yunnan. Il nous faudra 3 changements de bus et 2 km à pied (le tout en 3h30...) pour rejoindre notre destination, non sans mal... Il faut dire que Chloé a pris un [...]
train le matin même pour rentrer chez elle. Nous revoilà donc tous les deux, avec les mêmes difficultés de communication que pendant la 1ère partie de notre voyage dans l'Empire du Milieu. On a évidemment appris énormément de choses avec nos acolytes chinoises, mais le mandarin ne s'apprend pas en un mois ! Le tourisme semble inexistant ici et nous passons un peu pour des extraterrestres auprès des locaux, qui nous regardent les yeux écarquillés. Nous parcourons les rues pavées, entre les maisons construites de terre cuite et de torchis. Immersion garantie dans le passé ! Nos amies parties, il nous faut peu de temps pour retrouver les bonnes vieilles habitudes. Nous déjeunons tranquillement dans la rue lorsque de jeunes chinois nous aperçoivent et s'assoient à nos côtés. Nous leur demandons s'ils peuvent nous déposer à l'arrêt de bus pour rentrer au bercail. Ils acceptent volontiers mais...pas avant d'avoir mangé un morceau ensemble ! À bord du Volkswagen Tiguan TSi du chef de bande, nos nouveaux compagnons nous emmènent successivement dans un café (où l'on nous commande milkshake à la banane, gaufres au chocolat et de succulents gâteaux à la mangue), au supermarché faire le plein de provisions et au resto manger un plat de noodles. Et pas question de sortir le portefeuille, tout est offert par la maison !! Quelques heures plus tard, ils nous raccompagnent devant la gare avant de courir nous acheter nos billets ! Une fois encore, impossible de leur toucher un mot pour les rembourser. Difficile de trouver plus généreux ! Nous avions peur de galérer pour rebrousser chemin, voilà qui règle notre problème. Nous repartons avec un très bon souvenir. Point santé : la médecine traditionnelle chinoise fait enfin son effet ! Thibaut se remet sur pied à vitesse grand V.
Dali ‐ 18 juil. 2015

174 km

Nous continuons notre route vers le sud de la province du Yunnan. Nous sommes maintenant à Dali depuis 3 jours. Située dans une vallée où s'étirent de chaque côté des crêtes de montagnes avoisinant les 4000m, cette petite ville historique avec des maisons basses rappelle la Chine ancienne. Moins bondée que Lijiang (notre étape précédente), Dali pourrait s'avérer être une halte très agréable si la pluie nous laissait un peu tranquille. Car depuis notre arrivée, c'est une pluie fi [...]
ne et continue qui nous tient compagnie. Du coup, ce temps maussade nous ôte un peu notre motivation pour aller parcourir les vieilles ruelles, le bord du lac, les sentiers de montagnes, les villages alentours. Alors on passe pas mal de temps dans notre auberge. Une "auberge" j'ai dis ? Enfin, pas tout à fait. C'est une sorte de grande maison où vit un couple de chinois d'une petite trentaine d'années qui se sent seul et qui a choisi de retaper sa maison pour pouvoir accueillir des visiteurs à l'occasion. Ils ne vivent pas de ce business puisqu'ils n'ont que rarement du monde et le prix du lit est dérisoire. Mais ça leur faire de la compagnie et c'est ce qu'ils recherchent. Quant à nous, le confort est au rendez-vous, on se sent un peu comme chez des amis. En ce qui concerne la prochaine étape, nous irons directement à Kunming au lieu d'aller jouer les explorateurs en scooter à la frontière tropicale laotienne comme initialement prévu. La faute aux mauvaises prévisions météo qui chamboulent un peu nos plans. Point santé : Thibaut ne va pas mieux. On retourne à l'hôpital cet après-midi pour tenter un nouveau traitement. MAJ : Finalement, le seul institut de santé d'ouvert à proximité de l'auberge était une clinique. Pas une clinique au sens français du terme, non. Ça ressemblait à une petite pharmacie avec deux femmes-médecin tranquillement installées, papotant de la pluie et du beau temps. Encore une fois, on a du mal à comprendre comment elles peuvent établir un diagnostic rigoureux en contrôlant la gorge de Thibaut en moins de deux secondes et en lui tenant le poignet cinq secondes. Trois minutes plus tard, sans rien nous expliquer, elle dépose six petits bouts de papier sur le comptoir et y fourre dans chacun d'eux une dizaine de pilules différentes. Impossible de savoir ce que c'est. "- Médecine chinoise, médecine chinoise" nous traduit Chloé. " - C'est comme ça que ça fonctionne. Ici, il n'y a pas de médecine occidentale." Nous sommes un peu frustrés de ne rien comprendre, mais on commence à avoir l'habitude. Ah oui, apparemment, le précédent traitement qui s'est avéré inefficace n'était pas adapté selon la femme. On croise les doigts pour que celui-ci soit le bon !
Lijiang ‐ 15 juil. 2015

96 km

Après cette excursion de deux jours dans les montagnes du Yunnan, nous aurions bien fêté notre retour à Lijiang d'une petite mousse. Mais, comme souvent après un long effort physique, la fatigue s'est invitée en début de soirée et l'envie de gagner nos lits douillets a finalement pris le dessus. De plus, la santé de Thibaut n'est pas au beau fixe. Il nous couve certainement une angine virale depuis 4-5 jours. Sur les conseils de Chloé, il a fait le plein de médicaments qui viennent de [...]
la fameuse "médecine traditionnelle chinoise". Pastilles à sucer, cachets à avaler, sirop à avaler, potions, fioles à boire... Mais sans succès. Le recours au docteur va donc être nécessaire. Entre temps, notre petit groupe s'est réduit à 3. Le lendemain de la rando, Sonia a pris un bus pour rentrer à Chengdu, puis l'avion dans la foulée pour s'envoler vers la Russie et retrouver sa famille. On pense bien à elle, son allégresse nous manque déjà ! Pour la petite anecdote, nous avons loupé le dernier bus pour rentrer à notre auberge hier soir et Sonia a réussi à convaincre un véhicule de police qui venait en sens inverse de nous ramener à bon port. Nous nous sommes donc gentiment fait embarquer puis déposer par la police chinoise ! Sympa ! MAJ : on sort de l'hôpital. Verdict sans appel : Angine virale sévère pour Titi.
Gorges du Saut du Tigre ‐ 13 juil. 2015

15 km

Nous sommes à mi-chemin ! Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas une rando de débutant ! Après une marche de 7h30 faite de montées en zig-zag et de descentes escarpées, nous arrivons exténués dans un petit village de montagne, où nous trouvons refuge dans une auberge de jeunesse encore en construction. Mention spéciale pour les filles qui ont tenu le coup jusqu'à l'arrivée. Heureusement, le panorama spectaculaire nous a presque fait oublié la difficulté du parcours. [...]
La plupart du temps, nous marchons sur un sentier étroit le long de la montagne, au bord du précipice, surplombant ainsi le fleuve Yangzi. De l'autre coté, une chaîne de montagne s'élevant à plus de 5000 mètres nous accompagne pendant tout le parcours. Nous avons littéralement la tête dans les nuages ! Demain, le rythme sera sûrement moins soutenu. Seulement 2 petites heures nous attendent jusqu'à notre destination finale. Les plus fatigués se reposeront autour d'un bon chocolat chaud, les autres pourront descendre au plus près des gorges, là où l'on dit que le tigre aurait sauté par dessus le fleuve pour échapper à un chasseur. En attendant, nous n'aurons pas besoin de plus de 15 minutes pour rejoindre Morphée ce soir !

+44

Les pieds au bord du vide, la tête dans les nuages
Baisha ‐ 12 juil. 2015

281 km

Après un long trajet en bus, nous arrivons officiellement dans la province du Yunnan. Notre idée de départ était de nous rendre directement à Lijiang mais notre précieux guide nous a fait changé d'avis. C'est donc dans un petit village dénommé Baisha que nous passerons la nuit, à l'abri des foules de touristes. Cela nous permettra de goûter enfin à la campagne profonde chinoise mais surtout de respirer un grand coup avant LA randonnée de notre séjour en Chine, celle des Gorges du [...]
Saut du Tigre. L'auberge nous offre déjà un avant-goût de ce qui nous attend demain, les chambres à l'étage donnant directement sur les montagnes alentours.
Panzhihua

631 km

Escale de trois heures à Panzihua où nous sommes arrivés par la gare ferroviaire et d'où nous partirons depuis la gare routière. Le petit bain de foule que nous avons pris en sortant de la gare ferroviaire à 5h00 du mat' avec des dizaines de personnes nous hurlant littéralement dans les oreilles nous a bien réveillés !
Chengdu ‐ 10 juil. 2015

424 km

Le retour en bus de Jiuzhaigou à Chengdu ne se passe pas tout à fait comme prévu. Nous prenons plus de 2h30 de retard à cause de travaux sur la voie (et de quelques automobilistes incivilisés qui s'amusent à dédoubler les voies rendant le trafic encore plus difficile). Du coup, à notre arrivée à Chengdu, nous loupons à 10 minutes près le dernier en bus en partance pour Leishan, la destination finale de cette journée transport. Il y avait là-bas, parait-il, le plus grand bouddha de [...]
Chine. On change les plans... Nous choisissons de rester sur Chengdu ce soir car demain, une nouvelle journée transport nous attend. On se rend donc près de la gare des trains dans l'espoir de trouver un hôtel dans les environs, mais sans avoir rien vérifié avant... "- On héberge pas les étrangers, c'est la loi !" ne cessent de nous répéter les réceptionnistes des petits hôtels bordant l'immense gare de la ville... Oups, c'était pas prévu non plus ça. Il commence à se faire tard, on essaye alors de convaincre les filles sans succès de passer la nuit dans la gare, sur un banc. On l'a déjà fait plusieurs fois en Inde, c'est pas super fun mais ça fait pas mal d'économies ! Finalement, nous atterrissons dans une auberge de jeunesse plutôt sympa qui fera largement l'affaire pour cette nuit non planifiée. Vers 22h45, nous sortons dîner. Cette fois-ci, la chance nous sourit. Nous dégotons une petite adresse typique où chacun mange jusqu'à ce que la peau de son ventre le supplie d'arrêter. C'est maintenant l'heure d'aller au dodo. Sur ce, nous vous souhaitons une bonne nuit !
Parc National de Jiuzhaigou ‐ 8 juil. 2015

424 km

Nous sommes déjà sur le chemin du retour, descendant la route sinueuse qui nous a mené il y a deux jours dans la Vallée de Jiuzhaigou, à 2800 mètres d'altitude. La "Vallée des neufs villages" est un parc national située au Nord du Sichuan, non loin de la frontière Tibétaine et en plein milieu d'une chaîne de montagnes assez élevées pour y apercevoir de la neige au sommet, même en plein été. Les 10 heures de bus depuis Chengdu en valaient la chandelle. Bon, Fabien a fêté ses 28 [...]
ans dans les transports mais il a quand même eu le droit à sa part de gâteau dans la gare routière avant le départ ! Notre arrivée en fin d'après-midi sous une pluie intense nous préparait au pire pour visiter les lieux le lendemain. Pour couronner le tout, nos cartes bancaires devenaient elle aussi capricieuses... Heureusement, la chance et le temps ont tourné en notre faveur et nous avons pu en prendre plein les mirettes. Depuis le dernier point de chute à plus de 3100 m d'altitude, nous sommes redescendus petit à petit le long des rivières, des lacs aux eaux bleues turquoises, au milieu des cascades, tout en contemplant autour de nous les montagnes abruptes. C'est incontestablement un des plus beaux sites que nous ayons visité depuis le début de notre périple ! Pour terminer cette journée mémorable, la mère de Sonia nous a offert un dîner copieux. Pas moins de 6 plats différents sur la table : des spécialités du Sichuan (attention les papilles !), du Tibet mais aussi d'autres provinces.

+35

50 nuances de bleu
Chengdu ‐ 6 juil. 2015

1 825 km

Le dîner français fût une réussite. Nous nous en sommes sortis dignement, tout le monde a participé et a bien mangé. Tellement bien mangé d'ailleurs qu'on en a oublié de sortir la bouteille de vin. Ne vous inquiétez pas, elle n'est pas perdue pour tout le monde. Après la soirée, elle a fait un trajet direct entre la cuisine de l'auberge et notre sac à dos. Oui, car nous l'embarquons avec nous ! Cela nous permettra de fêter notre retour en Chine, certes, mais surtout nos retrouvaille [...]
s avec nos courageuses amies chinoises qui ont pris un train de 30h pour prendre part, le temps de quelques jours, à cette aventure en terre sichuanaise. Nous arrivons donc en soirée à Chengdu, après un très agréable vol où nous avons eu la chance d'être surclassés en business, s'il vous plaît. Vous connaissez l'emblème du Sichuan ? Le panda bien sûr ! Demain, nous nous rendrons dans le parc de reproduction de pandas le plus célèbre du pays. Il paraît qu'il faut y aller de bonne heure si l'on veut les voir en activité... À nos réveils !

+31

Pandamania à Chengdu
Taipei, Taïwan ‐ 30 juin 2015

156 km

La fin de notre aventure taïwanaise approche à grands pas. Nous venons de terminer notre dernière journée de travail aujourd'hui et demain soir, si tout va bien, nous prendrons l'avion pour retourner en Chine. Je dis si tout va bien car un typhon, qui a bien choisi son heure, a mis le cap en plein sur les côtes de l'île. A priori, nous devrions y échapper mais ce sera de justesse. En attendant, pour notre dernière soirée et en guise de fête de départ, la propriétaire de l'auberge nou [...]
s a gentiment proposé d'organiser une soirée française avec le personnel et les clients. Nous avons donc dévalisé le Carrefour du coin hier après-midi en vue de cet événement. Et pour animer cette petite fête, nous prévoyons de faire cinq petits ateliers-cuisine ce soir, des crêpes aux croques-monsieur, en passant par la ratatouille. Le tout, accompagné de cidre, de vin et de diabolo citron. Nous avons dit beaucoup de bien de la cuisine taïwanaise, mais eux, en diront-ils autant de la cuisine française ?! Affaire à suivre !

+52

Taipei au quotidien
Parc National de Taroko ‐ 28 juin 2015

156 km

Voilà, notre dernière escapade taïwanaise s'achève. La dernière mais pas des moindres puisque nous avons décidé de visiter les gorges de Taroko, un site touristique incontournable pour ceux de passage sur l'île. Dès notre arrivée à Hualien, point de départ de l'excursion, nous trouvons une auberge de jeunesse pas chère et flambant neuve (on a sûrement baptisé la cuisine), avant de partir à la recherche d'un scooter pour notre virée du lendemain. Là aussi, nous tombons sur une [...]
petite perle : nous négocions ardemment le prix avec la fille du propriétaire, qui cède finalement à notre demande tout en nous suppliant de ne pas en toucher un mot à son père...et cerise sur le gâteau, le réservoir est plein ! La soirée se poursuit en compagnie d'un jeune singapourien qui étudie à l'institut Paul Bocuse dans son pays. Il en profite pour nous donner un cours de gastronomie française (dans la langue de Molière s'il vous plaît...). Le comble ! Le lendemain, le soleil est au rendez-vous, nous nous faufilons donc dans la vallée à toute allure et en profitons pour piquer une tête dans les sources d'eau bleu turquoise.

+24

Derniers congés taïwanais
Taipei ‐ 19 juin 2015

174 km

Retour en début de matinée à Taipei. Pas le temps de souffler car dès notre arrivée, le gérant nous tend notre fiche de travail. C'est parti pour 4h de boulot. On enfile les gants et hop : aspirer, nettoyer, laver, changer, vider, dépoussiérer, désinfecter. On s'active pour boucler nos tâches ménagères le plus vite possible en suant toute l'eau de notre corps. Les filles, quant à elles, s'occupent en nous attendant : Chloé à la guitare, Sonia au chant. Cet après-midi, nous irons [...]
faire un tour au zoo et si le temps le permet, nous devrions terminer la journée par un trajet en téléphérique nocturne au milieu des montagnes surplombant Taipei.
Zones humides de Gaomei ‐ 17 juin 2015

165 km

Le temps nous ayant manqué la première fois, nous nous rendons de nouveau à Taichung pour cette fois profiter pleinement de la ville et des alentours. Arrivés en début de soirée, nous partons nous promener dans le plus grand marché nocturne de Taïwan, sans oublier de s'arrêter tous les dix mètres pour s'essayer à de nouvelles saveurs. Au menu, brochette de poulpe, thé à la mangue et roulé au poulet. Je crois que nous n'avons jamais autant testé de plats différents que dans ce pa [...]
ys. La digestion se fera en vélo de nuit pour rentrer à l'hôtel. Le lendemain, nous partons nous balader dans l'Université de Tunghai (observer les étudiants en souffrance en pleine période d'exams, c'est fun !) avant d'aller visiter les zones humides de Gaomei, un habitat naturel préservé, situé sur le littoral, au confluent de la Mer de Chine et de la rivière Dadu. Nous restons jusqu'au coucher du soleil et emportons avec nous quelques clichés.

+14

Petite virée dans l'Ouest
Taipei ‐ 16 juin 2015

460 km

Nous terminons cette escapade dans le sud de l'île par une longue nuit de transport peu agréable, afin de rejoindre la capitale, située à l'autre bout du pays. C'est en tongues, la peau brunie par le soleil et avec les cernes marquées que nous nous présentons donc pour notre premier jour de travail dans une nouvelle auberge. Nous avons eu la chance de dégoter ce plan quelques jours auparavant, par le biais de recommandations. Point de formalités, ici, les propriétaires semblent avoir l [...]
'habitude des routards. Et la formule reste la même : 6 jours de travail/semaine, 4h de travail/jour et on nous offre l'hébergement en plus du repas du midi. Par contre, fini les traductions. Nous sommes ici officiellement pour aider dans les tâches d'entretien, même si notre présence est également recommandée pour accompagner les clients lors de sorties collectives. Pour le ménage, l'un d'entre nous fera équipe avec un hong-kongais, l'autre avec une philippine. En ce qui concerne l'auberge, le style est très différent de celle où nous étions précédemment. Il s'agit cette fois-ci d'une très vieille maison taïwanaise retapée par des proprios qui ont bons goûts en matière de déco. Dernier détail important, nous nous trouvons enfin à Taipei même ! Nous allons y rester un peu moins de trois semaines... c'est court, certes, mais les conditions d'entrée de notre visa chinois nous obligent à retourner en Chine au plus tard le 6 juillet. Il va falloir s'apprêter à vivre ces derniers jours à 100 à l'heure !!!
Parc National de Kenting ‐ 13 juin 2015

103 km

Impossible d'aller plus loin. Nous voici arrivés tous les quatre à l'extrémité Sud de Taïwan, aux abords d'une forêt tropicale qui couvre toute la pointe de l'île. Malgré la nuit tombée, une bouffée de chaleur nous envahit dès la sortie du bus. Nous trouvons refuge non pas dans l'Arche mais dans la "Maison de Noé", un petit hôtel chrétien où la prière du matin ramène tout le quartier alentour. Comme sur l'Île Verte, nous louons deux scooters (des Formule 1 à coté de ceux d [...]
égotés il y a deux semaines) pour faire le tour du Parc National et ne manquer sous aucun prétexte ses petits (re)coins de paradis : des points de vue imprenables sur le littoral, des plages de sable blanc ou de corail où les pêcheurs locaux sont à l'oeuvre des les premières lueurs du soleil. Le thermomètre atteignant 45° en pleine journée, nos seuls moments de fraîcheur sont sur le scooter lorsque nous mettons les gaz ou lorsque nous faisons une pause dans un endroit climatisé (et en profitons au passage pour faire une sieste !).

+38

Kenting les cheveux au vent
Kaohsiung ‐ 12 juin 2015

199 km

Kaohsiung est la première étape de notre route vers le sud. C'est la deuxième ville du pays en nombre d'habitants. De grands bâtiments s'alignent à perte de vue le long de larges boulevards. Nous trouvons un petit hôtel en plein centre après avoir pas mal tournés tant les prix de l'hébergement sont élevés. Il fait très très chaud ce qui n'est pas bon pour la jambe de Thibaut. En effet, trois jours plus tôt, il a testé le service des urgences d'un hôpital de Taichung après s'êt [...]
re fait prendre le mollet droit en ciseaux par la chaîne d'un vélo ayant cédée sous son poids. Résultat, changement du pansement deux fois par jour pour éviter toute infection ! Nous partons donc explorer la ville en métro (étrangement déserté par ses usagers) avec arrêts fréquents dans les centres commerciaux climatisés pour nous rafraîchir. Le soir venu, nous assistons à un beau coucher de soleil depuis la petite île en face de la ville. Nous continuons d'engloutir des quantités impressionnantes de pain pour accompagner les fromages, pâtés, rillettes et pâtes à tartiner ramener de France par Fabien. Il ne nous manque qu'un bon saucisson et des cornichons !
Taichung ‐ 11 juin 2015

187 km

Cap Vers l'Est reprend la route ! Après une semaine en France riche en émotions (et en calories bienvenues), mon sac à dos rempli de nourriture et moi-même partons rejoindre le petit groupe de voyageurs composé de Thibaut et de nos amies chinoises à Taichung. C'est l'occasion pour leur faire déguster quelques produits de la gastronomie française (Thibaut compris !). Le ravitaillement devrait nous faire 3 jours. J'avais presque oublié la chaleur et l'humidité qu'il y a ici. Mais il [...]
va falloir se réacclimater rapidement car nous nous dirigerons plein Sud dans les jours qui suivent.
Qidu ‐ 1 juin 2015

367 km

De retour à Qidu. C'est la dernière nuit de Fabien à l'auberge. Demain, il rentrera en France pendant une grosse semaine afin d'assister au mariage de sa petite sœur. Il en profitera par la même occasion pour reprendre quelques kilos bien mérités. Quand à moi, j'ai à charge de terminer le travail que l'on doit rendre à l'auberge en échange du logement (Pour ceux qui ne se souviennent plus, notre mission est de traduire le site internet/documents annexes en français, espagnol et itali [...]
en). Et ayant bien avancés la semaine dernière, il ne s'agit que de simples finitions. Du coup, je me prévois déjà une petite escapade de 6 jours, mais cette fois sur la côte ouest de l'île !
Île Verte ‐ 29 mai 2015

367 km

C'est sur le chemin du retour que nous écrivons ces lignes, après une escapade de 3 jours sur l'île Verte, un minuscule bout de terre situé à l'est de Taïwan en plein Pacifique. Nous devions nous y rendre la semaine dernière avec nos amies chinoises mais le temps nous avait obligé à reporter l'escapade. Et il faut croire que nous avions bien fait tant le soleil était cette fois au rendez-vous. Arrivés vendredi en plein milieu d'après-midi, c'est au volant de scooters électriques [...]
que nous avons parcouru les 18 km du tour de l'île (dont 3 à pousser la bécane en pleine nuit par manque de batterie...). On ne va pas s'en plaindre, c'était tout de même le meilleur moyen de profiter de paysages incroyablement colorés et goûter au cristallin de l'océan. Notre surprise était encore plus grande pendant notre session matinale de snorkeling (plongée avec masque et tuba), où nous avons faussé compagnie à l'instructeur et ses élèves taïwanais un poil trop disciplinés : une eau translucide dans laquelle on pouvait observer les fonds marins à plusieurs dizaines de mètres de distance, des coraux intacts de toutes les formes et des poissons aux combinaisons de couleurs uniques (vert-rose, bleu foncé, orange-bleu turquoise, jaune-gris...). Mais pas de bol pour vous qui nous suivez, nous avons oublié le boîtier étanche de la caméra à l'auberge...impossible donc de partager ces images avec vous (mais on invente rien hein !!). Une fois n'est pas coutume, le portefeuille a pris feu mais cela nous a donné l'occasion de tester ces nouvelles activités et découvrir de nouvelles saveurs taïwanaises (riz gluant enroulé dans une feuille de bananier, noodles en sauce, bubble tea aux fruits de la passion...).

+39

Évasion au large de Taïwan
Qidu ‐ 26 mai 2015

67 km

Retour à l'auberge, fatigués mais heureux d'avoir repris la route le temps de quelques jours et de créer de nouveaux souvenirs. L'expérience fut d'autant plus intéressante car nous avons pu apprendre beaucoup de nos amies chinoises. La barrière de la langue étant encore assez importante ici, leur aide nous a aussi été très précieuse pendant les sessions d'autostop. Allez, un bon repas à base de riz et légumes vapeur avant de se remettre au travail illico presto. Nous passerons les [...]
prochains jours à manger de la traduction pour pouvoir profiter pleinement du weekend prochain.
Yilan ‐ 24 mai 2015

284 km

Ce matin là, nous décidons de nous éloigner à pied de la ville de Taitung en nous dirigeant vers la route côtière. Pas tellement de trafic de ce côté mais la route promet d'être splendide. On commence le stop sous une petite pluie fine. Un premier type s'arrête avec un chien à l'arrière. Il dit qu'il ne peut pas nous prendre car il ne va pas dans la même direction. Qu'à cela ne tienne. Il coupe le moteur de sa voiture et nous aide à arrêter d'autres véhicules. Peu de temps apr [...]
ès, nous embarquons dans un minivan. Trois véhicules différents nous prendront. À chaque changement, nous en profitons pour passer un moment sur le bord de mer, manger un morceau ou explorer les environs. Nous arrivons au milieu de l'après-midi dans la banlieue de Hualien. Nous sommes dimanche après-midi et tout semble désert. La pluie se fait de plus en plus intense. Les filles regardent sur leur smartphone et nous disent qu'il y a un train partant de la gare Hualien dans 50min pour Yilan. Problème, la gare est à 4km à pied... et pas de bus, pas de taxi pour y aller. Bon ben, il ne nous reste plus qu'à courir ! Arrivés à Yilan, nous déposons nos affaires dans un hôtel un peu miteux mais très bon marché et bien placé. Puis, direction le night market le plus proche pour un bon repas bien mérité. Grâce aux filles, nous essayons de nouveaux plats : riz frit au bœuf, omelette aux huitres, boulettes de calamars au wasabi, saucisses de riz, et un grand jus de fruit frais ananas-kiwi. En rentrant, nous passons rapidement au supermarché pour acheter le petit-déjeuner du lendemain.

+48

Objectif : la côte Est en autostop
Taitung ‐ 22 mai 2015

167 km

Voici maintenant deux jours que nous sommes arrivés à Taitung et nous devons déjà reprendre la route. Pourtant, nous avons cette impression étrange d'être sur place depuis presque une semaine, tellement nos journées sont riches en événements, pour la plupart inattendus. L'hôtel proposant des vélos gratuitement, nous en avons profité pour sillonner la ville et nous balader le long du littoral. Mais ça, c'était avant de devoir nous abriter de la pluie torrentielle dans une pâtisser [...]
ie (appelée "pâtisserie" !) où nous avons eu la chance de donner un petit cours de français à la propriétaire !! Diplômée de l'école "Le Cordon Bleu" de Tokyo, elle souhaiterait venir en France l'année prochaine pour se perfectionner et apprendre à faire de nouveaux gâteaux. Incroyable ! Nous avons d'ailleurs pu goûter à son brownie fait maison : un régal. Après le travail en échange de l'hébergement, voici le cours de français en échange de nourriture ! Notre dernière soirée d'hier s'est conclue par le concert d'un groupe aborigène local à la musique envoûtante et aux voix exceptionnelles. Nous rebroussons maintenant chemin vers le nord, en espérant revenir dans la région très prochainement...
Hualien ‐ 21 mai 2015

175 km

Changement de plan de dernière minute ! Après 3 jours de travail intensif à la "maison", nous avions décidé de lever les yeux de l'écran et nous rendre sur l'île Verte, un petit paradis situé à l'est de Taïwan. Nous nous étions rarement aussi bien organisés : auberge réservée, billet pour la traversée en bateau en poche, activités sur l'île déjà programmées..de vrais touristes quoi ! Bon, nous avions tout de même prévu de pimenter le voyage en descendant en stop à Taitung, [...]
d'où nous devions prendre le bateau. Mais comme souvent depuis notre arrivée à Taïwan, la pluie s'est invitée à la fête ! Un dernier coup d'œil sur les prévisions météo à 6h30 du matin nous confirme que nous avons à peu près 99,9% de chance de prendre la douche tout le weekend... C'est en compagnie de deux amies chinoises, Chloé et Sonia (de leurs prénoms français) avec qui nous avions sympathisé deux semaines avant, que nous décidons finalement de quitter Taipei pour un long weekend dans la plus complète improvisation, le but étant de descendre le plus bas possible le long de la côte est en autostop. Nous prenons un train pour quitter la capitale et nous placer dans la bonne direction. D'après nos collègues de l'auberge, il va falloir être patient car les taïwanais ne s'arrêtent pas aussi facilement...que nenni !! 10 minutes d'attente suffisent pour embarquer à bord d'une camionnette et admirer la côte Pacifique les cheveux dans le vent. Après la pause déjeuner, un vieil homme sympathique et sa jeep quasi trentenaire nous emmènent jusqu'à Hualien, avec en prime un petit détour par les Gorges de Taroko ! Magnifique ! L'auberge n'est pas super bien située, mais suffira amplement pour y passer une bonne nuit de sommeil. A part les grottes, pas grand chose à faire dans les environs et la pluie semble toujours nous suivre. Demain matin, nous reprendrons donc la route vers le Sud !
Parc National de Yangmingshan ‐ 18 mai 2015

53 km

L'envie de se dégourdir les jambes est très forte ce matin là. Le soleil est au beau fixe, la température agréable et surtout, on apprend qu'un typhon approche des côtes taïwanaises et risque bien d'amener une semaine complète de pluie sur l'île. Nous décidons donc de partir en excursion randonnée d'une journée dans le superbe parc national de Yangmingshan, aux portes de Taipei. 5h de marche, une vue splendide sur la capitale et sa grande tour, des groupes scolaires un peu partout, d [...]
es retraités en pleine forme et suréquipés, des serpents qui nous coupent le chemin, des vaches dans un pré (l'attraction du coin ?!), et enfin pour terminer, une source d'eau chaude pour se reposer les pieds. Une belle sortie qui nous vaudra de belles couleurs, voir un coup de soleil sur le bout du nez. De retour sur Taipei, on attrape un sandwich au poulet à la sortie d'une station de métro, une bonne glace en guide de dessert, et voilà qu'une nouvelle journée prend fin.

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Petit trek dans les hauteurs de Taipei
Wulai ‐ 14 mai 2015

55 km

Cela fait maintenant bientôt 10 jours que nous sommes arrivés à Taïwan... à la maison quoi. Tout se passe bien. On a encore du mal à reprendre un rythme normal et à se lever tôt mais on y travaille. Le beau temps n'a pas non plus été au rendez-vous jusque maintenant. La faute au typhon qui a stagné à proximité des côtes taiwanaises ? Peut-être. Les jours passent mais ne se ressemblent pas. On fait régulièrement des excursions à Taipei ou dans les environs immédiats de l'auberg [...]
e pour se changer les idées entre deux longues sessions de traductions. Et puis, il y a les gens de passage avec qui on tisse des liens et partage des moments. Mais aujourd'hui, on a décidé de pousser un peu plus loin, dans la jungle et dans la montagne. L'île de Taiwan semble en être recouverte. On est donc allé à Wulai, petit village perdu dans une vallée où coule une rivière. Un voyageur australien qui est de passage dans notre auberge nous a d'ailleurs accompagné pour cette expédition d'une journée. Petit régal ! On a sauté dans la rivière pour refroidir nos têtes, admiré des cascades, marché quelques kilomètres dans la jungle et savouré deux petites glaces en guise de rafraichissement. Un coup d'auto-stop pour rentrer sur Taipei et le tour était joué !

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Bol d'air dans l'arrière-pays taïwanais
Qidu ‐ 5 mai 2015

678 km

Zut alors ! C'est sous une pluie battante que nous atterissons sur l'île de Taïwan. Et apparemment, nous devrions encore patienter quelques jours avant de revoir le soleil. Pas de bol. Fini l'hébergement chez l'habitant, nous passerons cette fois-ci un mois dans une auberge de jeunesse située entre la forêt tropicale environnante et la bourgade de Keelung. Pourquoi s'isoler autant nous direz-vous ? Et bien, nous avons dégoté un petit boulot dans cette auberge qui nous offre le logement e [...]
n échange de la traduction de leur site internet en français, espagnol et italien. Ce sera donc notre pied à terre pendant notre CDD d'un mois, le temps d'achever le travail...et d'explorer l'île en long, en large et en travers ! Nos patronnes, deux jeunes taïwanaises de 26 ans et anciennes "routardes", ont monté cette auberge pour permettre aux touristes de visiter le Nord du pays. On se sent un peu l'écart de tout, mais la gare à proximité semble bien connectée avec le reste du pays et avec la capitale Taipei (40 minutes pour se retrouver autour une bière dans un bar en centre-ville). En plus, notre lieu de résidence a tout pour plaire : un salon spacieux avec home cinema (qui nous servira sans aucun doute de QG pour nos soirées...traduction !), une cuisine équipée pour nous mijoter de petits plats, des matelas flambant neufs et dernier point important, une propreté im-pec-cable. Nous allons donc profiter des week-ends pour sortir de notre cocon et nous déplacer à travers le pays. D'après nos nouvelles collègues, Taïwan est idéal pour les amoureux de la nature : randonnées en montagne, plages de sable, grottes et chutes d'eau...Nous avons hâte d'en découvrir un peu plus !
Shanghai, Chine ‐ 27 avr. 2015

105 km

11h du matin, nous ouvrons les yeux chez notre hôte qui nous héberge pour les 7 prochains jours à Shanghai, à deux pas de l'ancien quartier français. Nous commençons à prendre cette mauvaise habitude de se coucher tard et de se lever en fin de matinée. Il va falloir rectifier le tir ! Cependant, cela ne nous a pas empêché d'arpenter la ville jusqu'à la nuit tombée, de ces petites ruelles bordées de platanes qui forment la vielle ville au quartier d'affaires futuriste et ses tours qu [...]
i semblent chatouiller le ciel. Demain, si le temps n'est pas trop brumeux, nous tenterons justement l'ascension du "décapsuleur", un gratte-ciel qui a la forme du même nom et qui culmine à 492m de hauteur. On ne sirote pas tous les jours un verre au 91ème étage ! Et comme toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête, nous profiterons également de notre séjour à Shanghai pour célébrer nos 100 jours de voyage, déjà ! Il semblerait d'ailleurs que ce soit l'endroit idéal tant la vie nocturne semble agitée ! Ainsi s'achèvera la première partie de notre voyage en Chine (visa oblige !). Le pays étant tellement grand, nous y reviendrons par la suite, et pour explorer le sud cette fois-ci. Mais avant cela, cap vers l'Est et vers Taïwan !

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Bienvenue dans le 3ème millénaire

J'irai dormir chez les chinois

- Thibaut - Peut-être qu'en lisant nos mises à jour sur la carte qui disent "Ce soir, nous dormons chez l'habitant" ou "un chinois nous a accueilli chez lui", vous vous êtes demandé: mais, comment fon...
Suzhou ‐ 24 avr. 2015

175 km

Hangzhou nous a conquis. Alors que nous ignorions totalement l'existence de cette ville il y a encore deux semaines, nous sommes littéralement tombés sous le charme de ses petites ruelles propres et bordées de saules-pleureurs, de son lac recouvert d'un mystérieux manteau de brume, de cette digue longue de 2 km propice aux promenades au clair de Lune. C'est donc avec un pincement au coeur que nous quittons celle que Marco Polo qualifiait de "petite merveille" lors de son passage huit siècle [...]
s plus tôt. Nos téléphones connectés, nous écrivons ce message depuis la ville de Suzhou, dans un duplex gigantesque situé non loin du centre-ville : terrasse sur le toit, deux balcons avec une vue imprenable sur les tours voisines...Que demander de plus? Vous l'avez deviné, nous dormons une nouvelle fois chez l'habitant, une femme d'une trentaine d'années qui, après nous avoir gentiment ouvert la porte, est repartie illico presto au travail jusqu'à minuit. On ne compte pas ses heures ici ! Il parait que la ville possède les plus beaux jardins de Chine. Nous irons vérifier tout cela de nos propres yeux demain. En attendant notre hôte, on profite du confort en dégustant un thé vert chinois :)

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Au coeur de la Venise d'Orient
Hangzhou ‐ 20 avr. 2015

1 335 km

Après exactement 21h45 de train en position assise, nous arrivons à Hangzhou finalement moins exténués que ce que nous redoutions. Comme à Pékin, nous avons la chance de dormir chez l'habitant et, cette fois-ci, notre hôte est une jeune chinoise. Très accueillante, elle a même décidé de prendre un jour de congés pour nous faire visiter sa ville aujourd'hui !! Hier, nous avons pu déguster de nouvelles saveurs en sa compagnie : "dumplings" chinois (petite boulette de pâte cuite à l [...]
a vapeur) au porc, noodles au beurre de cacahuète ou encore le mini hot pot. C'est toujours plus simple quand quelqu'un est présent pour nous expliquer le menu ! C'est donc parti pour 4 jours de balade dans cette ville, qui d'après notre guide, est celle où il fait le mieux vivre dans tout le pays. PS : nous avons enfin trouvé une solution temporaire pour contourner le blocage du site en Chine. Nous allons donc en profiter pour combler progressivement notre retard de 15 jours :)

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